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Rencontre musicale in Paris avec la chanteuse Roni Alter !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre musicale in Paris avec la chanteuse Roni Alter !

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Roni Alter, je suis originaire de Tel Aviv mais je vis à Paris depuis a 4 ans. Je suis chanteuse, auteur et compositeur et je dirais que j’ai fait de la musique durant toute ma vie.

Quelle est l’histoire de ton titre What’s On YourMind ?

J’ai essayé de représenter ce que chacun pense généralement. Quand j’écris une chanson, j’ai l’habitude de commencer par la musique, puis je marmonne quelques mots qui n’en sont pas vraiment et intuitivement, cela me conduit à l’histoire que j’ai envie de raconter. L’idée est quelque part dans ma tête, je commence à marmonner et la chanson arrive comme venue de nulle part comme si quelqu’un là-haut me guidait et me disait quoi dire. Le processus a été le même pour What’s On YourMind ? Il y a deux accords dans cette chanson, je les ai joués de façon répétée et j’ai ressenti comme si quelqu’un voulait m’expliquer quelque chose. Durant toute notre vie, nous sommes dans des relations où les personnes ne disent pas tout ce qu’ils ont en tête et il faut les convaincre de nous parler pour qu’ils se livrent à nous et il faut parfois lire dans leurs pensées et c’est ce dont à quoi fait référence cette chanson.

Comment nous présenterais-tu la vidéo l’accompagnant ?

Je voulais tourner cette vidéo à Paris car c’est ma maison maintenant et je voulais montrer qu’il y a deux personnes dans cette histoire, un homme et une femme. On a l’impression qu’ils vont quelque part ensemble mais en réalité, ils prennent des chemins différents mais à la fin, ils se retrouvent dans le même lieu. Toute l’histoire se passe dans le métro Parisien et à la fin, nous avons tourné sur la petite ceinture dans le 14ème. Cela a été très dur de pénétrer dans ce lieu pour filmer, cela a été toute une histoire. Il y a encore cette référence aux trains puisqu’il y a des vestiges des rails recouverts par la végétation. Nous faisons une danse assez stupide à la fin du clip mais nous ne sommes toujours pas pleinement heureux puisque nous la faisons très sérieusement et ce paradoxe me fait beaucoup rire.

Rencontre musicale in Paris avec la chanteuse Roni Alter !

Ton EP vient juste de sortir, comment nous le décrirais-tu ?

Cet EP est constitué de chansons que j’ai écrit en France depuis que j’ai emménagé. Elles ont toutes écrites dans ma nouvelle maison mais avec le manque de mon ancienne demeure à Tel Aviv. Je les ai écrites très rapidement car quand je suis arrivée à Paris, j’ai ressenti un booster d’inspiration offert par cette ville. Les chansons ont également été enregistrées à Paris aux studios CBE dans lesquels ont enregistré notamment Serge Gainsbourg ou Edith Piaf. C’est un endroit très vintage et élégant qui nous a donné beaucoup de bonnes vibrations pour l’EP que j’ai enregistré en une semaine avec deux amis musiciens venus d’Israël. Cela a été une expérience incroyable et j’ai le sentiment qu’un nouveau bébé est né.

Que proposes-tu sur cet EP ?

Je te répondrais que je ne propose rien d’autre que moi, une fille écrivant à la maison avec son cœur. Je ressens cela comme de l’art mais qui n’est pas complet tant que personne d’autre ne l’écoute.

L’un de tes titres s’intitule Lazy. Quelle serait ta définition de la paresse ? Est-ce un défaut ou une qualité pour toi ?

Je dirais que la paresse me définit assez bien donc j’imagine que c’est un peu des deux (rires). C’est quelque chose que j’aime chez moi mais en même temps que je n’aime pas. Si j’ai une idée de chanson en tête, je peux être en transe et m’asseoir à ma table pour l’écrire durant trois jours d’affilée mais je peux aussi rester durant une semaine au lit à regarder des séries sur mon ordinateur. C’est un peu comme s’il y avait cette lutte intérieure chez moi depuis toujours, comme si je devais me rappeler à moi-même de me lever chaque jour. J’ai la capacité de travailler très dur mais j’ai aussi une passion pour ne rien faire (rires). C’est une lutte journalière !

Rencontre musicale in Paris avec la chanteuse Roni Alter !

Tu reprends I Follow Rivers sur ton EP. Pourquoi ce titre en particulier ?

Je pense que c’est une chanson que j’aime beaucoup d’ordre général. Je me suis assise dans mon appartement et j’ai juste commencé à jouer de la guitare et à chanter pour moi-même. Je me suis dit wow je suis en train d’écrire une superbe chanson mais finalement Lykke Li l’avait déjà écrite (rires). Quand je choisis de faire un cover, je choisis toujours des chansons qui me parlent et que j’aurais pu écrire moi-même. Pour I Follow Rivers qui est un titre très pop, je l’ai fait passer par mon prisme et je l’ai rendu plus folk et plus délicat.

As-tu toujours voulu faire ce métier ? Y-a-t-il eu un déclic ?

Je suis née dans une famille où l’art a toujours été omniprésent. Mon père est un très grand compositeur en Israël, ma mère est actrice et ma sœur est réalisatrice. Nous avons toujours eu de la musique et du cinéma à la maison. Quand j’avais 4-5 ans, je m’asseyais sur les genoux de mon père et il me jouait des morceaux et je chantais avec lui alors que je ne savais pas encore parler correctement. C’est très drôle car mon père est uniquement compositeur mais il met en musique des chansons écrites par des grands poètes très connus en Israël, je chantais à 4 ans des mots que je ne pouvais même pas comprendre. C’était mon monde, je n’ai donc pas l’impression d’avoir choisi cet univers, c’est comme si c’était lui qui m’avait choisi.

Que véhicules ta musique ?

Généralement, j’aime la musique qui me fait réfléchir, c’est le genre de musique qu’il faut écouter plus d’une fois afin de l’apprécier et de comprendre son essence. J’aime que la musique ait plusieurs traductions selon les personnes. J’espère que ma musique véhicule cela également.

Rencontre musicale in Paris avec la chanteuse Roni Alter !

Quels sont tes artistes préférés ?

Il y en a tellement que c’est très dur de répondre à cette question. On te la pose souvent mais c’est toujours aussi compliqué (rires). Je te dirais Randy Newman qui peut créer tout un monde avec seulement un piano. J’ai grandi avec les Beatles, John Lennon et Paul Mc Cartney sont de grandes inspirations. Chez les chanteuses, celle qui me procure les émotions les plus profondes et les plus incroyables est Billie Holiday.

Quel serait le meilleur compliment que l’on pourrait te faire par rapport à ta musique ?

C’est une question intéressante et c’est la première fois que l’on me la pose. Je te dirais que si quelqu’un qui écoute l’un de mes titres y trouve quelque chose de nouveau à chaque fois, ce serait un beau compliment.

Le titre Once Again bénéficie d’un remix club. La musique house/electro te tente-t-elle ?

C’est quelque chose qui est en moi, ce côté festif, un peu comme s’il y avait une fille un peu folle qui dansait sur un bar. Je pense qu’il y a plein de parties différentes en moi qui ne s’expriment pas encore. Ma musique reflète la partie la plus instinctive mais j’adore chanter divers styles musicaux. L’electro et la dance me parlent beaucoup car j’aime vraiment ce style et cela colle bien à mon premier projet musical en Israël car j’évoluais dans un groupe electropop. Je suis très connectée à ce style de musique et j’aime également que des remixeurs prennent ma voix et en fassent autre chose.

Où peut-on te retrouver sur scène ?

Je serai en concert demain soir à La Brasserie Barbès et mercredi sur la scène des Trois Baudets et je ferais quelques dates en Israël au mois de mai.

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