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Rencontre Parisienne avec un grand de l’electro Allemande, Monsieur Fritz Kalkbrenner !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Philipp Boegle

Photo Philipp Boegle

Ton nouvel album s’intitule « Grand Départ » ; jusqu’où emmène-t-il l’auditeur ?

C’est une bonne question. Le titre de ce nouvel album se réfère au Tour de France car mon grand-père était fan de cyclisme. C’est mon quatrième album et on peut être tenté parfois de glisser vers une certaine routine. C’est pour échapper à cela et faire une sorte de redémarrage que cet album est un nouveau grand départ. Maintenant, te dire où ce disque emmène l’auditeur…C’est un peu comme lorsque l’on me demande de quoi parlent mes chansons. Je ne réponds jamais et c’est pour une bonne raison car chacun peut avoir sa propre interprétation. Je te dirais que cet album emmène l’auditeur n’importe où il veut aller.

Rencontre Parisienne avec un grand de l’electro Allemande, Monsieur Fritz Kalkbrenner !

Est-ce une bonne façon de présenter ta musique en disant qu’elle se destine au corps et à l’âme ?

Oui, je vois ce que tu veux dire. Avec un peu de chance, elle parlera à l’esprit, au corps et à l’âme. Au niveau des instrumentations, on retrouve une certaine mélancolie, on sait tous que la vie n’est pas toujours drôle et une chanson mélancolique n’a pas besoin d’être puissante, il y a donc une sorte de combinaison dans ma musique et je suis d’accord avec ce que tu dis.

Quelle serait l’essence de ta musique ?

Si je le savais ! (Rires). Je ne trouverais pas de réponse exacte à cette question aujourd’hui-même car il me reste encore plein de choses à découvrir et à faire. Quand je sortirais mon dernier album, je saurais répondre à cette question mais quand et comment je terminais ma carrière…Je suis toujours en pleine évolution. Je te dirais simplement que je négocie toujours avec l’aspect physique du dancefloor et avec l’instrumentation que j’essaye de mélanger en les poussant toujours un peu plus en avant.

Rencontre Parisienne avec un grand de l’electro Allemande, Monsieur Fritz Kalkbrenner !

Tu as travaillé comme journaliste musical ; qu’est-ce qui t’a fait changer de voie professionnelle ?

Quand j’étais journaliste, je faisais déjà de la musique mais je voyais plus cela comme un hobby. En Allemagne, je travaillais en freelance et c’est ce que tu fais également quand tu es musicien. Dès l’instant que tu payes tes impôts, c’est la même chose pour l’état à vrai dire. Tout est arrivé naturellement. Je faisais de plus en plus de concerts et je n’avais pas écrit d’article depuis près de six mois. Je n’ai jamais quitté le journaliste même si cela fait dix ans que j’évolue dans la musique. Théoriquement, je pourrais reprendre le journaliste n’importe quand (rires).

T’es-tu toujours imaginé chantant tes productions ?

Non, cela a commencé par accident. J’aurais aimé, je le souhaitais mais je ne croyais pas vraiment y arriver. Cela a pris du temps, il a fallu trouver de la confiance et c’est aussi pour cela que le fait de chanter est venu progressivement sur mes albums. A chaque album, je chante un peu plus. Je suis de plus en plus confient derrière un micro.

Rencontre Parisienne avec un grand de l’electro Allemande, Monsieur Fritz Kalkbrenner !

Il y a des morceaux instrumentaux sur « Grand Départ » ; est-ce une façon de montrer que tu es un vrai musicien ?

Un petit peu, oui. Je suis un producteur qui chante, je ne suis pas un chanteur qui produit, le producteur est toujours là en premier et les instrumentaux sont là pour rappeler aux gens que derrière le producteur, il y aussi un musicien. J’aime le côté dancefloor qui fait danser les gens mais parfois tu peux exprimer des choses sans les chanter juste avec la musique. Si je chantais sur toutes mes chansons, quelqu’un qui ne serait pas au fait de ma musique pourrait très bien me classer dans une mauvaise case.

Dans ta discographie, il y a un morceau très spécial intitulé « Sky And Sand ». Que représente cette chanson pour toi ?

Cela a été un sacré début, je reconnais que c’est une bonne chanson et j’ai pris beaucoup de plaisir à la faire avec mon frère Paul. Ce titre date d’il y a quelques années et parfois, j’ai l’impression de l’avoir trop entendu. Cela vient un peu par vagues, comme dans des relations ; parfois, j’ai envie qu’on me laisse un peu tranquille avec ce titre et parfois, je me sens de nouveau proche de lui.

Est-ce que ton frère Paul est une de tes influences ? Peux-tu nous en citer d’autres ?

Bien sûr, j’ai appris beaucoup de choses grâce à lui et Paul s’est lancé dans la production avant moi. Je pourrais te dire que mon mentor s’appelle DJ Sky, c’est un DJ local Berlinois, il m’a enseigné beaucoup de choses quand j’étais plus jeune. Là, je te parlais d’un côté plus technique car musicalement, il y aurait des centaines d’influences à citer parmi lesquelles Nina Simone ou Marvin Gaye. Il y a plein d’artistes qui m’ont amené sur ce chemin et encore plus qui m’ont aidé sur le plan émotionnel.

Rencontre Parisienne avec un grand de l’electro Allemande, Monsieur Fritz Kalkbrenner !

Quel est ton regard sur la musique électronique en Allemagne par rapport à celle en France ?

C’est une question dure ! Je te dirais qu’habituellement la musique électronique en Allemagne est plus froide mais de façon positive. En France, il y a différentes influences qui viennent de la société. Je me souviens d’un courant musical chez vous qui n’a pas duré longtemps, la tecktonik, ça avait l’air très bizarre (rires). La différence également se retrouve dans les bandes originales de films, vous pouvez aussi bien avoir Daft Punk dans des B.O que des chansons Françaises alors que chez nous, cela sonnerait très étrange car nos chansons en Allemand sont très ringardes.

Seras-tu bientôt en concert en France prochainement ?

Oui, une tournée sera organisée dès le mois de février. Je viendrais présenter « Grand Départ » à Lille, à Nîmes, à Strasbourg et je serais à Paris le 24 février au Trianon.

« Grand Départ » est un titre Français. Parles-tu notre langue ?

Très peu. J’ai étudié le Russe et le Latin. Malheureusement, je ne parle pas Français mais il n’est jamais trop tard pour apprendre ! 

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