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Retrouvailles avec Aliose pour la sortie de leur premier album en France !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Claire Pathé

Photo Claire Pathé

Comment est né « Comme On Respire » votre premier album signé chez Warner ?

Alizé : Nous avons travaillé dessus depuis notre signature avec Warner. Je dirais que cet album comme son nom l’indique est venu comme on respire car tout s’est fait très naturellement. L’un des événements clés a été la rencontre avec Pierre Jaconelli que nous avions déjà sur l’EP mais notre collaboration s’est vraiment renforcée dans le cadre du travail sur l’album.

Xavier : L’EP était une sorte de première mouture qui nous a permis de nous rendre compte que c’était une direction qui nous plaisait vraiment bien et nous avons donc continué sur la même ligne en réajustant quelques petites choses.

Qu’avez-vous voulu mettre de vous dans ce premier pas discographique en France ?

A : Comme nous avons déjà des albums autoproduits en Suisse, nous avions plus envie d’incarner vraiment le duo sur ce premier album signé en France. Nous avons quasiment tout écrit à quatre mains. Nous avions envie d’un vrai petit cocon, que cet album soit vraiment cohérent et je pense que le travail fait avec Pierre a participé à cela. Il y avait des sujets qui nous tenaient à cœur mais c’était important aussi d’avoir des chansons plus légères afin que cela reste récréatif.

: Il n’y a pas forcément de corrélation entre les titres légers et les sujets qui le sont. La plupart des thématiques sont assez « lourdes » mais si les musiques peuvent être très légères. On essaye toujours de cacher un peu de contenu et d’engagement dans ce qu’on fait.

Retrouvailles avec Aliose pour la sortie de leur premier album en France !

L’amour est-il le point central de « Comme On Respire » ?

: L’amour au sens large, oui mais l’amour au sens du couple, non. Je pense à « Sous L’Eau » où nous nous mettons dans la peau d’un enfant qui est pris entre les feux de ses deux parents qui se disputent et qui trouve une sorte de refuge sous l’eau car il les entend moins et ils deviennent plus flous. Ça reste une chanson d’amour mais d’amour familial.

: Jusque-là, nous avions assez peu de chansons d’amour dans notre répertoire. Peut-être que le fait de chanter à deux faisait que nous évitions un peu cela pour ne pas tomber dans des clichés ou dans de la mièvrerie. Pour cet album, nous ne nous sommes pas mis de barrières et nous avons choisi de prendre des angles très particuliers. Par exemple, « Loin » est une chanson d’amour qui parle d’infertilité avant tout.

: « Comme On Respire » illustre un couple qui se ment comme il respire ; « Je Ferme Les Yeux » est un peu plus concasse, nous nous sommes amusés autour de l’amour en nous demandant si au final, ce n’était pas un objet social…

X : Nos chansons d’amour se passent rarement bien (rires).

A : L’amour qui se passe bien, ce n’est pas drôle car trop de sucre tue le sucre (rires).

Pouvez-vous nous parler du clip illustrant « Viens La Nuit » ?

X : Le clip de « Viens La Nuit » a été tourné sur le circuit de Folembray et il a été réalisé par Alexandre Saltiel.

A : L’idée principale d'une sorte de fuite qui part dans un petit fantasme avec des filles en rollers est venue du réalisateur. Cette idée était un peu fofolle et c’est ce qui nous a plu. On est entre le rêve et la réalité et je trouve que le clip rend bien justice à la chanson. J’aime beaucoup le travail qu’ils ont fait, le clip est assez glamour même s’il n’y avait que des filles en rollers et que j’aurais bien voulu des beaux gars…

X : J’aurais pu faire du roller !

(Rires)

Retrouvailles avec Aliose pour la sortie de leur premier album en France !

Comment qualifieriez-vous l’écriture de ce morceau ?

A : A la première écoute, ce titre est peut-être un peu moins lisible que d’autres. Pour tout te dire, nous avons beaucoup travaillé sur le texte de « Viens La Nuit » et il y a même eu plusieurs versions totalement différentes. Je pense que nous sommes allés chercher autre chose dans ce texte-là. Dans les grandes lignes, ce texte parle de l’oppression de la ville. Comme nous sommes beaucoup à Paris en ce moment, on se laisse forcément imprégner. C’est une ville lumière qui attire mais les gens s’y entassent les uns sur les autres et le soir, ils ont besoin de se vider la tête pour supporter la pression de la ville.

X : Dans une grande ville, il y a forcément des contrastes avec des excès de richesse ou de pauvreté. Ce n’est pas le sujet le plus original que nous avons traité alors du coup, nous voulions le traiter de manière un peu poétique.

Donne-t-il musicalement le ton de « Comme On Respire » ?

A : Je ne dirais pas qu’il donne le ton de l’album car si on prend le temps d’écouter tout l’album, je crois que notre univers est un peu moins Pop, un peu plus Folk et un peu plus mélancolique même s’il y a une certaine mélancolie dans le texte. Par contre, je trouve que « Viens La Nuit » est une bonne clé pour ouvrir la porte de « Comme On Respire » car il y a plein d’ingrédients qui sont importants dans ce qu’est Aliose comme par exemple le mariage des deux voix et le sens mélodique. Ce titre peut permettre à certaines personnes d’entrer plus facilement dans l’univers et s’ils ont envie de creuser après, il y a de quoi faire car la maison est grande.

« Slavoutytch » est une chanson qui a pour thème une ville Ukrainienne. Pouvez-vous nous en dire plus ?

 X : La démarche a été un peu particulière pour cette chanson car nous l’avons écrit à partir d’un livre de photos tiré lui-même d’un reportage d’un photographe Suisse qui s’appelle Niels Ackermann. Ce photographe a suivi des jeunes durant quelques années dans cette ville qui est la plus jeune ville d’Ukraine et qui a été construite juste après la catastrophe de Tchernobyl. L’aspect interdisciplinaire nous intéressait beaucoup. Nous aimons bien mélanger des choses parfois et nous étions curieux d’aller nous frotter à une forme d’art. Nous avons une œuvre sur œuvre. Nous ne sommes jamais allés dans cette ville mais nous avons essayé de retranscrire ce que nous avions ressenti de son travail.

: Niels Ackermann a entendu la chanson et ça a été génial de savoir comment il l’avait reçu. Il a été très touché par une certaine fidélité par rapport à son travail et ça a été très important pour nous.

Photo Claire Pathé

Photo Claire Pathé

J’ai la sensation à l’écoute de votre album que vous êtes très ouverts vers l’extérieur, la société qui nous entoure et la nature…Suis-je dans le vrai ?

A : Oui, on nous demande souvent nos inspirations et ce n’est pas facile de répondre à cette question mais je pense que cela passe par le fait que nous sommes des éponges, on s’empreigne de petits morceaux de vie de gens autour de nous. Par ailleurs, comme j’ai fait des études de sociologie, je suis très sensible aux effets de groupe par exemple. En ce qui concerne la nature, je pense que nous sommes une génération qui a des choses à dire. Ça évolue beaucoup en ce moment, il y a tout un courant plus vert mais il y a également des aberrations. Ce sont des sujets que nous avions envie de toucher du bout des doigts à travers notamment la chanson « Conquistador » où nous nous mettons à la place d’un pesticide qui se moque du genre humain. « Tout Et Son Contraire » est peut-être un peu plus générationnelle car en ce moment, nous sommes abreuvés par tellement d’informations avec l’ère d’Internet que des fois, c’est dur de faire le tri.

: Depuis que nous avons écrit la chanson « Tout Et Son Contraire », j’entends au moins trois fois par semaine des personnes qui utilisent cette expression et ça donne à penser qu’il y a une sorte de manque de repères à propos de plein de choses qu’on nous assène. A nous de faire le choix des bonnes informations.

Hormis un remix de « Loin » signé We Are I.V ; il n’y a pas de collaborations sur « Comme On Respire », auriez-vous des idées pour le prochain album ?

X : Il n’y a pas de collaborations sur cet album dans le sens de duos et cela aurait même été des trios car nous sommes déjà deux mais il y a des collaborations artistiques dans l’écriture puisque quelques chansons ont été co-composées avec Rémi Lacroix, nous avons fait un titre à trois avec Thomas Caruso et la chanson « Pixels » a été écrite par Patrice Genet.

A : « Comme On Respire » a été co-composée avec notre guitariste Romain Chelminski. Je dirais que c’est une chanson qui vient de loin quelque part. J’étais dans un studio d’enregistrement il y a quelques années où il y avait plusieurs studios, j’ai entendu une petite musique qui semblait venir d’une cave, je suis descendue et j’ai fait la connaissance de Romain qui avait déjà une belle prod musicale. Quelques temps après, je l’ai demandé s’il avait utilisé sa petite musique et comme il n’avait pas trop d’idées, je me suis proposée d’essayer et la chanson est née ainsi. Ce qui est chouette, c’est que quelques années plus tard, nous jouons ensemble sur scène et nous allons entamer la tournée ensemble.

X : Nous aimons bien nous mélanger et faire des collaborations avec d’autres artistes. Peut-être que pour un premier en France, il y avait l’aspect de duo a instauré et nous avons préféré de pas faire intervenir une tierce personne dans ce projet mais nous aimons le faire en live. Il y aura certainement un duo sur le prochain album.

Photo Claire Pathé

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Quel mot chacun me donnerait-il pour résumer « Comme On Respire » ?

: J’hésite, je dirais naturel ou authentique. Il fallait que cet album soit proche de nous.

A : Je dirais sincère. Nous sommes hyper sincères dans cet album et je crois que c’est ce qui fait que nous sommes vraiment motivés à le défendre bientôt sur scène. Nous n’avons pas triché sur cet album et c’est ce qui fait que nous sommes sereins par rapport à cette sortie.

Quels sont vos prochains projets ?

: La prochaine étape est la première partie de tournée qui commence le 23 novembre, nous allons faire une quinzaine de dates à travers toute la France dont le Café de la Danse le 07 décembre à Paris. Nous serons cinq sur scène.

X : La formation a évolué depuis nos débuts. Nous sommes de plus en plus nombreux sur scène.

A : Nous pensons au prochain single mais rien n’est encore inscrit dans le marbre…

X : Nous sommes déjà en train d’écrire des choses qui seront peut-être sur les prochains albums mais ce n’est pas une priorité, l’important est de préparer le live le mieux possible.

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