Ours vous présente « Pops » son nouvel album !

On a dû te poser la question des centaines de fois mais pourquoi as-tu choisi Ours comme pseudo ?

J’ai choisi ce pseudo par rapport à l’image de l’hibernation dans laquelle on est quand on compose et écrit des chansons. Je n’ai pas forcément un tempérament ours, bourru ou solitaire, j’ai besoin d’être entouré, j’ai une bande de potes, je sors, je ne suis pas casanier mais dès lors que j’écris des chansons, c’est mon projet ours, c’est celui où je suis recroquevillé sur moi-même et où je suis plus solitaire ; d’où ce nom qui est un clin d’œil à l’image de l’hibernation. Il y a un contraste de rythme de vie très solitaire quand on écrit des chansons, un livre, un scénario ou une pièce de théâtre et ensuite, on se retrouve avec plein de gens autour de nous et c’est un peu comme l’ours qui sort de sa tanière après l’hibernation.

« Mi », « El » et « Pops » forment-ils une trilogie ?

Pas forcément. Cette histoire de titre puzzle ne va pas très loin, c’est juste pour dire que c’est une continuation, une suite logique des choses mais ils n’ont pas de liens. J’ai tiré des leçons de mon première album tout comme de mon second et j’en tirerais de celui-ci et cela se retrouvera sur mon prochain album. La musique est un chemin et pour l’instant, il y a ces trois albums qui figent des périodes de ma vie et de ce parcours musical.

Mi-El-Pops ; y-a-t-il un lien direct avec l’enfance ?

Quand on fait de la musique, il faut avoir un regard enfantin. Les Miel Pops, leur packaging ou même la pub font partie de notre Pop culture. Comme j’ai fait un album plus Pop, c’était encore une fois un clin d’œil. Ce titre « Pops » et même Mi-El-Pops, c’est fait pour déconner un peu car je trouve que tout ce qui est forme et packaging devrait être léger.

Comment nous présenterais-tu musicalement ton troisième pas discographique ?

Même si c’est toujours de la chanson Française, j’avais envie d’un album un peu moins bavard au niveau des textes. J’avais envie d’un album plus Pop, plus chantant, plus musical avec des mélodies plus faciles à chanter. J’ai appelé beaucoup d’amis pour venir faire les chœurs sur les refrains afin que cela soit plus joyeux et plus lumineux et on retrouve ma voix un peu plus caverneuse dans les couplets.

Quels thèmes abordes-tu sur « Pops » ?

Il y a toujours cette quête de la légèreté et cette envie d’inciter les gens au lâcher prise car on se sent souvent bloqué par des choses, on a du mal à rire, à danser, à être souple et à se lâcher. On retrouve cette idée sur « Jamais Su Danser », « Comment Faire », « Hula Hoop » et « Roseaux Pliés ». Il y a également une chanson sur la double culture. Parfois ceux qui sont entre deux pays et deux cultures peuvent se sentir mal à l’aise mais moi j’en déduis que c’est une richesse. Il y a aussi des chansons d’amour notamment sur le débat sur l’infidélité et sur la difficulté de communiquer quand on est en couple.

Peut-on parler d’album intime voire autobiographique ?

Intime, bien sûr, je dirais qu’il y a toujours une part d’autobiographie mais je regarde beaucoup autour de moi.

Peux-tu nous dire comment sont nées les deux collaborations présentes sur « Pops » ?

J’ai rencontré Pauline Croze lors de la réalisation de son prochain album à venir en 2018. J’ai orchestré ses nouvelles chansons et nous nous sommes beaucoup vus à la campagne. Il était normal que l’on travaille sur un titre qui devait être à l’origine pour son album et j’ai eu la chance qu’il arrive sur le mien. En ce qui concerne Scotch & Sofa, j’ai rencontré ce groupe il y a 10 ans et ce sont des amis avec qui je travaille souvent. Lors d’une session de travail, nous avons fait le titre « De Temps En Temps ».

Le titre « Jamais Su Danser » est-il une fin de non-recevoir pour l’émission « Danse Avec Les Stars » ?

Je ne l’ai pas fait pour ça, si on me propose « Danse Avec Les Stars », il est certain que je ne le ferais pas mais on ne me proposera jamais de participer à cette émission.

« Comment Faire » est-il un constat sur notre société moderne ?              

Comment faire pour aimer quand on ne s’aime pas soi-même, je pense que c’est un fondement de l’être humain. Je pense que c’est évidence et même un lieu commun assez convenu. J’avais une mélodie et cette phrase est venue d’un coup de manière fulgurante.

« Pops » fait voyager ; es-tu un globetrotteur ?

Je ne sais pas si je suis un globetrotteur mais j’ai beaucoup voyagé notamment en Asie, aux Etats-Unis et en Afrique. Je suis allé dans plein d’endroits et je dois dire que j’aime voyager car j’aime ce qu’apportent les voyages.

As-tu trouvé facilement ta place au sein de cette famille d’artistes dont tu fais partie ?

Au début, on écrit des chansons, c’est un peu vague et puis, il y a eu un peu de répondant, des gens vous disent que vos chansons leur parlent…Je ne saurais dire si j’ai trouvé ma place mais j’ai toujours eu une fibre artistique en moi. J’ai fait les Beaux-Arts à Londres car je me destinais plus à une carrière de graphiste ou d’illustrateur et finalement, la musique s’est rappelée à moi. La musique a été plus forte.

Du coup, est-ce toi qui a dessiné la pochette de ton nouvel album ?

Non mais j’avais une idée très précise et c’est mon amie Frédérique Vernillet qui est très forte qui a fait cette jolie illustration.