Rencontre avec Ok Coral, un artiste qui déchire !
Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle Jim alias Ok Coral. Je suis auteur, compositeur et multi-instrumentiste sur mon disque. Je suis originaire de Mulhouse, le côté obscur de l’Alsace (rires) mais je vis à Paris depuis près de dix ans. Je suis vraiment à la base du projet même si le nom Ok Coral sonne comme un nom de groupe en revanche, je suis accompagné sur scène.
Ok Coral est-il ton premier projet musical ?
Non car j’ai eu plein de projets musicaux avant mais Ok Coral est le premier qui m’appartient vraiment.
Pourquoi Ok Coral ?
Tout d’abord, je ne voulais pas m’appeler Jim sur scène car j’ai toujours joué en groupe et j’ai cette culture-là. Cela fait vraiment partie de mon ADN. J’ai voulu à un moment donné monter mon propre projet car je ne voulais plus partager la compo ou les textes mais comme j’ai cette culture indé de groupe, je ne me voyais pas me présenter en tant que Jim sur scène avec ma guitare et jouer. Sur scène, j’ai besoin d’être quelqu’un d’autre. Ok Coral vient du fait que j’étais en train de regarder le film, j’ai trouvé que ça sonnait bien et que c’était musical. J’ai juste changé l’orthographe.
Comment présenterais-tu ton univers musical assez riche ?
J’ai une base de pop music avec un format chanson avec de la mélodie et à l’intérieur de cela, je saupoudre de funk et de soul.
Un premier EP est sorti en février 2014, le nouveau intitulé « Clap On 2 And 4 » est sorti vendredi. Est-il dans la lignée de premier ou ton son a-t-il évolué ?
Cela a vachement évolué et surtout dans le saupoudrage. Il y avait plus de guitare avant et cela sonnait plus pop British. Ce nouvel EP est vraiment plus sous la bannière soul et c’est pour cela que j’ai sorti un premier morceau intitulé « Deeper Than Love » pour présenter ce disque qui est assez différent du premier et je tends plus vers cela maintenant.
« DeeperThan Love » a été justement un avant-goût de ton nouveau disque. Peux-tu nous présenter Lisa Spada avec qui tu interprètes le titre ?
Lisa Spada est une chanteuse soul de Paris assez connue dans le milieu de la soul, du jazz et de la funk. Elle enregistrait son album pendant que moi j’enregistrais mon premier EP et nous avions le même producteur. Nous nous croisions souvent dans les couloirs du studio et j’écoutais derrière la porte ce qu’elle faisait. J’avais un morceau qui sonnait très soul et je me suis dit qu’elle serait parfaite dessus. Pour la petite histoire quand nous avons enregistré le titre, j’ai demandé à Lisa de gommer toutes ses vibes soul pour plus aller dans un projet pop tout en sachant que ça sonnerait soul car elle a cela en elle.
L’intro de « Back In Time » est très électro. Serait-ce une voie que tu voudrais explorer ?
Pas du tout et pour tout te dire, c’est même un accident. L’intro de « Back In Time » sonne très électro mais c’est simplement une basse qui a été triturée en studio. Je trouvais ça marrant de duper un peu l’auditeur et de l’emmener vers quelque chose de plus funk.
Comment nous présenterais-tu « Clap On 2 And 4 » ?
Il y a quatre morceaux dont le titre avec Lisa qui ouvre le disque, « Back In Time » et deux autres chansons. C’est un disque au format chanson qui est à la fois indé et pop mais avec des influences funk et groovy. Le titre « Clap On 2 And 4 » vient du fait qu’en France nous avons un gros problème en culture musicale du groove. C’est un professeur dans une école de musique à Paris qui nous avait expliquer cela et ça se vérifie quand le public applaudit sur un temps en 4/4. Les Français tapent au mauvais moment et ça groove comme une patate (rires).
L’album est-il en préparation ?
C’est une bonne question mais non car je ne l’ai même pas envisagé. De nos jours, quand tu fais un album, c’est que tu sais qu’une tournée va suivre et que tu vas défendre tes titres en live. Sinon, la plupart des artistes sortent des EPS. Personnellement, j’aime bien ce format car il photographie un instant. J’ai déjà un autre EP qui est déjà quasiment prêt !
Tu chantes en Anglais. Que nous racontes-tu dans tes textes ?
Je ne raconte pas d’histoires, ce ne sont que des états d’âme et du ressenti. Je parle beaucoup de temps, d’amour et d’amitié. Je m’attache plutôt à la sonorité des mots qu’au réel sens même si je sais qu’en France, on a parfois du mal avec ce genre de discours.
Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?
Dans une récente interview, j’ai parlé des disques qui m’ont fait basculer dans la « vraie musique » et cela fait assez sens avec ce que je peux écouter actuellement. J’avais piqué totalement au hasard trois albums dans la chambre de mon frère et c’étaient des disques de Nirvana, de Deus et de Stevie Wonder. Ces trois styles m’ont vraiment déterminé. J’aime l’énergie du rock, les formats pop et le groove de la funk et de la soul.
Vas-tu défendre tes titres sur scène en France mais aussi à l’étranger ?
J’aimerais beaucoup aller jouer à l’étranger mais pour l’instant, ce ne sera qu’en France. Si je peux jouer à l’étranger, ce sera avec plaisir. En ce moment, je fais des premières parties. Cet été, j’ai ouvert le concert de Jane Added et je vais prochainement jouer aux concerts de Talisco et de Puggy.