Rencontre gorgée de soleil avec Flavia Coelho !
Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle Flavia Coelho, je suis née à Rio de Janeiro dans les années 80, je suis chanteuse, auteur, compositeur et interprète. Je joue de la guitare, un peu de batterie, de piano et de percussions. Je viens de sortir mon troisième album qui s’intitule « Sonho Real ».
Comment a débuté ta carrière professionnelle au Brésil ?
Oui car j’ai commencé à faire de la musique à l’âge de 14 ans après répondu à une annonce et avoir passé un casting. J’ai séché l’école pour y aller, j’ai traversé la ville de Rio pour me rendre au casting, je ne chantais pas terriblement à l’époque mais j’avais très envie de chanter et de faire un métier qui me permettrait de voyager et c’était vraiment cela mon but premier car ma vie toute carrée ne me convenait pas. J’ai été prise à ce casting car ils ont vu que j’étais très motivée et ensuite, cela ne s’est jamais arrêté. Depuis mes 14 ans, je suis sur scène et je gagne ma vie dans la musique.
Quel a été le déclic pour venir tenter ta chance en France ?
A l’âge de 26 ans, j’ai eu envie d’écrire et de composer mes premières chansons mais aussi d’apprendre à jouer d’un instrument. Pour écrire des chansons, je pense qu’il me fallait une coupure dans ma vie et j’ai choisi Paris pour la faire. J’ai pris mon sac à dos et ma petite veste et je suis venu à Paris où j’ai été accueillie par un cousin qui vivait ici depuis des années. Mon intégration a été un peu compliquée car je ne parlais pas Français, je ne connaissais pas grand monde, il a fallu que je m’habitue au climat et à la cuisine Française notamment (rires). Comme je le dis souvent, c’était un peu comme un retour à l’enfance quand on découvre le monde qui nous entoure. Au fur et à mesure, j’ai fait la connaissance de musiciens et j’ai fini par rencontrer Pierre Bika Bika avec qui j’ai commencé à faire mes premières compos et avec qui j’ai joué dans des bars et par la suite Victor Vagh une deuxième personne qui est très importante dans ma carrière. Victor qui est producteur a aimé mes titres et surtout il a aimé la proposition qui était de faire une musique Brésilienne qui n’était pas celle que les gens ont l’habitude d’écouter et c’est ainsi qu’est né mon premier album « Bossa Muffin » en 2011.
Comment a été perçu ce premier album ?
Au départ, cela a été un peu compliqué car les gens me disaient que j’étais Brésilienne mais que je faisais du reggae, du ragga, de la pop et de l’afro beat. Ils me demandaient souvent quelle était ma musique, ce à quoi je répondais que c’était celle de la génération des trente dernières années qui a accès à la musique du monde entier. Je suis née au Brésil, j’y ai mangé, dormi et vécu durant une bonne partie de ma vie donc toute ma tradition vient de là mais j’aime également la musique qui vient des States, d’Afrique et des Caraïbes et j’ai voulu mélanger tout cela ! J’ai voulu faire ce que je voulais et ne pas être un stéréotype. Victor a créé un label, nous avons rencontrés une maison de disque, les gens ont commencé à écouter le premier album, cela leur a plu, la presse a pris également et après nous avons fait 400 dates de concerts, un second album « Mundo Meu » a vu le jour en 2014, le troisième « Sonho Real » vient de sortir. C’est un rêve qui est devenu réalité.
La musique a-t-elle toujours été ton objectif ?
Je te dirais que la musique est devenue mon objectif mais elle ne l’a pas toujours été. Mon premier contact avec la musique, je le dois à ma mère. J’étais très hyperactive quand j’étais enfant, je gueulais beaucoup et je courrais partout dans la maison. Pour me calmer, elle me posait un saut sur la tête et elle me disait que je pouvais crier et chanter et que j’allais entendre ma voix et pouvoir la travailler. Je pense que c’est de là que tout a démarré mais ensuite j’ai mis un peu cela de côté car nous avons beaucoup voyagé au Brésil. Quand j’ai décidé de répondre à l’annonce à 14 ans, je pense que c’était une réponse inconsciente à tout cela, le saut sur la tête, les influences musicales de ma mère comme Nina Hagen, Diana Ross, Marvin Gaye, la musique de mon père…
Tu viens de sortir ton troisième album « Sonho Real ». Comment nous le présenterais-tu ?
« Sonho Real » est un album qui a été fait avec beaucoup de cœur et sans pressions. C’est un bébé qui n’était pas prévu (rires). Nous étions encore en pleine tournée de l’album précédent et nous avons eu un changement de maison de disque. Même si on nous a laissé le temps, Victor et moi-même avons très rapidement commencé à composer de nouveaux morceaux. Quelques mois après, on m’a proposé de faire un EP mais nous avions déjà pas mal de morceaux bien entamés et nous avons pris la décision de faire un album directement. A partir du moment où je me sens soutenue et que cela me plait et que cela me rend heureuse, j’y vais ! Je n’aime pas laisser les chansons dans les tiroirs.
De quoi parlent les textes de cet album ?
Je te dirais que c’est un album assez féminin. Il y a le titre afro beat « Mulher » où je parle de la force, des faiblesses et des qualités de la femme et de cette façon de pouvoir faire mille choses en même temps. « Leidi » est un morceau qui parle de ma grande sœur que j’ai pris comme exemple. Dans les paroles de cette chanson, je dis qu’un jour quand je serais grande, je voudrais être comme elle. Dans mes chansons, je parle des relations de couple et de l’être humain. L’idée générale de cet album est d’être bien dans sa tête pour pouvoir aider les autres. Les jours sont très difficiles et même quand on dit des choses dures en musique, il faut qu’elle soit toujours joyeuse mais c’est un truc très Sud-Américain ou très Latin. On pleure nos amours en dansant de la salsa ! (Rires). Dans la chanson « Cê Inventa », j’aborde les problèmes de couple mais je trouve des solutions drôles et je dis qu’il ne faut pas tout trop prendre au sérieux.
Penses-tu sortir un jour un album en Français ?
Ça y est, au bout de trois albums, j’ai enfin fait un titre en Français dans cet album. Je rêve d’un album en Français mais vraiment plus tard. Pourquoi ne pas faire un album avec des grands auteurs de la jeunesse Parisienne et Française comme Vincent Delerm, Ours, Mathieu Boogaerts,… je suis très fan de toute cette clique qui écrit très bien et je serais très honorée d’interpréter quelques-unes de leurs chansons.
« Sonho Real » sera-t-il défendu sur scène au Brésil et dans le reste du monde ?
Cela fait partie de mes rêves également ! Nous avons joué un titre du nouvel album au Brésil durant les jeux olympiques. Nous y retournerons au mois de février pour nos vrais premiers concerts de la tournée. Nous irons aussi en Inde, en Angleterre, en Allemagne, en Belgique, beaucoup en France et peut-être aussi aux States.
Si tu avais un message à faire passer grâce à ta musique ; quel serait-il ?
Que les gens vivent au maximum et qu’ils sachent pardonner, aimer, qu’ils ne prennent pas les choses trop au sérieux ni qu’ils ne se prennent trop sérieux eux-mêmes et enfin, qu’ils essayent de prendre la vie à la légère !
Avec qui aimerais-tu partager des duos à l’avenir ?
Je te redirais tous les auteurs que je t’ai cité précédemment mais aussi Damien Marley et si je peux rêver, j’aimerais bien faire un titre avec Jay-Z également ! On ne sait jamais si l’univers me donne des bonnes nouvelles, j’ajouterais Youssou N’Dour, Salif Keïta et M.
Quelle serait ta plus belle récompense de la part du public ?
J’en ai déjà une avec la sortie de ce troisième album en si peu de temps. Le public nous suit toujours, les gens aiment toujours, ils donnent leur avis, ils viennent aux concerts, ils emmènent tous les copains, ils s’organisent pour venir me voir, ils font garder les enfants et ça, c’est une putain de récompense !
Quels sont tes prochains projets ?
Le show est cool et il est prêt mais il est vraiment tout neuf. Nous avons fini la tournée du deuxième album au mois d’août, nous avons répété une vingtaine de jours et nous avons lancé le nouvel album. Nous avons envie d’approfondir et d’améliorer encore plus le show. Nous allons préparer cette grande date du 02 mars à L’Elysée Montmartre. Nous espérons faire une tournée dans le monde entier, être en paix et que tout ce passe bien avec cette équipe qui me suit depuis un moment ! Mon projet principal pour les années à venir est d’avoir toujours la santé physique et mentale pour pouvoir faire ce que je veux !
Flavia Coelho - Paraiso (Official Video)
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