Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rencontre avec Les Fatals Picards lors de leur concert à L’Olympia !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Les Fatals Picards lors de leur concert à L’Olympia !

Pourquoi avoir baptisé votre dernier album en date « Fatals Picards Country Club » ? Un établissement de ce genre à l’air pourtant d’être à 1000 lieues de vous ?

Jean-Marc : Justement, nous l’avons appelé ainsi pour donner le pendant car cela fait des années que l’on nous met dans la case du groupe de Rock qui pue la bière et la sueur mais nous sommes aussi des gens classes qui écrivons des chansons un peu Rock mais toujours assez fines.

Yves : On voulait brouiller les pistes.

J-M : Nous ne sommes pas que ça même si bien entendu, nous ne ressemblons pas aux quatre mecs de la pochette mais de temps en temps, on peut avoir ce côté cassos (rires).

Sous couvert de l’humour, vous dénoncez pas mal de choses dans cet album…Je pense notamment à la politique ou à l’industrie du disque. Parleriez-vous de disque engagé ?

J-M : Il y a toujours deux ou trois chansons qui dénoncent un peu des choses sur nos albums. Pour ce disque, nous avons choisi de parler de Poutine car il le méritait mais cela aurait pu être Trump ou d’autres personnes. Quand on dénonce de temps en temps, ce n’est jamais frontal, on cherche des biais pour raconter une histoire qui va faire rire sur le sujet. Nos chansons ne sont jamais des appels à dénoncer quelque chose.

Rencontre avec Les Fatals Picards lors de leur concert à L’Olympia !

« A La Vie, A L’Armor », est-ce du vécu ?

Y : L’idée est partie de Laurent qui avait vu ça au concert de Rammstein. On a gardé cette anecdote dans les tuyaux durant quelques années et au moment de la conception de cet album quand nous cherchions des thèmes, on s’est dit qu’il fallait qu’on la mette enfin en chanson. C’était facile de faire cela un peu à la façon de Soldat Louis sur quelque chose d’un peu Bretonnant. On s’est dit pourquoi ne pas avoir un peu une caution un peu Bretonne en interprétant ce titre avec nos potes Les 3 Fromages qui sont un peu nos petits frères dans le Rock. Nous avions besoin d’instruments additionnels et ce sont Les 3 Fromages qui nous ont donné le plan du musicien qui joue de la cornemuse. Nous avons tourné le clip tous ensemble après avoir fait une journée en studio. C’est une chanson qui marche fort en Bretagne.

J-M : Tu l’auras peut-être remarqué mais maintenant, tu trouves le drapeau Breton partout où tu vas que ce soit dans les manifs ou dans les matchs. Le mot con dans la chanson n’est pas à prendre mal, cela rime avec Breton mais ceux qui l’ont mal pris, ce sont eux les cons.

On retrouve une reprise de Niagara sur « Fatals Picards Country Club », avez-vous eu un retour de Muriel ou de Daniel ?

J-M : Nous savons que le groupe est séparé depuis longtemps mais nous aurions bien aimé avoir un retour. Nous ne savons même pas si notre version est arrivée jusqu’à leurs oreilles mais nous avons demandé l’autorisation comme d’habitude. On aime bien dans chaque album faire une reprise de titres des années 80.

: Ce sont des titres connus et populaires que nous réorchestrons à notre sauce.

Rencontre avec Les Fatals Picards lors de leur concert à L’Olympia !

« Fatals Picards Country Club » est truffé d’interludes. Est-ce pour mieux planter un décor, faire un lien entre les chansons et/ou pourquoi pas préparer le public à quelque chose de plus théâtral sur scène ?

J-M : Peut-être que c’est pour cela, tu as peut-être raison, mais je ne m’en rendais pas compte. Depuis nos débuts sur nos albums, il y a des titres cachés ou des interludes. Parfois, il y a des petits bouts de trucs qui ne peuvent pas devenir des chansons et cela devient des interludes. C’est un peu la patte Fatals Picards depuis le premier album.

Y : Sur cet album, il y avait pas mal de chansons en rapport avec la plage, les interludes n’étaient donc pas compliqués à faire et cela nous permettait de suivre un cahier des charges

Que diriez-vous si Jacquie et Michel s’appropriaient « Le Club » ?

Paul : Je te dirais que je serais flatté, j’aime le sexe mais quand même, Jacquie et Michel c’est un peu dégueulasse, c’est un peu pognon pognon et nous avons un public assez « grand public ».

J-M & Y : On ne cautionne pas !

Y : Les 3 Fromages, eux,  ont fait un titre sur Jacquie et Michel, mais pas nous.

Qu’est-ce que « Le Reich des Licornes » ?

Laurent : Je dirais que c’est une chanson qui dénonce tous les dogmatismes, les idéologies délétères et mortifères et l’injonction au bonheur. La licorne est un animal qui symbolise la joie de vivre, le bonheur, le truc un peu facile, c’est kitsch à mort. Quand tu prononces le mot Reich, les gens ont tendance à se rappeler le passé. Ces deux mots sont opposés en principe. Tout est dans le refrain de la chanson en fait. On est dans une époque où pour être heureux, on nous dit souvent ce qu’il faut faire. Nos chansons caricaturent toujours un peu les trucs.

Rencontre avec Les Fatals Picards lors de leur concert à L’Olympia !

Où se situent Les Fatals Picards dans le Rock Français ?

L : Il faut prendre un GPS ! (Rires)

J-M : Sincèrement, je te dirais au sommet, Les Fatals Picards c’est ce qu’on appelle le high level chez nous.

: C’est l’un des groupes Français qui tournent le plus sur la scène Rock.

J-M : Nous avons fait plus de 8500 concerts, nous avons la chance de blinder les salles un peu partout même si nous ne sommes pas dans les médias mais ce n’est pas grave. Pour répondre à ta question, je pense que nous sommes pas mal placés dans le cœur des gens qui vont voir en concert du Rock alternatif.

Y : Nous avons de bons arguments, nous faisons partie de ces groupes que les gens peuvent rencontrer avant ou après un concert.

Qui sont les fans des Fatals Picards ?

J-M : Ce sont des personnes de tous âges et de tous les milieux sociaux culturels. Il y a ceux qui viennent pour écouter les textes, ceux qui viennent pour pogoter et ceux qui viennent pour rigoler. C’est très dur de les classer car ils viennent vraiment de partout. On nous dit souvent que c’est un public Ravensburger de 7 à 77 ans.

Le groupe a-t-il une devise ?

: Non pas spécialement mais nous avons toujours la banane et notre but est de toujours se faire plaisir. Cela fait 15 ans que nous tournons, nous ne sommes jamais lassés, dès que l’on monte dans le camion pour partir en tournée, on part pour donner le meilleur. On se marre à chaque fois et on se dit les choses quand ça ne va pas. On espère pouvoir continuer le plus longtemps possible !

Quels sont vos prochains projets ?

J-M : On commence l’écriture de notre neuvième album studio et nous continuons les tournées car nous ne nous arrêtons jamais.

Commenter cet article