Miguel-Ange vous présente son « Jukebox d’Emotions » !

Ce soir Miguel-Ange vous offre son « Jukebox d’Emotions » au Rendez-Vous D’Ailleurs et il affiche complet ! Cette date qui devait être unique aura le droit à une deuxième édition le lundi 27 juin, même lieu, même heure à 20h. Dépêchez-vous car il ne reste déjà plus que quelques places…

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Miguel-Ange Sarmiento, Miguel-Ange étant mon vrai prénom mais aussi mon nom d’artiste. Je suis chanteur, comédien, homme de spectacle, accompagnateur d’artistes et professeur de chant. C’est sur scène que je suis le plus à l’aise et je dirais même que c’est l’endroit le plus sécurisant pour moi. Je viens du Sud, je suis originaire d’un petit village qui s’appelle Rians mais qui n’a rien à voir avec le fromage ! Cette ville symbolise mon berceau affectif, j’y ai grandi avec mes parents qui étaient immigrés espagnols. J’ai grandi dans un bain multiculturel à une époque où le multiculturalisme était moins effrayant qu’aujourd’hui. Je suis très heureux d’avoir connu ce milieu populaire multiethnique où j'ai fait mes premières scènes.

Qu’est-ce que « Jukebox d’Emotions » ?

C’est mon nouveau concert/spectacle. Cela faisait quelques années que je n’avais pas chanté seul sur scène et je ressentais le vrai besoin de le faire, comme une sorte d’urgence. Quand j’ai trouvé le titre de ce spectacle, cela m’a parlé immédiatement car je pense que nous sommes tous des jukebox d’émotions Il suffit d’appuyer sur une touche pour faire remonter à la surface des émotions contrastées. Je vais chanter des chansons qui me plaisent et que j’ai choisies mais surtout des chansons que je n’osais pas chanter avant car je n’avais pas l’aplomb ni la maturité nécessaires pour les « tenir », je pense notamment à des tangos argentins.

Comment as-tu choisi les chansons composant ton tour de chant ?

Je voulais chanter des chansons que je serais capable de tenir dans mon corps, dans ma bouche et dans mon être. Cela a été une petite grossesse qui a nécessité trois mois de gestation. Pendant ce printemps, assez agité à tous les niveaux, cela a été mon moyen de me poser tout en construisant mon retour sur scène en tant que chanteur. Je me suis profondément écouté et j’ai décidé de chanter en Français ma langue d’adoption, en Espagnol ma langue maternelle et en Italien ma langue d’amant. J’ai choisi ces chansons en fonction de mes états d’âme nocturnes et de mes insomnies. Ce sont des berceuses que je me suis chantées au fil de ces derniers mois.

Est-ce un concert uniquement ou y-a-t-il également du théâtre ?

En partant du principe que je m’ennuie quand je vais voir un concert de chanteurs qui ne font que chanter, je fais en sorte que mon tour de chant ne soit pas qu’un tour de chant. J’aime raconter des choses et m’amuser sur scène. Ces chansons seront un prétexte pour raconter des anecdotes ou des souvenirs. Je trouve qu’il n’y a rien de plus ennuyeux qu’un chanteur qui chante.

Qui t’accompagne sur scène ?

Ce spectacle est un piano-voix où je suis accompagné par Nicolas Urtreger qui est un petit génie très talentueux de 24 ans. Nicolas fourmille d’idées et il est très fin et très riche dans son jeu. Même si le talent n’est pas génétique, j’aimerais dire qu’il est le petit-fils de René Urtreger qui est tout de même l'un de nos plus grands pianistes de jazz en France. C’est un garçon intelligent qui a une grande culture musicale et on se rejoint sur nos goûts pour la chanson populaire au vrai sens du terme. Je suis très content de travailler avec lui.

Quel est ton rapport à la chanson en général ?

Je pense que la voix chantée est un moyen de sublimer les douleurs. Pour preuve, le chant est un rituel collectif qui existe depuis la nuit des temps. Chanter est ce qu’il y a de plus difficile et en même temps, c’est quelque chose d’une grande simplicité mais on s’encombre souvent de techniques vocales désuètes et mal appropriées. J’en suis toujours à comprendre la voix, ma voix, le mieux possible et chaque jour davantage. La chanson a une fonction curative qui peut prendre plusieurs aspects : pour fêter un événement joyeux, pour stigmatiser une séparation, une rencontre... La chanson est le mouvement de la vie tout simplement.

Il devait y avoir une date unique mais le succès a été au rendez-vous et une seconde date est prévue le 27 juin. Quelle a été ta réaction ?

Je ne m’y attendais pas du tout ! Au départ, je voulais faire un concert pour réunir quelques amis, quelques connaissances et mon équipe de M.A.S Productions. Je voulais louer un lieu et leur offrir un petit concert. Quand cela s’est su, nous étions complets en trois jours. J’en ai parlé avec mon pianiste et nous avons rajouté la date du 27 juin. Je suis agréablement surpris et touché ; moi qui n’ai pas chanté seul depuis des années, je me dis qu’il y a encore des gens curieux pour découvrir qui je suis sur scène.

Peux-tu nous présenter M.A.S Productions ?

C’est une structure associative qui existe depuis 2000 et grâce à laquelle nous avons produit, réalisé et construit de nombreux projets musicaux et théâtraux. J'en suis le directeur artistique avec Rémi Cotta. A partir de cette structure, nous avons décliné plusieurs projets tels que le « Carolina Show », « Mon Frigo Me Trompe », « Tres » et tous mes concerts entre 2000 et 2008. Pour des besoins de développement, nous venons de créer la SARL « Amor Y Tortilla Productions » car nos projets deviennent plus ambitieux et ils nécessitent un cadre juridique et fiscal adéquat.

As-tu d’autres projets en parallèle ?

Oh oui ! Je vais jouer le rôle de Pier Paolo Pasolini dans une création qui s’appelle « Pasolini Musica », conçue et mise en scène par André Roche à l’Arsenal de l’Apparition en novembre et nous jouerons à Paris du 19 janvier au 16 février tous les jeudis au Théâtre de Ménilmontant mais aussi au Festival d’Avignon en 2017. Je suis actuellement en tournée avec le spectacle « Le Front Pop » de Christina Rosmini. Je vais continuer la direction artistique du Carolina Show qui va se décliner sur le petit écran. Je vais réaliser un court-métrage en septembre : « MIERDA POBRE » dans lequel vont jouer Carolina et Jean-Claude Dreyfus. Je vais présenter et animer, au Parc Georges Brassens, les débats des Journées Brassens les 8 et 9 octobre. Je vais continuer de m’occuper de la carrière ascendante de Carolina dont je suis le manager. Je produis également trois émissions, pour la chaîne MDL, qui seront en ligne dès cet été. La première s’intitule « Les Coups de Cœur Du Festival d’Avignon de Carolina », la deuxième « Oui, et alors ? » sera une émission de débat sur l’intérêt ou pas d’auto-produire un album et la troisième sera une série de portraits de Mr et Mme tout le monde pour mettre en valeur la singularité de tout un chacun.

Si je te demande un mot pour résumer ton spectacle, quel serait-il ?

Indispensable ! (Pour moi…)