Rencontre avec la chanteuse Elodie Frégé pour présenter ses projets et parler de Nouvelle Vague !

Comment es-tu arrivée dans l’aventure Nouvelle Vague ?

Marc Collin m’avait déjà proposé de participer à l’album « Couleurs Sur Paris » mais malheureusement je n’ai pas répondu assez tôt et j’ai passé mon tour. Je suis revenue vers lui en 2013 pour lui proposer de réaliser mon disque car j’adorais ce qu’il faisait, sa façon de traiter les voix, la simplicité des choses, la mélancolie et le son de Nouvelle Vague. Nous avons fait l’album « Amuse Bouches » ensemble et un jour, il m’a proposé tout simplement de remplacer une des chanteuses, j’ai mis un pied dedans, j’ai fait de plus en plus de dates et cette fois ci, j’ai participé au disque et je fais partie de cette tournée de façon officielle.

Qu’est-ce qui t’a séduite dans ce projet musical ?

Je te dirais le son, la bossa nova, le côté punk mélancolique qui me ressemble pas mal et le fait que les chanteuses soient bien choisies et leurs voix mises en avant. Cela a aussi été un challenge de chanter en Anglais à l’étranger avec des gens que je ne connaissais pas du tout et de partir sur les routes avec un projet qui n’était pas le mien.

Comment nous présenterais-tu « La Pluie Et Le Beau Temps » ?

Comme une miss météo (rires) ! « La Pluie Et Le Beau Temps » est né d’une idée d’Olivier Libaux. A la base, nous devions écrire une chanson inédite pour les Hôtels Méridien afin d’en faire une sorte de bande son. Olivier avait commencé à écrire cette chanson, il en avait composé également la musique et comme mon style collait à ce titre, il m’a proposé d’en finir le texte et de le chanter.

Tu voyages à travers le monde avec Nouvelle Vague mais avais-tu déjà chanté tes propres titres hors de nos frontières ?

Oui mais pas autant qu’avec Nouvelle Vague. Je suis souvent invitée en Russie, en Pologne et en Allemagne grâce à l’alliance Française. J’ai fait une tournée qui s’appelait « French Kiss Tour » avec les chanteuses Constance Amiot et Katel. Nous étions en guitare-voix et nous faisions la tournée des clubs en Russie, Pologne, en Allemagne mais aussi un peu en Serbie et en Hongrie. C’était vraiment pas mal comme expérience. J’ai également chanté une partie de mes chansons mais aussi des titres du répertoire d’Aznavour ou de Gainsbourg par exemple avec un orchestre symphonique en Arménie. Je suis souvent invitée comme une sorte de Miss France de la chanson Française (rires). L’année dernière, j’ai chanté à Budapest des chansons d’Edith Piaf, tout était autour de Paris et du cinéma Français et les organisateurs voulaient quelqu’un qui ressemble à ce qu’ils s’imaginent être la Parisienne.

Travailles-tu en parallèle à ton cinquième album ?

Oui, j’y travaille mais effectivement je suis plus lente que les autres (rires). Je pense l’enregistrer pendant les seuls moments où nous ne serons pas en tournée. Je dois finir d’écrire les chansons et les produire. Nous avons tous envie que cet album sorte en 2017. Je dois jongler méchamment entre la tournée Nouvelle Vague et la préparation de ce disque mais pour tout t’avouer, plus je suis occupée et moins je déprime donc c’est bien.

Aura-t-il un univers particulier ?

C’est marrant cette question car le dernier que j’ai fait avec Marc avait un univers particulier, c’était un exercice de style qui a été très intéressant. Je vais avoir 35 ans et je pense que je suis arrivée à un moment dans ma vie où j’ai envie d’être pure et limpide et je pense que le prochain disque sera plus intime avec une façon différente de me livrer. J’ai remarqué dans ma façon de m’exprimer et même de vivre les choses que j’avais besoin de plus de transparence. Cela ne veut pas dire que je vais vous raconter mes histoires de fesses car cela a déjà été fait (rires). J’ai besoin de me sentir plus proche de la femme que je suis devenue. 

As-tu des projets cinématographiques dans les prochains mois qui viennent ?

Non car je n’ai vraiment pas le temps hélas et c’est dommage mais si les jours duraient 48 heures, j’aurais pu participer à une super pièce de théâtre que l’on m’a proposé il y a pas longtemps. J’ai des regrets mais je ne peux pas tout faire, je dois faire des choix. Si cela doit se faire, cela se fera mais pour l’instant, je me suis plus replongée dans la musique.

Quel regard as-tu sur tes déjà 12 ans de carrière ?

Franchement, je trouve que je ne m’en sors pas mal pour une meuf qui venait de Cosne-Sur-Loire dans la Nièvre et qui désespérait de ne pas pouvoir s’offrir une école de spectacle et qui rêvait de faire ça. Je suis passée par quelque chose qui ne me ressemblait pas du tout mais j’ai réussi à garder mon intégrité et à écrire et composer mes chansons au fil des rencontres. Je pense que je suis bien entourée et c’est une force. Mon but n’était pas de vendre un million d’exemplaires de chaque album mais d’être fière de ce que je faisais et c’est le cas.

Un nouveau duo se profile-t-il avec Michal qui vient de sortir un nouveau single ?

Nous avions enregistré « Rien Autour » qui est un très beau duo il y a deux ans pour son album « Chopin Etc » mais avec Michal, non il n’y a pas de nouveaux projets même si nous sommes toujours très amis. En revanche, j’ai enregistré un duo avec Cyril Mokaiesh qui sort un disque en janvier. J’en suis très fière et c’est quelqu’un avec qui je collabore pour le prochain album. Nous partageons l’amour des mots et il m’a déjà écrit quelques chansons pour mon prochain disque. Je pense qu’il y aura un second duo avec Cyril.

Quels sont tes prochains rêves à assouvir ?

Pouvoir manger et boire tout ce je veux sans jamais tomber malade ni grossir (rires). Non, plus sérieusement, je rêve de quitter Paris pour un long moment, seule ou accompagnée afin de faire un presque tour du monde pour écrire mon sixième disque en allant au fond des choses dans chaque pays. L’un de mes rêves est également d’apprendre l’Italien qui est la langue de mes ancêtres.