Faites plus ample connaissance avec le chanteur Jim Bauer, un talent à suivre de près !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je dirais que je suis un chanteur, guitariste et beatmaker Français qui travaille autant pour les autres que pour lui-même.

T’es-tu toujours destiné à la musique ?

C’est vieux mais je ne me suis pas toujours destiné à la musique car j’ai voulu être dessinateur jusqu’à l’adolescence. Dès le moment où j’ai commencé à faire de la musique, j’ai délaissé les mangas et je me suis mis à faire de la musique environ 8 heures par jour. Je dirais que j’ai su que je voulais en faire mon métier dès mes 15 ans.

Le titre de ton EP sorti en février dernier te définit-il ?

Oui car je voulais balancer en première sortie un surnom qui me correspondait bien. On peut traduire misfit boy en Français par marginal et je trouve que ce mot n’exclut pas bien au contraire car pour être marginal, il faut déjà être dans un groupe. Je suis toujours au milieu d’une famille ou d’un groupe mais je suis toujours à part. Cela ne veut pas dire que je suis un solitaire, je suis un marginal au milieu d’un groupe.

Le clip de « Marilyn In You » est sorti récemment ; peux-tu nous parler du texte de cette chanson ?

C’est une chanson où il y a beaucoup de private lyrics. C’est une vraie histoire. J’ai écrit cette chanson pour une fille que j’ai rencontré à Montmartre alors que j’avais 19 ans pendant mon premier été Parisien. Cette fille était fan de Marilyn Monroe et c’était quelqu’un qui n’avait pas beaucoup confiance en elle et dans cette chanson, je lui disais que moi, je voyais la Marilyn en elle. Cette jeune femme qui est Tchèque a été la première auditrice de cette chanson.

De quoi parlent tes autres textes ?

Les textes des chansons présentes sur « The Misfit Boy » parlent essentiellement de jeunesse. « Something ElseThan Words » parle de l’une de mes relations mais c’est également une réflexion sur la place qu’à l’amour dans une société citadine, jeune et libérée. Ma conclusion personnelle serait que cela se joue dans le coeur et qu’il faut se sortir du cérébral. « Indie Youth » est plutôt une réflexion sur le rapport de la jeunesse aux personnes âgées, sur ce sentiment que les jeunes peuvent avoir d’être détachés des problèmes d’identité ou de sexualité. Il y a une notion de jeunesse indépendante dans cette chanson et c’est également ce que j’ai ressenti quand je suis parti en tournée avec Bristol ou quand je me suis rendu à New York. C’est un peu un point commun des grandes villes que de se foutre des origines des gens, de leur religion, de l’immigration, de la sexualité… « Stay In Your Life » est plus une réflexion sur le monde de la nuit et de la fête. Pour moi qui ai un peu côtoyé ce monde-là il y a quelques années, ce sont des gens qui fuient leur vie plutôt que de la vivre.

La sortie de ton EP a été accompagnée d’un mini film de près de 15 minutes illustrant trois de tes titres. Quel est ton rapport à l’image ?

Je te dirais que c’est toute ma DA en fait mais plus que mon rapport à l’image, je te parlerais de mon rapport au cinéma. Je suis le fils d’un musicien et d’une actrice et ma mère m’a beaucoup parlé de son métier. Il y a une façon de penser l’art dans le cinéma qui est différente de celle dans la musique. Au-delà de l’image, je vois le métier de la musique comme le cinéma. J’ai une façon de penser qui est très cinématographique : je vois un album comme un film, une chanson comme une scène, un chanteur comme un acteur, un musicien comme une silhouette ou un second rôle et la scène comme un théâtre ou un plateau de tournage. Pour moi, un album doit être construit comme un film et un film ne peut être entièrement fait que de scènes d’action ou d’amour, il doit y avoir de tout. J’aime construire un album avec beaucoup de choses pour présenter un maximum d’émotions.

« The Misfit Boy » annonce-t-il un album ?

Cet EP annonce quelque part une sortie avec plus de titres car les versions présentes sur l’EP ne sont pas les versions originales.

Peux-tu nous parler de l’aventure Bristol ?

C’était génial. J’ai tourné durant deux ans dans toute l’Europe. C’était ma première tournée internationale. Nous n’avons pas été si présents que cela en studio mais Marc nous a laissé libres sur l’interprétation des chansons. Bristol a surtout été une aventure scénique pour moi.

Tu interprètes le nouveau single de Lude intitulé « It’s All Right ». Comment est née cette collaboration pourtant assez éloignée de ton univers ?

Lude m’a vu en concert et il m’a proposé de faire une collaboration. Nous avons fait ce titre tous les deux, il a fait l’instru, j’ai fait les lignes de voix et nous avons écrit le texte ensemble. Cela parait assez éloigné de mon univers musical parce que ce que j’ai sorti est différent mais pour tout te dire j’ai à des centaines de morceaux en stock et parmi ces morceaux, il y en a beaucoup qui sont dans cet esprit-là. Je fais beaucoup de morceaux Pop pour les autres et ce n’est donc pas quelque chose qui m’est étranger. Pour moi, la question qui se pose est quelle est la priorité dans les styles que tu aimes faire et il se trouve que le style Pop Electro n’est pas spécialement ce qui me tient à cœur en mon nom. La Pop me tient à cœur mais une Pop plus inspirée par Radiohead par exemple. L’Electro n’est pas un style que j’aime faire en mon nom mais par contre quand les autres le font bien et qu’on me le propose, j’aime chanter dessus.

Tu as œuvré récemment pour Slimane et Barbara Pravi entre autres, peut-on dire que tu es un artiste caméléon ?

Je te répondrais oui et non. J’ai composé pour beaucoup d’artistes cette année que ce soit en France ou aux Etats-Unis dans des styles différents. Quand je compose pour des artistes Français, j’aime collaborer avec Jules Jaconelli qui est un très bon réalisateur de musique et qui est un ami d’enfance, on se complète bien. Quand je fais des titres pour d’autres artistes, je fais la chanson que j’ai envie d’entendre l’artiste chanter.

Quels sont tes prochains projets ?

J’ai plein de choses de prévues notamment des collaborations. Des titres vont sortir vers la rentrée. Je vais commencer à défendre des chansons qui sont pour moi plus « centrées » dans le style de musique que je veux proposer car avec « The Misfit Boy », j’ai l’impression d'avoir dévoilé une petite partie de ce que je suis. Je vous réserve la surprise.