Captain Kid vous présente son nouvel album X Or Y !

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Sébastien Sigault, quand je fais de la musique et que je sors des disques, je me fais appeler Captain Kid, ne me demandez pas pourquoi, je ne serais pas capable d’avoir une explication vraiment justifiée. Je viens de sortir mon deuxième album qui s’appelle X Or Y, j’en suis très fier, j’ai passé deux ans enfermé en studio à enregistrer plein de choses avec plein de monde différent, j’ai expérimenté plein de choses et je suis enfin ravi et délivré de vous faire découvrir cet album.

Ton nom de scène fait très Marvel, si Captain Kid avait des super pouvoirs, quels seraient-ils ?

Je dirais peut-être un sens surnaturel de la mélodie (rires). Quand j’ai décidé de prendre ce pseudo, cela n’avait rien à avoir avec le côté super héro ; au contraire, c’était plutôt super enfant jusqu’au bout qui ne pense qu’à une seule chose faire joujou avec ses instruments, son studio et ses chansons.

Comment nous présenterais-tu X Or Y ton nouvel album ? Pourquoi lui avoir donné ce titre ?

C’est une référence aux inconnues en mathématiques, à la plongée vers l’inconnu et ce que l’inconnu nous permet de faire. Chacun peut entendre le titre comme il le souhaite, j’ai souvent entendu que cela faisait référence aux genres masculin et féminin par exemple. Les inconnues mathématiques sont un thème qui m’est cher et j’avais envie de leur rendre hommage. Le titre de mon premier album était une référence à mon amour pour les chiffres et celui de mon deuxième opus serait une référence aux symboles mathématiques sans être non plus dans un propos intellectuel, il faut que cela reste léger.

Cet album s’écoute à mon sens comme une odyssée un peu psychédélique, vers quel monde nous transportes-tu ?

Vers mon monde intérieur ! C’est en cela que je suis très content du résultat de cet album, je pense que personne d’autre que moi aurait pu faire ce disque, il m’est vraiment très personnel même si je n’ai pas tout fait toujours tout seul. C’est un voyage dans ma tête comme le suggère la pochette de l’album également.

Peux-tu nous parler de Sun One, le deuxième extrait de l’album ?

Sun One est un morceau que j’aime beaucoup, l’idée des arrangements m’est venue très rapidement et il n’a pas beaucoup évolué contrairement à certains morceaux où il a fallu des mois de travail pour vraiment être satisfait du résultat. Sun One a été très facile à faire mais cela n’empêche pas le fait qu’il a fallu l’enregistrer plusieurs fois. Ce morceau est pour moi le plus rapide que j’ai écris même si je pense que les morceaux uptempo ne sont pas mon fort, je suis très content du résultat, cela m’a prouvé que j’étais aussi capable de faire ça et que je n’étais uniquement l’auteur de ballades folk un peu lentes et contemplatives. Je suis capable de faire des choses un peu plus rentre dedans et malgré tout j’arrive à faire rentrer dans ce cadre là des petites touches qui font ma spécificité.

Sur X Or Y, on retrouve le titre Oscar, qui est-il ?

Oscar est mon chat et je lui ai dédié ce morceau. Il possède un miaulement très particulier, très intempestif et très redondant. Je l’ai enregistré à la maison avec une prise de son. C’est un morceau court qui est une petite transition entre la face A et la face B. C’est un truc un peu planant et entêtant avec le miaulement de mon chat complètement déformé. C’est une sorte d’hommage et une façon de dire que tout cela n’est qu’un jeu.

De quoi parles tes chansons ?

Il n’y a pas de thème global, cela dépend des chansons, ce sont souvent des élucubrations ésotériques sur la difficulté de s’exprimer ou celle de se faire comprendre par les autres mais il y a aussi des chansons un peu plus légères ou un peu plus potaches sur des thèmes un peu absurdes ou des situations un peu étrangères comme par exemple une chanson qui a été inspirée par un sketch des Monty Python où quelqu’un essaye de parler avec un perroquet mort. Ce ne sont pas des chansons à message, souvent les choses viennent comme elles viennent. Undisclosed est une chanson sur la fuite et comment échapper à soi même, aux mensonges que l’on raconte et au besoin d’aller combattre des démons intérieur. On Your Own est une chanson sur la solitude un peu volontaire. Sun One est une odyssée au cours de laquelle un garçon essaye de convaincre une fille d’aller se cracher ensemble dans le soleil, c’est une sorte de trip romantico suicidaire cool. Rêverie met en avant le fait de pouvoir passer une après-midi entière à simplement contempler les taches au plafond. Il y a plein de choses dans cet album, il faut aller piocher par ci par là.

L’Anglais a-t-il toujours été une évidence pour l’écriture ?

Oui, en tout cas jusqu’à présent. Je suis en train d’écrire des chansons en Français mais je ne sais pas si ce sera Captain Kid ou si sera sous mon nom ou un autre pseudo qu’elles verront le jour… Je n’ai pas encore eu le temps d’apprivoiser la chose et je ne sais pas si cela peut être Captain Kid ou ça doit être autre chose. L’Anglais s’est imposé pour ces chansons là parce que ça allait avec le type d’arrangements et le type d’écriture mélodique et parce que je pense que cela produit un plus beau son. L’Anglais est plus musical mais attention, je ne dis pas que le Français est laid. Particulièrement pour cet album, il y a eu une grosse recherche sur le son et j’ai essayé de trouver un beau son même s’il faut de la rugosité. Je crois aux sons qui sont comme des baumes, qui sont là pour apaiser, guérir ou soulager et j’avais envie dans cet esprit là que la langue soit porteuse de cela aussi et que la langue chantée produise un son qui fasse du bien.

Mon coup de cœur sur l’album parmi d’autres serait Undisclosed. Question difficile, quel serait le tien ?

Ça dépend des jours, je dirais que j’aime beaucoup la construction d’Undisclosed car c’est morceau un peu alambiqué avec structures un peu complexes avec des ponts différents. On est d’ailleurs en train de terminer le clip illustrant ce titre qui sera le prochain extrait et on a été très ambitieux sur celui-ci encore. Le morceau dont je suis le plus content et qui me donne la pêche a chaque fois est celui qui donné le titre à l’album X or Y, c’est un morceau pop qui est un peu à fond du début jusqu’à la fin. J’en suis d’autant plus fier que ce n’est pas exactement là où je pensais être le plus fort, je sais que ma force s’il on peut dire cela, ce sont les ballades folk mais je pense m’en être bien sorti avec ce morceau plus uptempo mais je les aime tous à vrai dire ! Cela dépend du moment de la journée, de la saison mais celui-ci revient toujours !

A qui serait destiné X Or Y ?

En fait, les morceaux sont en premier lieu destinés à moi (rires) car quand j’ai commencé à écrire des chansons, ce n’était pas pour faire carrière, je ne pensais pas aux autres mais je le faisais pour me faire plaisir à moi. Il y a le plaisir physique de jouer de la musique et de chanter mais comme je n’ai pas nécessairement le talent pour jouer bien les chansons des autres, je me suis écris mes propres chansons pour me satisfaire moi d’abord. Les gens se servent comme ils veulent, je ne suis pas là pour dire quel morceau serait pour telle personne.

L’album sera-t-il défendu sur scène ?

Évidement et avec une grande impatience et avec une grande ambition aussi. Nous serons notamment sur scène au Divan Du Monde le 17 mai prochain. Je te dirais que cet album sera défendu mais surtout réinterprété. L’album est un peu touffu, il y a beaucoup de choses dedans, rejouer les chansons telles qu’elles sont sur le disque en live, c’est proprement impossible car il faudrait que nous soyons une cinquantaine de musiciens sur scène. On a un peu resserré les morceaux avec comme objectif de conserver l’esprit du disque mais avec des arrangements un peu plus épurés. J’ai la chance de jouer avec des musiciens extraordinaires et j’ai envie que mon public en profite autant que moi.