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Rencontre avec le chanteur Peter Henry Phillips de passage à Paris pour la sortie de son album en France !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Barry Russel

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Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je me présenterais à vos lecteurs de la manière la plus simple possible, je suis un être humain avec une tête, deux bras, deux jambes et un cœur. Je pense être quelqu’un de sensible qui aime partager et donc si vous aussi vous êtes des âmes sensibles ouvertes au partage des émotions et à la beauté de la vie, nous sommes faits pour nous entendre. Professionnellement parlant, je suis auteur, compositeur, interprète, réalisateur et musicien. Je te dirais que je ne suis virtuose de rien mais que je joue de beaucoup d’instruments.

Ton premier album « The Origin » est sorti en septembre 2015 au Canada. Pourquoi n’arrive-t-il seulement maintenant en France ?

Cela a pris un moment avant de trouver les moyens de le sortir en France ! Il fallait trouver du temps pour venir ici-même afin de promouvoir cet album avec l’équipe. Je dois avouer que je suis un peu workaholic, j’enchaîne les projets et je prends très peu de vacances. J’ai eu beaucoup de projets comme des musiques pour des films, des séries, des réalisations d’albums qui se sont alignés l’année passée, je n’avais pas de moments disponibles et il a fallu créer ces instants pour que je puisse me libérer.

Photo Barry Russel

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Tu as évolué dans des groupes avant de te lancer en solo. Etait-ce un parcours nécessaire pour toi ?

En fait, c’est mon parcours et donc j’imagine que cela devait être nécessaire. A l’âge de 14 ans, une grosse compagnie au Québec m’a offert un contrat pour que je fasse partie d’un boys band avec trois autres garçons qui chantaient et dansaient. C’était bien avant la Star Académie ou The Voice. J’en ai discuté longuement avec mes parents qui m’auraient totalement appuyé quel que soit mon choix et puis j’ai rencontré une attachée de presse à cette époque-là, elle connaissait ce projet de groupe et elle m’a expliqué un peu les choses de la vie. Au final, j’ai refusé le contrat afin de poursuivre mon secondaire puis étudier la musique afin de devenir un meilleur musicien et revenir quand j’aurais des choses à dire. Je m’étais donné jusqu’à 25 ans pour faire paraître mon premier album, je l’ai sorti à 30 ans (rires) mais c’est parce qu’il y a eu plein de beaux projets motivants qui sont arrivés en cours de route. Je me souviens qu’à l’âge de 13-14 ans, je suis allé à un concert de Jorane avec ma mère et je lui avais dit en sortant qu’un jour je jouerais avec elle. Une dizaine d’années plus tard, je sortais du conservatoire et j’ai eu un appel de son manager qui cherchait un musicien et qui m’offrait le contrat. J’ai fait des tournées avec plusieurs formations, j’ai joué avec plusieurs artistes, c’est ainsi que tu te fais remarquer et que tu apprends la vie.

Comment nous parlerais-tu de « The Origin » ?

« The Origin » est un premier album et souvent les premiers albums sont des condensés d’années de vie. J’ai écrit les chansons composant cet album durant ces 15 années dernières années. Le travail a été de synthétiser une centaine de titres. La sélection de 12 titres s’est faite toute seule en jouant en studio. Je dirais que ma musique est très cinématographique. Mes textes sont imagés de façon à ce que chacun puisse se faire sa propre histoire. Tout le monde peut s’identifier et se projeter dans les textes et je trouve cela très intéressant. J’ai écrit l’album sur 15 ans mais l’album a été enregistré en trois semaines.

Si on se réfère au titre de ton disque, de quoi est-ce l’origine ?

Pour moi, c’est un début. Je dirais que ce disque synthétise les années où j’ai joué avec d’autres artistes. « The Origin » symbolise le début d’une nouvelle relation avec le public. Depuis 5-6 ans, je fais beaucoup de musiques pour des films et pour d’autres artistes, je suis un peu un rat de studio qui est toujours sur son ordinateur mais j’avais envie de bouger, de voyager, d’aller à la rencontre des gens et de partager ma musique. Le seul moyen était de sortir un album afin de trouver mon identité et à qui allait plaire ma musique.

Photo Barry Russel

Photo Barry Russel

Il me semble que ce disque est très attaché à la nature. Est-ce l’une de tes sources d’inspiration et l’un de tes lieux privilégiés pour composer ?

Oui et pour tout te dire, il y a deux moments où j’écris, quand je suis depuis trop longtemps à la maison et que je rêve de voyages et quand je suis en voyage et que je rêve d’être à la maison (rires). Parfois, on ne réussit pas à être à 100% où l’on est mais c’est lors de ces moments de faille que cela ouvre des voies pour écrire des chansons. La nature est une grande inspiration pour moi car je vis depuis quelques années dans une maison en pleine nature au Québec. J’ai plus de cerfs, de castors et d’orignaux comme voisins que d’humains.

De quoi parles-tu d’autre dans tes chansons ?

Je pense qu’il y a beaucoup d’amour dans ce que je fais car je crois que l’on peut changer beaucoup de choses avec l’amour. Mon but est de rassembler et de créer des moments fraternels où l’amour est au rendez-vous. Il y a des gens qui me disent que sur « The Origin », il y a des chansons qui sont bonnes pour le sexe et d’autres pour faire des road trips (rires), tant mieux si chacun y trouve son plaisir ! Mes chansons parlent aussi d’expériences comme par exemple dans le titre « Walking Fast » qui parle d’une maison où il fait bon vivre et où personne n’est triste. C’est une chanson pour dédramatiser les amis qui ont des nuages gris au-dessus de leurs têtes.

Imaginerais-tu sortir un album en Français à l’avenir ?

Certainement car le Français est l’une de mes langues maternelles. J’aime beaucoup cette langue mais je fais de l’écriture automatique et ça sort en Anglais. Je me verrais mal me forcer car pour moi, l’art est quelque chose de très spontané. Je laisse germer l’idée de faire des textes en Français mais cela sera pour plus tard. Je ne suis pas fermé à l’idée.

Rencontre avec le chanteur Peter Henry Phillips de passage à Paris pour la sortie de son album en France !

Penses-tu déjà à ton second album ?

Oui, c’est certain ! Les chansons présentes sur « The Origin » ont déjà évolué sur scène à certains égards. Certaines chansons ont maintenant une pré ou une post chanson. Il y a plein de matériel à enregistrer et j’ai déjà booké le studio…

Que ressent-on quand son titre « Dreamcatcher » est utilisé dans une série Française ?

C’est très cool ! C’est une belle histoire d’amour avec l’équipe de « L’Accident » et de « Deux Flics Sur Les Docks ». Ils cherchaient un compositeur pour créer toute la musique originale de ces séries et c’est la monteuse avec qui j’ai travaillé sur le dernier film de Denys Arcand qui a pensé à moi. Ils ont aimé mon travail et ils voulaient utiliser « Dreamcatcher » en guise de générique. C’était une très bonne idée et en plus cela coïncidait avec la sortie de mon album en France.

Rencontre avec le chanteur Peter Henry Phillips de passage à Paris pour la sortie de son album en France !

Quels sont tes prochains projets ?

Je viens de composer la musique originale du premier film de la New-Yorkaise Quinn Shephard. C’est une jeune réalisatrice très talentueuse de 21 ans qui a produit son film elle-même et elle me fait beaucoup penser à Xavier Dolan. Son film est une tuerie, c’est un diamant brut ! J’ai composé également la bande originale du prochain film de Robin Aubert qui s’intitule « Les Affamés ». C’est une fable très poétique et lucide avec des zombies. J’aimerais revenir au printemps afin de donner des concerts en France !

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