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Rencontre avec la comédienne Mélody Daniel une Improvocante qui ne manque pas d’humour !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Jean Denis Izou

Photo Jean Denis Izou

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Mélody Daniel et j’évolue sous le surnom de Mel dans la compagnie « Les Improvocantes ». Je suis comédienne depuis pas mal d’années maintenant, j’ai démarré vraiment avec « Les Improvocantes » en 2012 à la naissance de la compagnie et j’ai poursuivi mon chemin surtout sur les planches. J’ai participé à quelques pièces dont la plupart étaient déjantées avec des univers plutôt fous et atypiques. J’ai tourné également dans quelques courts-métrages réalisés notamment par le collectif Les Parasites.

As-tu toujours voulu monter sur les planches ?

Cela a été pour moi une évidence dès le moment où il a fallu que je choisisse une activité parascolaire. J’ai dit à mes parents que je voulais faire du théâtre à l’âge ou d’autres préfèrent le tennis ou le hautbois. J’ai toujours été partagée entre devenir chanteuse ou devenir comédienne et lorsque j’ai demandé à ma mère s’il était possible de faire les deux, elle m’a répondu oui comme Patrick Bruel alors qu’elle n’a jamais été fan de Bruel (rires). Je n’ai pas de formation de chanteuse mais j’ai fait du piano pendant dix ans, j’aime beaucoup la musique et j’adore chanter alors dès que je peux glisser deux-trois chansons dans une pièce, je suis la plus heureuse du monde.

Photo Jean Denis Izou

Photo Jean Denis Izou

As-tu jusqu’à présent toujours évolué dans l’humour ?

Dans les pièces où j’ai joué, oui et même si je n’ai pas envie de dire malheureusement, je dirais que je commence à être aussi en recherche d’autres choses. Au-delà de montrer que je peux jouer d’autres registres, ce serait pour mon plaisir personnel et pour savoir ce que je serais capable de proposer moi-même car j’ai eu une formation de tragédienne comme dans n’importe quelle école. J’aimerais aller vérifier tout cela et je tends à mêler dans un spectacle à l’avenir une part de légèreté comique à des sujets plus sérieux et une réalité un peu plus dramatique.

Tu es à l’affiche au Théâtre De Dix Heures avec « Les Improvocantes ». Quand s’est créé cette troupe et quel en a été l’envie initiale ?

La compagnie s’est créé en 2012 et cette envie est née d’Elsa de Belilovsky qui est à la tête du projet. J’ai fait mes premiers pas au sein des « Improvocantes » au printemps 2012 sur la scène du Paname. Je ne voudrais pas parler au nom d’Elsa mais je sais qu’elle participait à un atelier d’impro et elle est tombée par hasard sur cette scène du Paname où on lui a proposé de monter un show d’impro. Pourquoi des filles ? Tout simplement car elle était entourée de pas mal de copines filles dans l’atelier avec qui elle avait envie de jouer. Quand on travaille avec des garçons en impro, nous sommes toujours relayées aux rôles de filles, ce qui est dommage car la richesse de l’impro est justement de pouvoir tout jouer et c’est un peu le discours d’Elsa alias Zazou.

Photo Jean Denis Izou

Photo Jean Denis Izou

Qu’est-ce qu’une Improvocante et que doit-elle avoir selon toi ?        

Selon moi, une Improvocante est une comédienne affirmée qui est bien ancrée dans son corps et dans ses idées. Cela doit être une femme de caractère qui doit avoir une sorte d’étincelle complètement atypique et surtout être une femme qui s’assume. Une Improvocante n’est pas obligatoirement drôle même si elle peut l’être malgré elle.

Qu’est-ce qui serait le plus dur dans ce type de spectacle ?

Je parlerais plutôt de piège. L’exercice de l’impro a sa part de difficulté car il n’est pas écrit mais cela reste quelque chose où il faut s’entraîner. En termes de pièges, je dirais qu’il ne faut pas se laisser embarquer dans un égoïsme comique et ne pas se laisser piéger par la volonté absolument de vouloir faire rire. L’improvisation permet de créer des histoires et nous nous complaisons bien évidemment à donner du rire au public et à faire les idiotes mais des fois pour aller chercher le rire, il ne faut pas forcément le mettre en fluo au-dessus de nos têtes. Il faut être à l’écoute d’une histoire et ne pas être dans une démarche a tout prix dans l’humour, tout est une question de dosage pour ne pas tomber dans le cabotinage pour le cabotinage. Il faut savoir doser son personnage, une idée et sa chute, il faut savoir accepter une erreur et c’est aussi pour cela que les partenaires sont là aussi. 

Photo Jean Denis Izou

Photo Jean Denis Izou

Dans quel « domaine » de l’impro es-tu la plus à l’aise ?

Je m’épanouie vraiment en créant des personnages. Des fois, cela part d’un accent et j’adore colorier mes personnages. Mon grand plaisir est d’arriver à tenir mon personnage et ne pas en sortir de toute l’impro.

Quelle est selon toi la force de ce spectacle ?

Je pense qu’il y a une énergie débordante de la part de chacune d’entre nous, il y a une diversité au niveau des personnalités et la proposition de l'univers qui tend à se préciser. L’idée initiale est de basculer dans un univers totalement féminin saupoudré de rose et de parfum de lavande un peu à l’ancienne comme dans les années 50 et de tomber dans une sorte d’extravagance et de lubricité un peu masculine pour créer un contraste.

Comment définirais-tu en un mot chacun de tes partenaires ?

Pour Jonathan, je dirais rigueur, pour Elsa sensualité, Diane fofolle, Elodie solaire et Julie pétaradante.

Photo Jean Denis Izou

Photo Jean Denis Izou

Je t’ai découvert l’année passée dans « Les Contes Défaits ». Peux-tu nous présenter ce spectacle et tes personnages ? Va-t-il se rejouer prochainement ?

Je jouais Blanche-Neige, la Belle au Bois Dormant et également la marraine à la fin du spectacle. J’avais même un autre personnage qui se baladait entre les scènes. Blanche-Neige était la plus marquante, c’était une espèce de folle excentrique, Aurore était complètement bourrée et la marraine avait un côté Jeanne Moreau et c’était une nympho. J’avais des costumes hallucinants et je changeais souvent de perruques. J’ai joué ce spectacle durant plus de deux ans dans plusieurs théâtres. J’ai vu ce spectacle évoluer et j’ai pu m’y épanouir en explorant les différentes facettes des personnages. J’y ai pris un plaisir dingue et pour l’étude du rythme comique, cette pièce m’a beaucoup appris. Le concept était de proposer une suite aux contes de Disney et permettre au public de savoir ce qui était arrivé à toutes ces princesses après leurs mariages avec leurs beaux princes charmants anesthésiés.  C’était une pièce pour adultes complètement absurdes à prendre au millième degré. Je ne saurais te dire quand cette pièce se rejouera, pour l’instant tout est figé.

Quels sont tes prochains projets ?

Il y a des choses en maturation et il y a un projet de pièce en 2017. Jusqu’à fin 2016, je me consacre aux « Improvocantes » et à la mise en place de mes prochains projets !

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