Rencontre à Petit Bain avec le groupe OKAY MONDAY à l’occasion de la sortie de leur premier album !

Pouvez-vous présenter OKAY MONDAY à nos lecteurs ?

Aurélien : OKAY MONDAY est un groupe Lillois de Power Pop, courant musical très Pop Rock qui consiste à faire des morceaux mélodiques avec une énergie assez envoyée. Nous sommes trois dans le groupe, Jean joue de la batterie, Jérémy joue de la basse et chante et moi Aurélien, je joue de la guitare et je chante également.

Comment s’est formé le groupe ?

A : Le groupe s’est formé il y a trois ans et demi mais nous nous connaissions déjà car nous avons eu différents projets musicaux ensemble avant OKAY MONDAY. Je te dirais que cela fait bientôt dix ans que nous faisons de la musique tous les trois. A la base, nous étions quatre mais nous évoluons à trois depuis deux ans.

Un peu plus de deux ans séparent votre premier EP et votre premier album ; que s’est-il passé pour vous durant ce laps de temps ?

A : L’année dernière, nous avons sorti plein de chansons mais uniquement sur Internet. Nous faisions un EP tous les mois. Nous nous sommes imposé une certaine cadence d’écriture car nous écrivons assez naturellement tous ensemble et cela est vite facile de ne pas finir les morceaux. Le fait de s’obliger à sortir les titres afin de les faire écouter au public, cela pragmatise un peu le process. Cela est venu aussi du fait d’être passé de quatre à trois, nous voulions creuser des pistes même si nous n’avions pas de projet précis comme la sortie d’un album par exemple. En cours d’année, 62TV Records que nous adorons et qui est un super label de Pop Indé en Belgique nous a contacté et nous a permis l’enregistrement d’un album que nous avons terminé en septembre dernier.

Comment s’est déroulé l’enregistrement de ce premier album intitulé « I Love You Keep Driving » ?

Jean : Nous avons enregistré cet album en live tous les trois en trois jours.

A : Il n’y a pas eu de triche ni d’artifices sur cet album. Je te dirais que cet enregistrement a été un super défi qui nous a poussé un peu dans nos retranchements.

Votre son a-t-il évolué ou s’est-il affiné durant ces deux années ?

A : Nous avons cherché durant pas mal de temps notre direction, c’était un peu flou à nos débuts mais maintenant, nous avons simplifié et nous avons trouvé la formule.

J : On pourrait dire que c’est plus facile de partir de peu et d’enrichir par la suite alors que pour nous, cela a été l’inverse.

On ne saurait pas que vous êtes Français, on pourrait aisément croire que vous êtes un groupe de Rock US ; pensez-vous que cela vienne de vos influences musicales ?

A : Nous écoutons beaucoup d’artistes Américains et Anglais et le fait d’écrire en Anglais vient de là. 

J : Nous écoutons tout ce qui est Pop en général et notamment des groupes Américains comme Weezer ou Fountains Of Wayne.

Pensez-vous quand même au Français à l’avenir ?

A : On en parle assez souvent entre nous car quand tu montes un groupe, il y a toujours la question de chanter dans ta langue ou non qui se pose. En France, il y a des artistes qui me parlent qu’ils soient plus anciens ou plus récents comme Juliette Armanet ou Fishbach mais de là à écrire en Français sur la musique que nous faisons, c’est une autre histoire. Le seul exemple de groupe un peu Rock en Français que j’aurais à te donner serait Aline.

J : Je pense qu’un vrai groupe de Power Pop ou d’Indie Pop en Français reste à faire, il faudrait que l’on s’y colle un jour car il est temps que quelqu’un le fasse.

De quoi parle OKAY MONDAY dans « I Love You Keep Driving » ?

J : Souvent, on s’imagine que nous sommes Américains et nous nous transposons dans une Californie des années 80/90 comme celle que l’on voyait dans les séries à la télé. En chantant dans une autre langue, je pense que l’on ne peut pas être d’une sincérité désarmante et je te dirais que nos chansons parlent plus de voitures, de bals de promo ou de filles Américaines alors qu’on n’en connait aucune !

A : On raconte des choses totalement fictives ou sinon, ce sont des choses que l’on peut vivre mais elles vont passer par le prisme du fantasme Américain que Jean décrivait. Nous sommes un groupe de Pop et Rock et nous parlons donc d’histoires d’amour également mais toujours plantées dans ce décorum.

Pouvez-vous nous présenter le clip illustrant le premier extrait de votre album ?

A : Le clip illustrant « I Love You Keep Driving » a été réalisé par Simon Vanrie et il a été tourné à Braine-l’Alleud près de Bruxelles. C’est Philippe notre chef de label qui a eu cette idée de clip.

J : Il nous a envoyé un script de film d’action, il avait plein d’idées dont une course poursuite un peu à la Bip Bip et le coyote. Dans la vidéo, nous nous faisons kidnapper par une fille jouée par Manar notre manageuse qui passe son temps à nous enfermer dans son coffre dès que nous arrivons à nous échapper. Le défi était de réaliser cela avec zéro budget.

A : Ce clip est complètement artisanal et familial. Nous avons tout tourné en deux jours et l’équipe a vraiment été hyper ingénieuse. Un tas de spots très cools ont été trouvés dans les cinq bornes à la ronde. Nous sommes montés dans une vraie grue Caterpillar à cinq mètres de hauteur et c’était vraiment flippant. Le principe était que nous allions nous faire maltraiter durant 2 minutes 40 mais ce clip a été hyper drôle à faire. Notre meilleur souvenir reste le moment où nous avons dû sauter tout habillé dans le canal de Bruxelles qui était à 200 mètres de l’incinérateur de la ville !

Qu’est-ce qui selon vous fait l’essence même de votre groupe ?

A : Toutes les petites amies qui nous ont maltraité pendant longtemps.

J : Nous cherchons le truc simple et immédiat. Nous essayons d’accrocher l’oreille de l’auditeur le plus rapidement possible sans aucune prétention.

Comment vous sentez-vous à quelques jours de la sortie de votre premier album ?

A : Nous sommes très impatients qu’il sorte et que les gens l’écoutent. Nous l’avons enregistré il y a suffisamment de temps pour avoir pris du recul dessus et nous l’écoutons toujours avec plaisir.

Où vous voyez-vous dans dix ans ?

A : Nous reviendrons jouer à Petit Bain et nous referons une interview avec plaisir ! Nous n’avons pas de plans. Ce premier album est une grande zone d’inconnu.

J : Dans dix ans, nous aurons fait un album de Power Pop en Français !

A : Je pense que nous continuerons à faire de la musique ensemble car cela fait déjà dix ans que nous le faisons.