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Rencontre avec Babel, un groupe à suivre de très près !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Juliette Rozzonelli

Photo Juliette Rozzonelli

Pourquoi avoir choisi Babel comme nom de scène ?

Sébastien : Il y a une distribution particulière au sein du groupe, je suis au chant en Français, Nino est aux claviers, DJ Slade est aux platines et aux scratchs et Solène joue du violoncelle. Nous sommes venus tous les quatre d’horizons musicaux différents. Dans les très grandes lignes, je viens plutôt de la chanson et du Rock, DJ Slade vient du Hip Hop, Solène vient du Jazz, Rock et musique Orientale et Nino du Classique et de l’Electro. C’est un peu comme si nous parlions chacun une langue différente et qu’à nous quatre nous en créons une cinquième, une langue commune. Comme Babel est le début de la diversité culturelle et de l’invention des différentes langues, ça nous semblait marrant de reprendre ce thème-là.

Avant d’être un groupe, Babel était un projet solo. Que s’est-il passé pour Babel avant la formation à quatre ?

S : J’ai tourné tout seul durant quelques années en guitare-voix mais j’en ai eu un peu marre, je voulais avoir une vie de routes et de tournées que je n’envisageais pas tout seul. J’avais envie de partager des choses artistiquement et humainement. J’ai ouvert ce projet solo pour qu’il devienne un projet de groupe. Je voulais que les musiciens soient vraiment présents et que tout le monde s’approprie ce projet. Maintenant, au sein de Babel, tout le monde compose et tout le monde a son mot à dire sur tout.

Photo Juliette Rozzonelli

Photo Juliette Rozzonelli

Comment s’est formé le groupe ?

Nino : Nous avons été mis en contact par un « collègue » en commun. Sébastien était sur un projet de création de spectacle pour enfants. J’étais au conservatoire de musique en Classique et en Jazz à Cholet et DJ Slade y était en musiques actuelles. Nous nous sommes rencontrés lors d’une sorte de bœuf improvisé et ça s’est super bien passé. Nous avons tout de suite commencé très naturellement à composer des choses ensemble. Solène la violoncelliste est arrivée dans le groupe un an plus tard.

Quels sont les rôles de chacun au sein de Babel ?

S : C’est très variable. Je suis auteur des textes et les musiques sont collectives. Parfois, Nino peut apporter un morceau intégralement composé et les autres membres vont amener leur patte dessus. Parfois, on peut partir d’une grille amenée par DJ Slade ou d’un arpège amené par Solène. Parfois, nous partons d’une improvisation mais tout est toujours ensuite réalisé par Nino qui reprend toutes les propositions et il donne une cohérence à l’ensemble.

Photo Juliette Rozzonelli

Photo Juliette Rozzonelli

Qu’est-ce que chacun apporte ?

N : Tout le monde apporte de la mélancolie (rires). Il y a des choses propres à chacun mais nous aimons assez ce qui est un peu dark et mélancolique. Avec Sébastien, nous apportons un côté un peu rageur car nous avons besoin que ça tabasse un peu parfois.

S : Nous nous rejoignons aussi dans un côté assez planant et atmosphérique parfois. Nous sommes tous les quatre reliés par ce côté rêveur et mélancolique.

N : Nous avons du mal à faire quelque chose de léger. Nous avons toujours besoin qu’il y ait un truc qui grince un peu. Plus spécifiquement pour répondre à ta question, je dirais que DJ Slade apporte toute la partie texture, les samples et le coté rythmique du scratch. Solène va apporter un peu de douceur, le côté organique du bois mais parfois, l’archet peut être également agressif. A vrai dire, je ne saurais donner un rôle précis à chacun.

Comment présenteriez-vous l’univers de Babel ?

S : Je dirais qu’il y a de la rage, de la poésie dans le texte comme dans la musique. En pensant au live, je dirais qu’il y a de l’énergie, de l’échange entre nous et avec le public. L’univers de Babel est là pour toucher et procurer des émotions…

N : …que ce soit de la mélancolie, du réconfort, ou l’envie de sortir des choses.

Pourquoi sortir un EP alors que vous avez déjà beaucoup de chansons sous le coude ?

N : C’est une façon de faire découvrir le projet petit à petit aux gens et aux médias. Nous sommes encore en train de créer de la matière pour l’album et cela nous permet de nous laisser le temps d’aller au bout de nos compos.

S : Cet EP est une carte de visite qui permet de susciter la curiosité avant de tout amener.

Photo Juliette Rozzonelli

Photo Juliette Rozzonelli

Quels sont les thèmes abordés dans vos chansons ?

S : Dans l’EP, j’ai l’impression que ce qui revient est la prise de conscience que les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être. Il y a le cheminement d’un personnage qui chante, qui se rend compte souvent à la fin qu’il s’est fait avoir et qui réagit d’une certaine façon ou sinon qui a une prise de conscience plus heureuse. Il y a souvent un rapport dominant/dominé, une notion de pouvoir, une notion d’individu qui fait ce qu’il peut dans ce monde de fou pour essayer de trouver sa place tout en restant lui-même. Il commence à y avoir des chansons d’amour ! Malgré nous, il y a souvent une recherche de profondeur et du coup, c’est difficile d’être léger. Il y a parfois de l’engagement politique mais sans être donneurs de leçons ni moralisateurs.

N : Il y a un côté poétique dans l’écriture qui permet aux auditeurs d’avoir plusieurs possibilités d’interprétation.

Vous qui êtes déjà rodés à la scène ; comment nous parleriez-vous de la relation que vous entretenez avec le live mais aussi avec le public ?

S : Nous aimons bien le travail en studio mais nous sommes vraiment un groupe de live. La raison d’être des morceaux est vraiment d’être joués sur scène. Les gens disent que l’on donne beaucoup.

N : Energie est le mot que nous disent le plus souvent les gens après un concert. Nous ne nous en rendons pas trop compte nous-mêmes mais le public fait la différence entre les versions enregistrées et celles jouées lors des concerts et a priori, il y aurait un assez gros contraste. Nous essayons que nos concerts soient autant ludiques pour le public que pour nous.

S : Nous aimons rencontrer les gens et nous venons même de fonder une street team. Je pense qu’il y a une proximité qui se dégage de nous ; même hors de scène.

Photo Juliette Rozzonelli

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Quelle serait selon vous la force de Babel ?

S : Dans notre éventail de chansons, nous plaisons à beaucoup de gens qui s’y retrouvent. Dans notre public, il y aussi bien des très jeunes de 18-20 ans mais également des personnes de 50-60 ans qui eux entendent d’autres références. Je pense que le fait de parler à beaucoup de gens est une force.

Dans un projet aussi riche et novateur, il y a forcément beaucoup de références musicales variées ; pouvez-vous nous en citer les plus marquantes ?

N : Nous aimons beaucoup Son Lux qui est une grosse révélation de ces dernières années pour nous.

S : On pourrait te citer Imagine Dragons, Bon Iver, Lior Shoov, Die Antwoord, …

N : Dans cet esprit-là, on aime bien le côté exutoire de choses extrêmement violentes comme Skrillex ou DJ Snake. On écoute aujourd’hui Skrillex comme on écoutait Rage Against The Machine il y a 20 ans.

S : Je retrouve ce que jadis je trouvais dans le Rock dans ce type de musiques Electro mais avec une puissance décuplée.

N : On écoute souvent des choses Anglophones.

S : J’écoute très peu de chanson Française à part Camille et Loïc Lantoine que nous aimons vraiment tous les quatre. En termes d’écriture et de flow, je pourrais te citer Nekfeu ou Orelsan.

Quels sont vos prochains projets ?

N : L’album est en cours et on espère une sortie d’ici quelques mois.

S : Nous avons beaucoup de matière et on travaille déjà en quelque sorte pour le deuxième album.

N : On a commencé à réfléchir à l’arrivée de clips pour accompagner l’album. Nous reprenons les festivals et cet été, nous jouerons notamment aux 24 Heures Du Mans.

S : Nous allons faire la première partie des Vieilles Canailles le 10 juin au Stade Pierre Mauroy à Lille.

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