Rencontre avec le chanteur Francky Vincent qui vient de sortir un nouveau single !

Pouvez-vous nous présenter votre nouveau single « Ton Facebook » ?

C’est un single qui sort des sentiers battus. Je ne suis ni l’auteur ni le compositeur de cette chanson, ce n’est pas mon style habituel au niveau texte mais ce n’est pas parce que je fais des chansons coquines que je ne peux pas adhérer à un texte tout public et le texte de « Ton Facebook » m’a plu, c’est pour cela que je l’ai enregistré et que vous le présente pour cet été.

Etes-vous vous-même adepte des réseaux sociaux ?

Non, je dois dire qu’à ce niveau-là, j’ai beaucoup de lacunes, je suis de la vieille école (rires). Je suis de Mathusalem, j’ai eu 60 ans cette année mais l’enthousiasme est là et mon ami Stéphane Journo devrait bientôt travailler là-dessus avec moi.

Facebook rapproche-t-il vraiment les gens selon vous ?

Facebook a ses avantages et ses inconvénients. Si l’on devient addict, c’est comme lorsque vous buvez un verre d’alcool, vous pouvez boire un verre mais pas deux, c’est à prendre avec modération. Certains mots comme star ou ami sont galvaudés et tout le monde est ami sur Facebook et cela me dérange quelque peu. Il y a les vrais amis et faux tout comme il y a les vraies stars et les fausses (rires).

Pouvez-vous nous parler du clip de « Ton Facebook » qui frôle les 50 000 vues sur Youtube?

Le clip est original, il a été tourné à Paris et fait à la bonne franquette. Francky à la bonne franquette, ça sonne bien ! (Rires).

Ce titre semble plus soft que le reste de votre discographie. Suis-je dans le vrai ?

Oui. En tant qu’interprète, je me suis approprié la chanson rythmiquement parlant et j’’y ai mis une ambiance caliente. J’ai soumis mon savoir-faire sur ce morceau mais en faisant preuve d’une certaine humilité par rapport à l’auteur-compositeur et c’est quelque chose de très important.

Avez-vous des limites en musique ?

Quand vous chantez des chansons coquines, que vous êtes provocateur et que vous n’avez pas votre langue dans la poche, il n’y a pas beaucoup de limites. Je dirais que les seules que je mets volontiers seraient par rapport aux enfants.

Quel serait le titre de votre discographie qui vous ferait le plus rougir ?

Aucun titre ne me fait rougir en revanche cela fait toujours rougir les gens ! (Rires). Je dis les gens mais ce sont certaines personnes en particulier comme les pudibonds et les puritains car même les prêtes ne rougissent plus sur mes chansons (rires).

Vous qui avez débuté votre carrière au sein d’un groupe ; avez-vous toujours senti au fond de vous que vous étiez un artiste solo ?

A 18 ans, j’habitais le quartier du Raizet et je faisais partie d’un groupe, j’y étais percussionniste et j’y chantais de temps en temps mais vraiment pour le fun. Certains de mes collègues m’ont conseillé de chanter alors que je n’en avais pas la prétention. Je suis parti au service militaire et à mon retour, je ne me suis pas retrouvé dans le groupe. Nous n’étions pas sur la même longueur d’onde. J’étais déjà winner dans ma tête et sans aucune méchanceté, je ne voulais pas être tiré vers le bas. C’est ainsi que je suis devenu un artiste solo. Comme le dit le fameux dicton, on n’est jamais mieux servi que par soi-même !

Vous avez sorti un album de covers en 2014. Quelle serait votre réaction si un artiste ou un collectif reprenait votre répertoire dans un « Génération Francky » ?

Je serais flatté au demeurant et je pense qu’il y aurait de beaux aboutissants, surtout quand ce sont des jeunes artistes qui reprennent vos chansons. On en a eu l’exemple avec « Génération Goldman » ou « Génération Balavoine », JJ Goldman a pu le vivre de son vivant en plus. De mon vivant, je serais intensément flatté par cela !

Vous avez explosé en France avec « Fruit de La Passion » en 1995 bien avant les cinq fruits et légumes frais par jour. Etait-ce enfin la reconnaissance en métropole ?

Il y a le mot explosé dans la question, ce n’est pas un mot à utiliser en ce moment en France vu l’actualité ou alors il faut dire que j’ai sexplosé (rires). Il faut dire que pour avoir de la reconnaissance, il faut savoir provoquer sa chance. Je l’ai provoqué mais il m’a fallu des années car j’ai fait 17 ans de carrière aux Antilles, je suis venu en métropole durant 3 ans pour proposer cette chanson « Fruit de La Passion » aux maisons de disque mais elles n’en voulaient pas. Il a fallu que je tombe sur la bonne personne pour que ce titre décolle enfin.

Peut-on dire que Francky Vincent est « le bois bandé » des soirées réussies ?

On peut le dire facilement vu la teneur de mes textes et aussi par rapport à ma gouaille, ma verve et ma fantaisie. Les soirées sont réussies également quand il y a les bonnes personnes, des personnes épicuriennes et pas CDC (coincées du cul). Je suis là pour aider à passer de belles soirées mais je dois être aidé aussi !

Quels sont vos projets et actualités cet été ?

Je fais faire beaucoup de podiums dans des villes et dans des villages à travers la France et également en discothèque avec mes danseuses. Mon ami Stéphane Journo va me filmer pour que l’on puisse me voir sur Facebook. On s’est appliqué et maintenant on va s’impliquer dans la promotion du single. Un nouveau titre intitulé « L’Anaconda » verra le jour. On revient à ce que je sais faire mais on y va step by step comme disent les Anglais.