Rencontre avec Broken Back, la révélation Folk Electro Made In St-Malo !

Le rendez-vous était pris dans les locaux Parisiens de Sony Music avec Broken Back, jeune artiste talentueux et sympathique qui nous a totalement séduits avec sa reprise de Baby One More Time de Britney Spears mais également avec ses propres compositions.

Peux-tu te présenter à nos lecteurs et nous expliquer le choix de ton pseudo ?

Je m’appelle Jérôme Fagnet, mon nom de scène est Broken Back, cela veut dire dos cassé, je l’ai choisi car il y a trois ans, je me suis réellement déplacé une vertèbre et j’ai commencé à écrire des chansons pendant ma période de convalescence, au moment où j’étais cloué au lit. C’est à cette époque que je me suis rendu compte que c’était ce que j’aimais faire et j’ai plaqué tout le reste pour continuer à écrire des chansons et poursuivre mon projet. Mon premier EP s’intitule Dear Misfortune Mother Of Joy, c’est une citation d’Albert Cohen qui veut dire le malheur est le père du bonheur de demain, elle m’a immédiatement parlé quand je l’ai lue car cela décrivait vraiment ce qui m’était arrivé, le bonheur de demain étant ce que je vis aujourd’hui et le malheur étant mon déplacement de vertèbre il y a trois ans.

Comment définirais-tu ton style musical ?

Je dirais que c’est de la folk electro et non pas electro folk car tout commence par l’écriture des chansons en guitare-voix et ensuite c’est au moment de la production dans mon studio à St-Malo qu’arrivent les textures, les sonorités et les percussions electro.

Un EP est sorti l’été dernier, que contient-il ?

Il contient quatre titres qui sont Halcyon Birds, Happiest Man On Earth, Young Souls et Mild Blood ainsi qu’une version edit du titre Happiest Man On Earth. Cet EP a vu naissance au moment où j’avais le dos cassé, c’est vraiment un EP qui retrace toute cette période de convalescence. On y retrouve toutes les pensées qui pouvaient me traverser à ce moment là, c’est un peu un EP exutoire. Dear Misfortune Mother Of Joy contient des chansons qui abordent les différentes réflexions que j’ai pu avoir à cette période. Halcyon Birds parle de la seconde chance dans une relation à travers le mythe d’Halcyon qui est une légende Grecque. Happiest Man On Earth est une métaphore de la vie et qui pose la question Qui est l’homme le plus heureux du monde ?, le clip est sorti cet été et livre une interprétation possible de l’homme le plus heureux du monde, c’est une personne fidèle à ses valeurs qui traverse la vie et tous les péchés capitaux qu’elle peut croiser sans jamais y prendre part en restant fidèle au fait que le plus important sont les personnes qu’il aime. Young Souls est une chanson qui parle de l’enfance et d’un paradoxe en particulier, celui de la volonté de grandir quand on est plus jeune, de devenir adulte, d’avoir des responsabilités mais sans vraiment se douter à ce moment là que c’est quelque chose qui se fera mais au détriment de la chose que l’on a de plus précieux dans notre vie à mon sens qui est l’insouciance. Cette chanson parle de ce paradoxe de l’enfant qui veut grandir et de l’adulte qui est nostalgique d’avoir perdu son innocence, quant à Mild Blood, elle parle d’un amour inavoué entre deux personnes.

Est-ce un avant goût d’un album qui sortirait bientôt ?

Exactement et je dirais que le live est également un avant goût de l’album à venir. L’album va sortir très bientôt, normalement cet été si tout se passe bien. Pour ceux qui ne souhaitent pas attendre, sachez qu’en live on commence déjà à jouer quasiment tous les titres de l’album afin de profiter de ces moments là avec les gens et de commencer à faire vivre les chansons en amont.

Tu as sorti récemment un cover ultra réussi de Baby One More Time, pourquoi ce titre en particulier ?

J’ai choisi ce titre en particulier car je trouve que c’est une superbe chanson et aussi parce que Britney Spears n’est pas du tout mon univers et je trouvais l’exercice super intéressant pour moi. J’adorais cette chanson et j’avais envie de la faire passer à travers mon univers musical.

As-tu envoyé ta version à Britney Spears ?

Ah non, pas encore, tu penses que je devrais ? (rires) Je vais y penser, peut-être que ça la fera sourire qu’en petit Français reprenne son hit planétaire.

Comment est née ta collaboration avec Klingande sur le titre Riva (Restart The Game) ?

Klingande m’a écrit sur Facebook sur ma page officielle en me disant qu’il était intéressé par mon univers et qu’il aurait été ravi qu’on puisse écrire une chanson ensemble. Il se trouve qu’à cette époque là, j’étais en études à l’Edhec à Lille et Klingande y habite, on pensait être à des milliers de kilomètres et au final, nous étions à quelques centaines de mètres l’un de l’autre. On a fait quelques séances en studio ensemble, on a écrit cette chanson et je suis très content du résultat. Cela s’est fait super naturellement.

Comment es-tu venu à la musique ?

J’ai commencé la musique vers l’âge de 6-7 ans car ma mère faisait du chant et du solfège. C’est en voyant ses partitions que j’ai été intrigué par cette forme de langage écrit grâce auquel on pouvait jouer de la musique. A ce moment là, je ne savais pas que le solfège était extrêmement rébarbatif (rires). J’ai eu envie qu’elle m’inscrive au conservatoire et c’est ainsi que j’ai commencé par une formation classique à St-Malo. Mon premier instrument à été le tuba qui est un cuivre et qui pesait le double de mon poids à l’époque. J’en ai fait durant 12 ans. C’est arrêté la musique en rentrant en école préparatoire et c’est en école de commerce que j’ai repris la musique à travers le chant et la guitare au moment où je me suis cassé le dos mais mon tuba est toujours à St-Malo.

Qui retrouve-t-on dans tes influences musicales ?

Je dirais Cat Stevens au niveau du chant, c’est un artiste que j’ai énormément écouté quand j’étais plus jeune et que je continue d’écouter. Je pense qu’il m’a influencé dans ma manière de chanter et aussi dans le côté acoustique et folk de certaines de ses chansons même si moi je les produis de manière electro. En termes de percussions, je pense que l’on retrouve des petites touches de Buena Vista Social Club qui est un groupe que j’affectionne particulièrement. J’écoute par ailleurs des groupes folk plus contemporains comme Of Monsters And Men et Mumford And Sons. J’adore la voix de Ray LaMontagne et en electro, je te dirais que j’adore les artistes un peu à cheval entre les voix folk et le coté electro comme Chet Faker.

Que va-t-il se passer le 11 avril prochain ?

(Rires), C’est une superbe perche ! Je vais jouer avec Sam mon percussionniste au Café De La Danse, c’est une nouvelle date à Paris après la superbe fête de la semaine dernière à La Maroquinerie. On a déjà hâte d’y être !