La comédienne Florence Fakhimi vous en dit plus sur « Mon Meilleur Copain » la pièce d’Eric Assous !

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Florence Fakhimi, je suis comédienne et metteur en scène. Je suis née à Téhéran en Iran, mais j’ai grandi à Saint-Germain-En-Laye. J’ai un double parcours car j’ai commencé par faire une maitrise de sciences politiques avant de revenir à ma première passion : le théâtre. J’ai étudié durant trois ans à l’Ecole d’Art Dramatique Jean Périmony, j’y ai rencontré beaucoup d’amis comédiens dont Fabrice Pannetier avec qui je travaille énormément. Nous sommes co-directeur artistique de la compagnie Libre A Nous !

Si tu avais à choisir entre la mise en scène et être comédienne ; quel serait ton choix ?

Je suis d’abord comédienne. Je suis devenue metteur en scène car on m’a offert cette opportunité. Après avoir étudié à l’Ecole Jean Périmony, j’ai beaucoup travaillé à La Comédie Des 3 Bornes en tant que comédienne et ce sont les directeurs de l’époque qui m’ont proposés de mettre en scène un Feydeau. J’ai tenté l’aventure avec « Les Deux Timides » de Labiche, cela a bien fonctionné et nous avons eu des bons retours. J’ai beaucoup aimé la direction d’acteurs et depuis, je n’ai jamais arrêté. Je ne pourrai pas faire de choix, sincèrement les deux me sont indispensables ! Mais pour moi, la pression est plus grande quand je mets en scène…

Tu es actuellement à l’affiche de « Mon Meilleur Copain » ; quel est le pitch de cette pièce ?

Cette pièce parle d’amitié, on y retrouve deux meilleurs potes qui sont copains depuis l’enfance ou l’adolescence. Philippe est un jeune homme sympathique, un peu trop gentil peut-être, plus effacé que son ami Bernard, grande gueule et ayant une bonne situation. Mais surtout Bernard a un défaut, celui de tromper sa femme. Il va demander à Philippe d’être son alibi et de le couvrir mais rien ne va se passer comme prévu…

Qui est ton personnage ?

J’incarne Nelly, la femme de Bernard, le menteur de l’histoire. On imagine que Bernard a épousé Nelly par avidité, car les parents de cette dernière ont une bonne situation. Bernard travaille dans l’entreprise familiale et le couple a un enfant de 13 ans. Je pense que Nelly se voile la face, elle a des soupçons sur les infidélités de son mari mais elle est dans un confort de vie. Et puis Bernard est insupportable au quotidien mais très charismatique. Nelly et Bernard ont une relation basée sur la confrontation. C’est leur manière de fonctionner. Mais une chose est certaine : Nelly aime son Bernard !

Avez-vous des points communs ?

(Rires) C’est un personnage avec des côtés assez sérieux et un peu strict, Je me retrouve un peu là-dedans même si les traits sont extrêmement forcés. Nelly est quelqu’un d’entier, elle est persévérante dans son couple et dans sa vie, elle ne lâche pas et elle n’abandonne pas à la première difficulté. C’est essentiellement sur ces derniers points que je me reconnais.

Comment réagirais-tu dans une telle situation dans la vie de tous les jours ?

Si je découvre que mon mari me trompe ? Je pense que j’aurais une réaction plus vive et moins contenue que celle de Nelly. Je serai plus sanguine que cette bonne Nelly. Je lui déchirerai deux ou trois fringues, je casserai une ou deux choses auxquelles il tient et je crierai beaucoup plus que Nelly !

Qu’est-ce qui t’a séduite dans cette pièce ?

Tout d’abord l’envie de travailler avec Anthony Marty et Arnaud Cermolacce car nous nous suivions depuis un petit moment déjà. Ils montent de très beaux projets et se donnent les moyens. Quand ils m’ont appelé pour me proposer le rôle, je n’ai pas hésité une seconde. Et bien sûr, le fait que cela soit une pièce d’Eric Assous, un auteur incontournable que j’affectionne personnellement.

Quel a été le retour de l’auteur Eric Assous ?

Eric est venu nous voir il y a quelques semaines, nous avons eu une pression monstre mais il a beaucoup aimé. Il nous a donné des conseils et le fait d’avoir son aval, cela nous a libéré de quelque chose. Nous savons qu’il va revenir et nous nous donnons encore plus afin de ne pas le décevoir.

Qu’est-ce que tu mettrais en avant dans la pièce ?

Je dirais que c’est une pièce tout public même si le thème est basé sur la tromperie et le mensonge. Il y a beaucoup des gags visuels mais également beaucoup d’énergie sur scène, cela va à 100 à l’heure ! Nous avons un public de 8 à 80 ans et qui rit franchement ! La mise en scène d’Anthony est très cinématographique que ce soit dans la scénographie, le décor les musiques ou la direction d’acteur. On se retrouve un peu dans « Friends ». C’est une comédie boulevardesque dans l’ère du temps.

Comment décrirais-tu en un mot chacun des quatre autres personnages ?

Pour le personnage de Philippe (Anthony Marty), je dirai : bonne pâte 

Bernard (Arnaud Cermolacce) : Invivable

Alice ( Marion Christmann ) : amoureuse

Soraya (Anne-Laure Estournes) : frivole.

As-tu d’autres actualités et/ou projets en parallèle ?

A la rentrée, je reprends la tournée de « Room Service » de Jean-Christophe Barc mais également celle de « La Salle De Bain » d’Astrid Veillon. A la rentrée 2018, je reprendrai la mise en scène de « Piège Pour Un Homme Seul » de Robert Thomas. Je vais également travailler sur une nouvelle création, une pièce policière écrite par Edouard Mutez prévue pour septembre 2018.

Comment inviterais-tu nos lecteurs à venir te découvrir dans « Mon Meilleur Copain » à La Comédie Caumartin ?

Si vous avez envie de vous marrer mais pas uniquement, car il y a des moments émouvants dans cette pièce, venez passer un bon moment avec nous grâce à cette pièce très bien écrite et très bien mise en scène. Et nous sommes toujours contents de vous rencontrer après la représentation !