Voyage entre Paris et l’Argentine lors de l’interview de la chanteuse Natalia Doco !
Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle Natalia Doco, je suis née à Buenos Aires la même année que la fin de la dictature en Argentine et j’essaye depuis longtemps de m’exprimer dans la vie grâce à la musique. J’ai fait une sorte de Star Academy en Argentine à l’âge de 20 ans mais cela s’est révélé être une très mauvaise expérience même si cela a été très enrichissant en revanche car cela m’a appris que tout ce que je voulais à l’époque était faux. A la suite de cela, j’ai changé de chemin, j’ai commencé à voyager et à avoir une vraie vie faite de rencontres intéressantes. Je suis restée durant 6 ans au Mexique avant de retourner en Argentine mais je suis rapidement repartie pour la France afin de rejoindre mon grand amour. Même si maintes fois auparavant j’ai eu la possibilité de signer avec des majors, ma carrière professionnelle a vraiment débuté en 2013 lorsque j’ai signé avec un label indépendant, je recherchais un label qui développerait ma musique comme de l’art et non comme un produit à vendre. J’ai été très contente du discours de Fabrice Nataf le directeur de Belleville Music mon label car c’est un homme qui croit encore à l’art et aux artistes et c’est un peu ce que l’on a perdu avec cette passion pour l’argent qui existe à travers le monde.
Comment a débuté ta passion pour la musique ?
Ma mère est créatrice de mode et c’est une femme très inspirée qui travaillait en musique notamment la musique Brésilienne, les Beatles, Queen, Led Zeppelin ou les Pink Floyd, quant à mon père, il est médecin mais artiste à l’intérieur, il a été toujours le centre d’attention dans les réunions familiales et amicales et quand j’étais petite, il chantait des chansons révolutionnaires de l’époque. Je te dirais que ma passion pour la musique remonte à mes 4 ans, mon père avait une chambre fermée à clé dans notre maison car il y avait plein d’instruments de musique dedans et il ne voulait pas que j’y touche. J’ai fait tout ce qu’il fallait pour savoir où était cachée cette clé et durant son absence, je suis rentrée dans cette pièce et j’ai commencé à apprendre toutes les chansons qu’il chantait. Un jour où il était enfermé dans sa chambre à chanter, je chantais à l’extérieur dans les escaliers, il est venu me voir en étant étonné et il a commencé à m’inviter depuis ce jour à chanter avec lui dans les réunions familiales. J’imaginais mes propres concerts dans mon salon et je faisais souvent des représentations pour des personnes imaginaires, c’était de la folie, mon public était à fond et il n’était jamais fatigué ! (rires).
Sur Mucho Chino, ton premier album, tu chantais en Anglais, en Espagnol et en Français. Te définirais-tu comme une citoyenne du monde ?
Oui, merci beaucoup de me définir ainsi, il n’y a rien de mieux que cela ! Si je pouvais un jour chanter dans toutes les langues, je le ferais. A chaque fois que je visite un pays, j’essaye d’apprendre au moins une chanson, cela a été le cas notamment au Sri Lanka. Je suis restée dans une famille Sri-lankaise durant un mois et j’ai été vraiment émerveillée par ce peuple. J’ai appris une chanson dans leur langue et je la reprends maintenant dans mes lives.
Comment nous présenterais-tu ta musique ?
Je ne voudrais la définir avec des mots et lui mettre des caches car je ne voudrais pas la ranger dans des cases, elle est beaucoup plus libre que cela. Je pourrais définir la raison pour laquelle je fais de la musique et qui serait d’encourager les gens et de m’encourager moi-même par moment.
Que retrouve-t-on dans tes textes ? D’où te vient l’inspiration ?
Je pense que mon inspiration musicale me vient de mon histoire et de mes racines Latino-Américaines. Il y a toujours eu beaucoup de musique à la maison et j’ai pris cette l’habitude d’en écouter du matin au soir. Je pense que tout ceci est resté en moi et j’en ai fait ma propre combinaison avec des sons et des rythmiques. Pour ce qui est des textes, je te répondrais que je m’inspire beaucoup de livres que je lis, de messages que je cherche dans la vie, comment je les comprends et comment je peux les traduire en musique. Quand je n’arrive pas à traverser des choses dans la vie, j’essaye de faire une chanson qui donne du bonheur, qui fait rire et cela aide, j’essaye de partager des messages positifs.
Respira ton nouvel EP vient de sortir, est-ce la première étape vers un nouvel album ?
Oui mais je vois plus Respira comme une chanson entre les deux, elle est là mais on ne sait pas bien si elle fait partie du premier album, elle est arrivée deux ou trois mois après la sortie de Mucho Chino, moi je la sens plus sœur du premier album mais elle fera partie du nouveau, on l’accepte dans le nouveau car le message est encore vivant. Respirer est une bonne technique pour faire une pause et arrêter le mode automatique de l’être humain, c’est aussi montrer que l’on est vivant.
Cet EP marque-t-il une évolution depuis ton premier album ?
Oui, il y a une évolution, la première chanson est née en 2014, les paroles en Français peuvent paraitre simples par rapport à ce que je peux écrire maintenant car je parle beaucoup mieux Français et surtout je pense beaucoup plus clairement en Français. C’est une évolution interne. Je commence à trouver l’inspiration dans cette belle langue que j’adore. Il y a une évolution également au niveau de la musique, j’ai pu faire des choses beaucoup plus rythmées, c’est quelque chose que j’ai toujours voulu mais je ne sais pas pourquoi je faisais des chansons lentes avant. Mon second album sera plus rythmique, les gens pourront danser sur mes chansons. Respira symbolise la clé qui t’amènera au rythme (rires).
Peux-tu nous présenter Axel Krygier avec qui tu as collaboré sur Respira ?
Axel Krygier est un artiste Argentin que j’aime beaucoup, il est arrivé au bout moment sur ce projet qui a été enregistré entre l’Argentin et la France. Cela fait longtemps que je voulais travailler avec lui mais nous n’avions jamais eu l’occasion de nous rencontrer et je n’osais pas le contacter, je pensais qu’il valait que je fasse un chef d’œuvre avant de me présenter devant lui et c’est mon compagnon qui m’a dit que je devais le contacter et au final Axel savait déjà qui j’étais et il a accepte de travailler avec moi directement. Nous avons travaillé dans un premier temps via Skype et nous avons fait les chansons Le Temps Qu’Il Faudra et El Buen Galicho.
Comment es-tu venue à reprendre Bernard Lavilliers ?
Sur Respira, je reprends la chanson Les Mains D’Or, Bernard Lavilliers est un artiste que j’aime beaucoup et d’autant plus pour son engagement. Je trouve que ces textes ont une force terrible, il parle de choses dont personne ne veut parler et cela réveille mon admiration.
Peux-tu nous parler de tes collaborations avec Fréro Delavega ?
Cela fait longtemps que nous collaborons ensemble et il y a eu plusieurs chansons, je vis une belle histoire d’amour avec Flo et cette passion se traduit aussi musicalement. Sur mon premier album, il y a la chanson Comets et Tu Me Laisses sur une réédition de l’album, il y a des covers que nous avons improvisés tels qu’Every Breath You Take ou Siempre Me Quedara que vous pouvez voir sur Youtube. J’ai poussé les garçons pour qu’ils composent car j’ai toujours cru à leur destin d’artistes.
Si je te dis Yépa, tu me dis ?
Yépaaaaaaaaaa !!! (Rires) Ce sont deux garçons très talentueux, j’aime beaucoup partager du temps et de la musique avec eux, ils m’apprennent de nouveaux mots, je les aime beaucoup, je trouve que ce qu’ils font est très authentique et ils le font avec de la joie.
Fais-tu voyager ta musique également à l’étranger ?
Oui, je chante à l’étranger, j’ai déjà joué en Belgique, en Suisse et des choses arrivent bientôt en Amérique Latine.
Quelles sont tes prochaines dates de concert ?
Je serais en concert le 29 janvier à La Cigalière à Serignan puis le 20 février à Soumagne en Belgique, le 04 mars je serais à Le Vallon à Landivisiau, le 09 avril au Jazz A Toute Heure à Bullion et le 28 mai à Aubergenville sur la scène du Théâtre De La Nacelle, toutes les dates seront affichées sur ma page Facebook. En 2016, je vais prendre le temps pour mon deuxième album.
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Respira - EP de Natalia Doco sur iTunes
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