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Klotilde vous présente son seul en scène baptisé « Elevée En Plein Air » !

Publié le par Steph Musicnation

Klotilde vous présente son seul en scène baptisé « Elevée En Plein Air » !

Était-ce une évidence pour toi d’évoluer dans l’humour ou y es-tu venue par des chemins de traverse ?

Non, ce n’était pas une évidence au départ ou en tout cas je ne l’assumais pas. Aujourd’hui c’est un peu un regret car je n’ai rien fait en lien avec le théâtre ou l’humour puisque j’ai fait des études de commerce. J’ai fait un peu de théâtre à l’école mais je ne prenais pas cette discipline au sérieux. Dès qu’il fallait apprendre des textes de théâtre je lâchais. J’étais à l’époque trop feignante (rires). J’ai étudié tout ce qui était plutôt finance, économie et gestion, alors que je n’ai jamais été forcément bonne en chiffres jusqu’à ce que je me demande ce que je foutais là.

Quel a été le déclic pour opter pour une carrière artistique ?

En école de commerce, là où je me suis vraiment éclatée, c’était dans les associations. Je me suis inscrite dans l’une d’elles qui promouvait les arts au sein de l’école. Nous étions une vingtaine et nous avons monté des projets durant deux ans dont une comédie musicale. C’était un peu une page blanche, il fallait écrire le scénario, caster les comédiens, coacher et diriger les acteurs, rechercher des subventions…Cela nous a pris un an mais nous avons donné deux représentations dans le très beau théâtre à l’Italienne du Trianon à Bordeaux. Quand j’ai vu ces deux représentations, c’est là que j’ai eu un déclic. A la base, cela devait être un spectacle de « fin d’année » d’étudiants et de bénévoles et au final, le résultat était hyper pro. Sans savoir comment cela allait se concrétiser dans ma vie, je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose d’artistique. J’ai fini mes études et finalement, je n’ai pas pris un boulot artistique car la réalité te rattrape. J’ai travaillé d’abord dans le marketing puis dans les ressources humaines jusqu’à me dire que j’avais envie de faire de l’humour. Au final c’est surement grâce à ces premières expériences professionnelles que j’ai eu la maturité pour écrire un 1er spectacle.

Klotilde vous présente son seul en scène baptisé « Elevée En Plein Air » !

Comment est né ton spectacle intitulé « Élevée En Plein Air » ?

C’est en voyant une affiche dans le métro pour une école de théâtre à Paris que j’ai décidé d’intégrer cette formation tout en travaillant à côté. C’est durant cette année passée dans cette école que le spectacle a été insufflé car sinon, je pense que j’aurais eu l’idée dans la tête mais je ne l’aurais pas concrétisée. Cette formation m’a forcée à écrire toutes les semaines et à tester tout en ayant des retours de comédiens professionnels. Par la suite, j’ai commencé à faire quelques scènes ouvertes à Paris, en 2016 j’ai croisé le chemin d’Antonin Lesson, comédien et metteur en scène du spectacle et petit à petit, ça a pris forme. Cela m’a pris du temps depuis le premier texte que j’ai écrit !

Joues-tu un personnage dans ton seul en scène ?

Oui, je joue un personnage qui s’appelle Klotilde avec un K car je m’appelle Clotilde avec un C et cela me permet de me distinguer et de ne pas devenir schizophrène entre mon personnage et ma propre personnalité. Pourquoi Klotilde avec un K ? Tout d’abord, pour que l’on ne me retrouve pas professionnellement en faisant des recherches car sinon, on tombe sur mes sketchs et cela peut être gênant lors d’entretiens et au final, je me suis dit que même pour moi cela sera bien d’avoir sur scène un personnage qui n’a pas exactement le même prénom dans le sens où ce n’est pas complètement moi. Klotilde est un personnage romancé bien sûr, tiré de quelque chose qui existe en moi mais de façon étirée. Je te dirais que je ne suis pas aussi naïve que Klotilde. Dans la vie, je suis plus cynique et plus terre-à-terre qu’elle.

Klotilde vous présente son seul en scène baptisé « Elevée En Plein Air » !

Comment nous présenterais-tu Klotilde avec un K ?

C’est une jeune femme naïve qui débarque fraichement de son environnement plutôt rural. Klotilde a été élevée par des parents hippies mais comme beaucoup d’adolescentes, elle décide de provoquer un peu ses parents et de partir. Elle s’en va, elle a envie de manger de la viande et des trucs gras afin de découvrir la vraie vie car elle en a un peu marre de manger des graines même si au final, je parle assez peu de cette partie. Klotilde arrive à Paris avec plein de fantasmes sur cette ville et sur la vie d’adulte. Comme n’importe qui dans la vie, elle se prend pas mal de baffes dans la gueule et c’est pour cela que ce spectacle n’est pas que personnel. Souvent, on se fait des films sur des situations et quand on les vit, on est déçu car le film était tellement mieux et la vie de Klotilde, c’est ça. Comme elle vit pas mal de désillusions, elle devient de moins en moins naïve et elle va développer un certain cynisme d’où le fait qu’à la fin du spectacle, elle me ressemble plus ou peut-être que moi avant j’étais naïve mais un naïf ne s’en rend jamais compte (rires).

De quoi as-tu voulu parler dans « Élevée En Plein Air » ?

C’est un premier spectacle et peut-être qu’il en aussi un peu les travers car en général, on écrit plein de choses qui nous tiennent à cœur car on a plein d’idées. Parmi tous mes sketchs, j’ai cherché quel était le lien et le fil directeur est vraiment l’histoire de Klotilde qui est dans une transition. J’ai travaillé là-dessus avec le metteur en scène Antonin Lesson. Nous voulions vraiment donner une cohérence au spectacle et c’est en trouvant qui était Klotilde que nous avons défini l’histoire qu’elle racontait. Au travers de cette histoire, on comprend son évolution.

Photo Christine Coquilleau

Photo Christine Coquilleau

Plus particulièrement, la partie de la RH est-elle authentique ?

Oui car je suis RH dans la vie. Authentique…J’ai rencontré pas mal de personnes en entretien mais après, ce que je présente sur scène n’est pas le reflet de la réalité. C’est trop énorme ! Même si j’en ai connu de belles…

Tu parles de différents voyages dans ton spectacle, as-tu l’âme aventurière ?

Je dirais oui mais j’attends quand même de voir jusqu’où vont mes limites. J’ai parfois peur de pas grand-chose.J’ai l’impression d’être aventurière mais je n’ai jamais poussé mes limites très loin. J’aime voyager, j’aime partir avec mon sac à dos et j’aime le camping en espace naturel. J’aime le côté je n’ai rien avec moi sinon mon sac à dos, un réchaud, de l’eau et ma tente. Le jour où je ferai du camping sauvage en Inde, je pourrai te dire que j’ai l’âme aventurière(ou que je suis inconsciente) !

Comment décrirais-tu ton humour ?

Je te dirais que c’est le mien car je ne pense pas rentrer dans une catégorie d’humour. Tout d’abord, je suis au début d’une carrière dans l’humour et je pense que c’est au fur et à mesure de l’écriture que l’on affine son style. Aujourd’hui, je me nourris et je suis attirée par plein de styles d’humour, je pourrais te citer l’humour noir, l’humour absurde et l’humour bidesque et un peu clownesque.

Photo Marie Dicharry

Photo Marie Dicharry

Ton spectacle est-il évolutif ?

Il a pas mal évolué en six mois depuis que j’ai commencé à le jouer en avril 2017 au Théâtre Le Lieu. L’idée était de le faire évoluer chaque semaine en testant une nouvelle vanne, un nouveau texte, une nouvelle entrée ou une sortie différente. C’est un gros travail de changer le spectacle chaque semaine ! Même si ce spectacle approche de sa forme définitive, je pense qu’il faut qu’un spectacle soit évolutif ne serait-ce que dans le jeu pour apporter un peu de fraicheur afin que cela ne soit pas rébarbatif.

Penses-tu déjà à ton prochain spectacle ?

Oui et je ne le penserai pas de la même façon que le premier. En regardant aujourd’hui mon premier spectacle, je me rends compte de ce qui en ressort alors que pour le deuxième spectacle que je suis en train d’écrire, je me demande de quoi je veux parler et en fonction, je vais écrire dessus. La démarche est inversée.

Comment inviterais-tu nos lecteurs à venir te découvrir à La Comédie des 3 Bornes jusqu’au 26 mars ?

Ce qui fait peut-être la différence, ce sont les sujets abordés. Aujourd’hui, les humoristes se cassent la tête pour essayer de parler de choses qui n’ont pas été traitées ou pour en parler avec un angle de vue différent, on recherche tous l’originalité et la singularité et je pense que j’ai trouvé la mienne que ce soit dans l’écriture, dans le personnage ou dans les thèmes abordés. Je pense que personne n’a écrit sur les châteaux et c’est une grosse partie de mon spectacle. Klotilde est châteauphile et cela la mène dans des situations drôles liées aux châteaux. Je parle également de la Corée du Sud d’un point de vue différent de l’actualité, d’un road-trip aux Etats-Unis durant un mariage…Ce n’est pas un spectacle engagé, c’est une histoire. Je pense que l’on se prend au jeu et que l’on suit Klotilde. Mon but est que cela soit drôle et ça l’est par plusieurs mécanismes. Je pense pouvoir surprendre le public en leur faisant prendre des virages !

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