Rencontre avec Mayerling à l’occasion de la sortie d’une second album baptisé « I Live Here Now » !
Peux-tu présenter Mayerling à nos lecteurs ?
Mayerling est un projet musical que je conduis depuis pas mal d’années. Il a fait partie d’une compilation des Inrocks avant qu’un premier album intitulé « Confessions » sorte en 2011. Un deuxième album baptisé « I Live Here Now » vient de sortir. Dans Mayerling, je fais beaucoup de choses, je compose, j’arrange, j’enregistre les albums en home studio et je chante sur quelques morceaux de ce second album puisque les autres sont interprétés par François Gauer.
Pourquoi avoir choisi Mayerling comme nom de scène ?
A l’époque où je participais au concours CQFD des Inrocks, il me fallait un nom. J’étais bassiste dans d’autres groupes mais je n’avais pas de projet personnel. Je suis tombé sur le film « Mayerling » dans lequel jouent Catherine Deneuve et Omar Sharif et j’ai trouvé que cela sonnait bien.
Pourquoi avoir attendu six ans pour donner une suite à « Confession » ?
C’est une bonne question ! Je dirais tout simplement car je travaille et que j’ai fait un enfant. Les deux font que cela prend pas mal de temps (rires). Je fais de la musique le soir ou le weekend, j’ai enregistré pas mal de titres, j’en ai jeté beaucoup et j’ai essayé pas mal de choses. Je te dirais que le second album a vraiment pris forme entre 2015 et 2016. Après la sortie du premier album, j’en ai enregistré un second mais je n’étais pas satisfait.
Mayerling a évolué ; comment nous présenterais-tu cette évolution ?
Je trouve que le second album est plus sombre, plus intime et qu’il parle plus de solitude. Cela concorde avec cette direction artistique qui est de dire que je fais quelque chose de plus ramassé avec des voix plus neutres et plus blanches aussi. Comme j’ai toujours aimé la façon dont François chante, je voulais l’avoir sur ce disque. Personnellement, j’ai chanté sur ce disque pour plusieurs raisons et notamment pour une question de hauteur.
Quelle a été l’envie première sur « I Live Here Now » ?
Par rapport au premier, je voulais faire quelque chose de moins Pop. J’ai cherché à faire quelque chose d’assez différent. J’ai utilisé plus de machines pour enregistrer et cela à modifier ma façon d’aborder la musique. Toute la musique un peu plus chargée en synthés correspondait plus à ce que je voulais faire et je pense que cela se ressent dans le disque. Dans la composition, j’ai besoin de quelque chose de ludique qui me donne du plaisir à jouer et à enregistrer et pour moi, c’est lié aux machines que j’utilise.
Peux-tu nous parler de la pochette illustrant cet album ?
Cette illustration a été faite par Hublot. J’ai travaillé avec l’un de ces deux illustrateurs et comme ce qu’il faisait dans le cadre du travail me plaisait bien, je lui ai demandé s’il voulait participer au projet. J’ai dû lui dire de quoi parlait le disque et notamment du fait qu’il abordait la question de la mise en retrait du monde. Ce n’est pas tant le fait de vivre en autarcie mais le fait de s’éloigner du monde et c’était quelque chose qui m’arrivait presque pour ainsi dire. Je m’expose assez peu sur les réseaux sociaux et je suis assez sensible au fait de céder beaucoup de données personnelles à des entreprises comme Google ou Dropbox. Avec des réseaux comme Facebook quand on ne veut pas s’exposer, on se retrouve assez vite différent. Au lieu de regarder un fil d’actualités durant un temps donné, je préfère avoir du temps pour moi. L’idée du monstre social est venue et c’est pour cela que l’illustration montre quelqu’un qui repasse son costume de monstre pour affronter le monde.
Peux-tu nous parler du tournage de « Songwriters » ?
Le clip a été tourné à Biville en Normandie en un weekend. Sur cette plage, il y a des cratères datant de la seconde guerre mondiale. Nous recherchions un endroit sans traces de civilisation afin de planter un décor un peu post-apocalypse. Le clip a été réalisé par Robin Plessy qui avait déjà fait un clip pour Mayerling sur le précédent album et David Garnacho. Pour un clip, je préfère toujours la fiction et le scénario de Robin me plaisait bien. Nous n’avions pas prévu les chars qui étaient posés là mais cela ajoute du cachet en plus de la beauté au décor. J’ai participé surtout au tournage pour aider avec le matériel et cela a été assez éprouvant en particulier pour la jeune fille du clip car nous avons filmé cette vidéo de 6h jusqu’au soir en plein soleil. Nous sommes rentrés sur les rotules mais avec de superbes images. Cela a été très agréable de travailler avec cette petite équipe soudée.
Les plages instrumentales de ton album appellent quelque chose de très cinématographique ; aurais-tu envie de mettre intégralement « I Live Here Now » en images ?
J’ai une idée pour un prochain clip mais cela demande des fonds. J’aimerais bien réunir les morceaux « Renaissance Part 1 » et « Renaissance Part 2 » mais non, je ne me vois pas mettre en images tout l’album.
Quel mot résumerait au mieux « I Live Here Now » ?
C’est embêtant car je ne peux pas dire sombre car ce n’est pas représentatif de l’intégralité de l’album, je dirais peut-être self-isolation en référence au thème du disque.
Quels sont les prochains projets autour de Mayerling ?
J’ai contacté une chanteuse avec qui j’aimerais bien faire un morceau prochainement, j’ai dans l’idée de faire des remixes de certains titres de l’album et j’aimerais aussi faire plus tard un troisième disque. Pour ce qui est du live, je n’en sais rien pour le moment mais je verrais plutôt ça en groupe. Je dois t’avouer que je suis plus un homme de studio qu’un homme de scène. Si je devais monter un groupe pour défendre l’album sur scène, je serais bassiste. Dans mes envies prochaines, j’adorerais créer de la musique qui viendrait en support à des films ou à des jeux.
I Live Here Now par Mayerling sur Apple Music
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