Rencontre artistique avec une artiste peintre de talent : Emilie Ménard !
Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle Emilie Ménard, je suis une artiste qui fait de la peinture sur le thème de la femme.
Devenir peintre a-t-il toujours été ton objectif ?
Pas forcément mais j’ai toujours aimé dessiner depuis aussi longtemps que je me souvienne. J’ai commencé à peindre à l’âge de 20 ans mais ce n’était pas un objectif professionnel, cela l’est devenu il y a très peu de temps car pendant longtemps cela me paraissait difficile d’en vivre. Mais à un moment, je me suis dit qu’il fallait arrêter de se poser trop de questions et foncer tant qu’il en était encore temps !
Comment as-tu commencé la peinture ? As-tu suivi des cours ?
Comme je le disais, j’ai toujours dessiné et j’ai commencé la peinture à l’huile à 20 ans car un ami me l’avait conseillé. J’étais curieuse et les premiers résultats étaient plutôt encourageants. J’ai essayé de prendre des cours il y a quelque temps mais cela ne m’a pas énormément apporté et du coup, cela a duré moins d’un an. Nous travaillions sur du modèle vivant, c’était intéressant mais assez rapidement je n’y voyais plus de progression. Au final, je suis donc plutôt autodidacte.
Les femmes sont au cœur de ton œuvre. Peux-tu développer pour nous ton sujet d’inspiration ?
Je ne sais pas vraiment pourquoi ce sont les femmes que j’ai envie de représenter comme cela car ce n’est pas quelque chose que j’ai décidé ou réfléchi, cela s’est fait naturellement dès le départ. Avec le recul, je pense que j’essaye de représenter une espèce de femme idéale selon mes critères. Dans mes tableaux, j’essaye de représenter la femme contemporaine avec toutes ses contradictions, son côté femme forte qui s’assume et qui se moque du regard des autres et son côté fragile. Selon les tableaux, je vais faire ressortir tel ou tel trait de personnalité. D’un tableau à l’autre, les femmes expriment des choses très différentes.
Travailles-tu avec des modèles ?
En général, je travaille à partir de photos que je prends ou que je trouve à droite à gauche mais elles ne me servent que de base car au final, le tableau ne ressemble pas du tout à la photo. Depuis peu de temps, j’ai commencé à faire des commandes de gens qui voulaient des portraits. C’est un travail très intéressant pour moi car cela m’oblige à faire des choses un peu différentes et à avoir un cadre qui me donne des idées que je n’aurais pas forcément eu toute seule. Cela m’oblige également à réaliser un résultat ressemblant, contrairement à ce que je fais dans mon travail habituel. J’ai le projet dans un futur proche de peindre des amis ou des gens que je fréquente pour mon travail personnel.
Quelles techniques utilises-tu ?
Personnellement, je préfère la peinture à l’huile pour les personnages car c’est une peinture qui sèche très lentement et cela te permet de modeler les volumes et de faire des choses assez réalistes. La superposition de couches de peinture donne des effets très intéressants. Je travaille également à l’acrylique pour faire les fonds, car cela permet d’obtenir des effets plus instinctifs et plus abstraits. J’utilise également un peu d’aérosol.
Quels sont les artistes qui t’ont inspiré ou influencé ?
Il y en a beaucoup ! J’ai une inspiration qui me vient de la bande dessinée, j’aime beaucoup en particulier Enki Bilal ; on retrouve d’ailleurs dans certains de mes tableaux l’influence de cet artiste. Je suis aussi pas mal inspirée par les artistes qui font de la photo tels que Steven Meisel ou Helmut Newton qui sont des photographes qui traitent également du thème de la femme. J’aime beaucoup les artistes du street art comme Banksy ou Mis Tic. Il y a également des artistes qui ne m’ont pas directement influencée mais que j’aime beaucoup, je pense notamment à Marc Rothko qui fait plutôt de l’abstrait, je trouve que ses toiles communiquent une véritable émotion.
Que représente le street art pour toi ?
Cela a toujours été un art qui m’a inspiré,dès que j’ai commencé à peindre. Je n’en ai jamais vraiment fait dans le sens où je ne suis pas encore allée tagger des murs avec une cagoule, même si c’est quelque chose que j’aimerais peut-être tenter un jour (rires). J’aime mettre des petites touches street art comme des graffitis, utiliser des pochoirs, je trouve que cela donne un contraste avec le côté lisse et féminin de mes personnages. J’ai toujours gardé cette petite touche, même si elle n’est pas présente sur chaque tableau. J’ajouterais que j’adore également l’esprit un peu rebelle du street art !
As-tu déjà exposé tes œuvres en dehors de nos frontières ?
Non, je n’en ai pas encore eu l’occasion mais j’aimerais bien !
Quel serait le plus beau compliment que l’on pourrait te faire par rapport à ton travail ?
C’est une bonne question ! Je dirais que la personne se sente touchée et émue en regardant mon travail. Tout le monde peut apprendre une technique mais réussir à transmettre une émotion à travers un tableau, c’est le plus important pour moi. Je pense que quand on a réussi à faire cela, c’est gagné.
Quels sont tes prochains projets ?
Ma prochaine exposition aura lieu à L’Hôtel de la Bretonnerie dans le Marais, un vernissage aura lieu le 21 avril. J’ai également un vernissage le 19 mai à l’Hôtel Basss, dans le 18 ème. Dans l’ensemble, pour mes projets, je dirais continuer la cadence des expositions assez régulièrement, toujours progresser dans la peinture et aussi avoir des commandes régulières de personnes qui désirent des tableaux plus personnalisés.
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