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Marvin Jouno, notre révélation 2016, revient sur son actu et ses projets à venir !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Élise Toïdé

Photo Élise Toïdé

Que s’est-il passé pour toi depuis la sortie de ton premier album « Intérieur Nuit » en mars dernier ?

Il s’est passé plein de belles choses dans la mesure où je sortais de nulle part. Je n’étais pas vraiment identifié et pourtant il y a eu de jolis relais médiatiques que ce soit dans la presse, en télé ou en radio. J’ai pris tout cela comme de jolies surprises et cela a été riche d’enseignements car j’avais tout à apprendre notamment sur la gestion d’une interview filmée par exemple. En plus de cet accueil médiatique, il y a eu le début de la tournée. Entre avril et décembre, nous allons faire une quarantaine de dates, il y a eu des premières parties, des festivals, des showcases et des dates à mon nom.

Tu as donné ton premier concert Parisien le 05 avril dernier ; quel souvenir en gardes-tu ?

La Flèche D’Or a été une soirée assez dingue car je n’ai jamais reçu autant de ma vie. C’était la première fois que je rencontrais vraiment un public qui m’avait choisi et qui venait me voir. Cette soirée a été très chargée et électrique et j’y ai pris beaucoup de plaisir et j’espère que La Maroquinerie le 03 novembre sera au moins égale dans le partage et dans la générosité. On me donne tellement que j’ai envie de donner encore plus.

Photo Steph Musicnation

Photo Steph Musicnation

Ton album s’est décliné en film. Peux-tu nous parler du tournage ?

Je voulais inviter les gens à venir voir mon premier album. Ce projet d’écoute dans une salle de cinéma a évolué et finalement, je suis revenu à mon premier amour qui est le cinéma. J’ai étudié le cinéma pendant des années et j’ai travaillé sur des films durant pas mal d’années aussi. J’ai voulu proposer quelque chose de global en offrant au public un disque et un film. J’ai écrit ce scénario et je suis parti en Géorgie avec mon acolyte Romain Winkler. Ces huit jours passés là-bas ont été très intenses. Ce tournage pour lequel j’ai mutualisé deux budgets de clips a été un vrai défi. Nous avions très peu de peu. Entre de le début de l’écriture et la première projection au MK2, il s’est passé un mois et demi. Pour un film de 48 minutes, c’est quasi impossible. Nous n’avions jamais de back up, le moindre aléa avait des répercussions et il fallait toujours s’adapter. Nous avons pu tourner à peu près tous ce que nous voulions là-bas à partir du scénario et je pense que le pays, nos aventures et le voyage en lui-même sont des personnages du film. Il y a eu aussi la rencontre avec Tina la comédienne avec qui j’évolue dans ce film. Elle était tellement impliquée dans le projet et tellement bonne comédienne que moi-même n’étant pas comédien, je devais me mettre à niveau et je pense que cela a beaucoup aidé. Je suis tombé dingue de ce pays qui était le décor parfait pour « Intérieur Nuit » tel que je l’avais fantasmé durant des années.

Une sortie DVD est-elle prévue ?

Nous sommes en train de travailler sur une réédition de l’album qui se profile pour le début d’année 2017. Sur le plan musical, il y aura deux remixes, un instru et trois nouvelles chansons inédites. Nous nous sommes posé la question du DVD qui est devenu un objet un peu obsolète et donc nous avons décidé de remettre un flyer avec un lien pour visionner le film et un lien de téléchargement. Sur cette réédition, il y a un vrai désir de générosité, j’ai envie de donner et cela passe par ces trois chansons et ce film qui ne sera pas cette fois ci qu’en streaming mais offert.

Marvin Jouno, notre révélation 2016, revient sur son actu et ses projets à venir !

Tu viens de sortir « Love Later » en guise de nouvel extrait. Peux-tu nous parler du texte ?

Depuis longtemps, j’avais en tête ce jeu sur l’écriture et sur l’alphabet. C’était comme un petit défi où je voulais faire entendre chaque lettre de l’alphabet dans l’ordre et phonétiquement. Comme ce jeu d’écriture n’était assez suffisant, j’avais envie de raconter l’histoire d’une rencontre. D’ailleurs, le film s’ouvre avec « Love Later » et c’est vraiment le début de quelque chose. Un couple se rencontre, les sentiments sont déjà très forts et cette première soirée, ces deux personnes la voudraient éternelle. Il y a ce désir de prolongement de la nuit à l’infini et malgré tout, il y a quelque chose de l’ordre de la peur de l’engagement comme dans « Quitte A Me Quitter ».

Ce titre a été remixé par Robbie qui avait déjà remixé ton premier single. Peux-tu nous présenter ce remixeur et nous dire pourquoi avoir fait le choix d’un remix pour ces deux titres ?

Robbie est en fait Angelo Foley le réalisateur de l’album et mon ami d’enfance. Nous lui avons demandé de travailler sur des versions radio edit ou sur des remixes car nous avons des oreilles très larges, nous écoutons des choses très différentes dont de la musique plus club. Nous avions envie d’élargir le propos, de renforcer l’aspect electro et peut-être aussi d’aller chatouiller quelques radios qui aimaient « Quitte A Me Quitter » et « Love Later » dans les versions qu’on connait et qui pour x raisons n’avaient pas franchi le pas. Ce n’est pas un énorme calcul stratégique ou marketing. Musicalement parlant, j’aime ces versions plus dansantes et je les assume complètement.

Marvin Jouno, notre révélation 2016, revient sur son actu et ses projets à venir !

« Intérieur Nuit Remixed », serait-ce envisageable ?

Ce serait intéressant afin d’élargir la proposition musicale mais il y a certaines chansons que je ne me sens pas du tout de retoucher ou de remixer. Avec cette proposition de réédition en début d’année, cela sera comme la fin du chapitre « Intérieur Nuit » que j’ai envie de faire vivre jusqu’à l’été 2017 de par des concerts et des projets liés autour du film que j’aimerais faire vivre à l’étranger. Un album de remixes représenterait beaucoup de temps et de boulot et je préfère me consacrer au deuxième album.

Quelle a été ton intention pour le clip de « Love Later » ?

Nous voulions faire une vidéo lyrics de cette chanson afin de donner à voir ce jeu d’écriture qui n’est pas toujours évident. C’est un concept que je peine même un peu à expliquer en live car cela reste une chanson et ce n’est pas un exploit en soi, je n’ai pas fait ça pour la beauté du geste. Je réfléchissais depuis longtemps à utiliser des images d’archives et je suis allé sur un site d’archives qui propose des films, des publicités et des petits documentaires libres de droit. J’en ai téléchargé six un peu au hasard et je me suis lancé dans ce montage. Je voulais quelque chose de ludique et de drôle. Parmi ces six films choisis de manière totalement aléatoires, je pouvais y trouver de quoi illustrer mes propos même parfois avec un micro décalage ou avec un quatrième ou cinquième degré. Je me suis beaucoup amusé durant deux nuits.

Photo Élise Toïdé

Photo Élise Toïdé

Tu as pris le parti de n’utiliser que trois mots d’Anglais sur ton album. Pourquoi ?

Je le mentionne mais c’est un peu malgré moi car c’est en dezoomant que je me suis rendu compte qu’il n’y avait que trois mots d’Anglais dans cet album mais l’Anglais est tout autour de nous. Malgré le fait que les mots en Anglais soient rentrés dans le langage commun, mon projet reste un projet de chanson Française actuelle. Pour rien au monde, je n’écrirais des paroles en Anglais. Cela fait quelques années que je tente de travailler ce matériau qu’est le Français même si la pop en Français peut vite devenir variet ou devenir très niaise si elle est mal écrite. Le Français reste l’ADN de ma démarche et j’y fais très attention. C’est un vrai choix.

Prépares-tu déjà la suite en réfléchissant au second album ?

Oui, je dois dire que j’ai beaucoup écrit entre février et aujourd’hui. Sur le premier album, je racontais quasiment dix ans de vie et sur le deuxième, j’aimerais bien raconter dix mois de vie afin de proposer quelque chose de beaucoup plus condensé. Cette année a été assez riche en événements personnels et professionnels mais rien n’est très défini encore. Est-ce que cet objet sera encore plus multimédia qu’un film et un disque, est-ce que cela sera juste un disque avec ce que je jugerais être dix bonnes chansons. J’adore le côté cross média de mélanger de la photo, de la littérature, du cinéma et de la musique mais peut-être que cette fois -ci je ferais plus simple. Sur l’orientation musicale, vais-je continuer dans la veine d’« Intérieur Nuit » avec une palette assez large et une exploration des sous genres tout en gardant cette envie de modernité ou est-ce que je vais faire quelque chose de plus radical, de plus sombre, de plus rock ou plus filmique…Je me pose encore pas mal de questions. J’y cogite et après il faudra que je me lance.

Photo Caroline Bonard

Photo Caroline Bonard

Penses-tu que ce futur album sera lui aussi illustré en film ?

Si ce n’est qu’un film, je ne pense pas le refaire une seconde fois. Est-ce que le disque sera un film en tant que tel ? Le disque pourrait durer 1h30…(rires).

Quels sont tes prochains projets ?

Je serai en concert demain au Bus Palladium dans le cadre du MaMA Festival et je reviendrai à Paris le 03 novembre à La Maroquinerie. Il y aura la poursuite de la tournée et la réédition de l’album en début d’année. Nous souhaiterions faire voyager le film à l’étranger mais aussi avec des formules showcases notamment dans les instituts Français. Il y aura le travail sur le deuxième album mais aussi une bande originale d’un film si tout se passe comme prévu.

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