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Rencontre avec Pascal Bataille, un homme de TV, radio mais aussi de Théâtre !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Pascal Bataille, un homme de TV, radio mais aussi de Théâtre !

La Parisienne Life est partie à la rencontre de Pascal Bataille dans les locaux de sa société Côte Scènes Productions afin de présenter ses projets au Théâtre et dans un second temps pour revenir sur sa riche carrière dans le journalisme, en TV et en radio.

Pouvez-vous nous présenter Côté Scènes Productions ?

Côté Scènes Productions est une société qui a été crée en 2015 par Rémi Rosello et moi-même, Rémi étant quelqu’un qui vient de l’univers du théâtre et de la télévision, il est auteur, comédien, metteur en scène et moi, j’ai une expérience en tant qu’animateur et producteur à la télévision. Rémi et moi, nous nous connaissons depuis plusieurs années, nous avons travaillé ensemble et nous sommes devenus très amis. Rémi m’a exposé il y a deux ou trois ans un projet de productions théâtrales qu’il avait imaginé et j’ai trouvé cela très séduisant. Il y a environ 18 mois, nous avons décidé de le concrétiser et de le mettre en œuvre.

Rencontre avec Pascal Bataille, un homme de TV, radio mais aussi de Théâtre !

Pas mal de choses se préparent au Palace en 2016, pouvez-vous nous en dire plus ?

Et bien justement, ce projet que je viens d’évoquer repose sur une mécanique assez originale et ambitieuse à la fois. Il consiste à mettre en même temps dans un même théâtre Parisien quatre belles comédies sur le principe de reprises et de créations et de le faire chaque saison. L’expérience se reproduira chaque année avec quatre nouvelles pièces ; l’idée étant de créer un événement théâtral, une sorte de festival sur la durée, de proposer au public un événement éditorialisé dans lequel ce public va pouvoir découvrir des pièces avoir des tonalités et des couleurs différentes tout en restant dans l’univers du sourire et du rire, nous n’allons pas à priori monter des pièces de Shakespeare ou de Brecht. Pourquoi quatre pièces ? Il y a cette volonté de proposer un vrai choix et un vrai éventail de pièces au public avec la possibilité pour le public de revenir dans ce même théâtre et s’ouvrir à des pièces qu’il ne serait pas forcément venu voir. Personnellement, je serais plutôt le public de la pièce Les 39 Marches mais une fois que je vais être au Palace, on va me raconter qu’il y a aussi en ce moment Welcome A St Tropez, la reprise de Toc Toc de Laurent Baffie ou Hier Est Un Autre Jour avec notamment Laurent Gamelon et Zinedime Soualem et on va me proposer de revenir avec une réduction car je suis déjà venu et je vais donc m’ouvrir à d’autres pièces que spontanément je ne serais pas allé voir mais que l’événement et le principe de Côté Scènes vont me permettre de découvrir. Il y a une vraie mécanique de production qui permet de créer cet événement ambitieux et de donner à chacune de ces pièces un maximum de chance de succès puisque nous ne les jouons chacune que quatre fois par semaine, ce qui permet de resserrer le public sur quatre représentations au lieu qu’il se disperse sur six ou sept représentations par semaine comme habituellement. Les pièces partiront en tournée en province et elles seront remplacées à Paris dans le même ou dans un autre théâtre Parisien par quatre nouvelles propositions, deux reprises et deux créations.

Comment présenteriez-vous la pièce Welcome A St Tropez qui commence le 15 janvier ?

Welcome est une création, cette pièce a été écrite par mon associé Rémi Rosello qui la met également en scène et dans laquelle il interprète l’un des personnages. C’est une pièce qui est extrêmement dans l’ère du temps, elle est à la fois drôle tout en permettant une réflexion sur un certain nombre de faits de société. C’est un peu un miroir de nos us et coutumes du moment. Le pitch est très simple, c’est l’histoire d’une star du showbiz très fortunée et jet setteuse qui veut lancer un nouvel album de chansons car elle est touche à tout. Pour se faire un coup de pub, elle va inviter dans sa magnifique villa à St Tropez pendant une semaine et tous frais payés trois Français défavorisés. Elle est accompagnée de son pote, celui qui lui sert un peu de factotum et d’aide à tout faire, c’est le fils d’un ex dictateur Africain déchu, il a vécu lui aussi dans l’opulence mais il est maintenant un peu aussi dans la dèche bien qu’il profite de sa riche copine. Ces cinq personnages vont cohabiter durant une semaine, c’est le choc des mondes et des cultures, ils ont des modes de vie différents, chacun étant plus ou moins capable de s’adapter aux autres mais ce qui est intéressant, plusieurs des personnages vont s’avérer être très différents de ce qu’ils prétendent être…Il y a beaucoup de rebondissements. C’est à la fois une réflexion sur la différence sociale sans autre prétention que de faire rire et sourire mais aussi sur les différences de cultures et c’est également un miroir sur le monde actuel des stars et des paillettes avec tout ce que cela génère que ce soit les paparazzis, la TV réalité… Je dirais que c’est une pièce très moderne, drôle et très enlevée où on ne s’ennuie pas une seule seconde. Il y a des rebondissements et des surprises jusqu’à la dernière scène.

Rencontre avec Pascal Bataille, un homme de TV, radio mais aussi de Théâtre !

Parmi les quatre pièces à l’affiche au Palace, nous retrouverons Toc Toc de Laurent Baffie avec notamment Danièle Evenou, que pouvez-vous nous dire à propos de cette comédienne très appréciée du public ?

Danièle est une fille formidable, c’est un rayon de soleil permanent. Toc Toc est une pièce géniale de Baffie, c’est une pièce extrêmement drôle où il y a deux éclats de rire par minute mais où il y a également de l’émotion et de la sensibilité. Toc Toc a été un carton et il nous fallait pour la reprise des comédiens qui soient à la fois surprenants et inattendus, il fallait des comédiens populaires dans tous les bons sens du terme et qui soient capables de véhiculer à la fois cette drôlerie et cette tendresse que Baffie a mis dans la pièce. Danièle nous a semblé être une évidence car c’est une comédienne formidable et elle est d’une générosité incroyable, c’est quelqu’un qui est très énergique et elle est toujours partante. On sait tous que Danièle est quelqu’un d’un peu tout fou, d’assez libéré, qu’elle est parfois un peu volontairement dans la provocation mais toujours avec le sourire, elle est dans la pièce dans un contre-emploi puisqu’elle joue une bigote très coincée et totalement toquée. Elle y est vraiment formidable. Nous l’avons associée à une autre grande figure du théâtre qui est Popeck et qui joue lui aussi de façon totalement décalée, lui qui a toujours été un monsieur d’une totale correction et d’une totale politesse dans ses spectacles, il interprète un personnage atteint du syndrome Gille de la Tourette qui le pousse à dire des insanités de façon incontrôlée et c’est un vrai régal ! Ils seront entourés par cinq comédiens talentueux sur scène, Stéphane Boucher, Tiphaine Haas, Benjamin Baffie, Tatiana Gousseff et Kym Thiriot complètent cette très belle distribution.

Auriez-vous pu figurer au casting de l’une des ces pièces ?

Dans l’absolu non, je ne suis pas comédien et j’ai le plus grand respect pour ce métier qui est un métier exigeant et difficile. Je pense qu’on ne s’improvise pas comédien. J’ai eu des propositions diverses et variées depuis quelques années mais je n’y ai pas cédé car je pense que je ne saurais pas faire ça très bien. Il faudrait que je travaille ! Pourquoi ne pas accepter un petit rôle un jour pour faire mes armes et surtout pour le plaisir…Ce serait un grand bonheur car je pense que j’adorerais ça mais certainement pas pour avoir un rôle important, il y a des gens mille fois plus qualifiés que moi pour cela.

Qu’allez-vous voir vous en tant que spectateur au théâtre ?

Je suis assez éclectique comme dans toute chose, que ce soit quand j’écoute de la musique ou quand je vais au cinéma. J’aime vraiment l’éclectisme et en théâtre c’est pareil, j’adore aller à La Comédie Française et j’adore aller voir des comédies dans le théâtre privé, il m’arrive également parfois d’aller voir un théâtre un peu plus élitiste et un peu plus intellectuel. Dans tous les cas, je suis toujours heureux d’aller voir de belles comédies comme celles que nous essayons de proposer car je pense que faire rire est l’une des choses les difficiles au monde et en même temps c’est l’une des plus belles choses qu’il soit et nous en avons besoin surtout en cette période particulièrement sinistrée et sinistre. Faire rire est à la fois un talent et un métier très compliqué et j’ai un grand respect pour ceux qui réussissent.

Rencontre avec Pascal Bataille, un homme de TV, radio mais aussi de Théâtre !

Vous êtes journaliste de formation, comment est née votre passion pour le journalisme ?

J’ai toujours été très littéraire, j’ai toujours aimé lire et écrire, j’avais deux rêves quand j’étais adolescent, je voulais devenir soit écrivain soit journaliste. Je trouvais que le journalisme avait de merveilleux le fait de permettre à celui qui faisait ce métier de s’enrichir et de découvrir des choses en permanence, c’est un métier où on s’enrichit soi-même mais où on enrichit aussi les autres en rapportant cette information, cette culture générale dont on a tous besoin pour grandir et se coucher un peu moins idiots que nous nous sommes levés. Comme je n’avais pas eu suffisamment de motivation pour devenir écrivain, je suis devenu journaliste (rires). Rilke a écrit quelque chose de très juste dans La Lettre A Un Jeune Poète, l’écrivain ou le poète en l’occurrence est celui qui ne peut pas faire autrement que d’écrire. Moi, j’avais manifestement d’autres possibilités. Je suis devenu journaliste politique pendant un certain nombre d’années et jeme suis un peu lassé, la langue de bois n’était pas forcément passionnante à entendre et je me suis orienté vers d’autres formes de journalisme et un jour, il y a eu cette proposition de faire de la télévision alors que j’avais surtout fait auparavant de la presse écrite et de la radio que j’adorais et que j’adore toujours. L’opportunité s’est présentée mais paradoxalement je n’étais pas un grand fan de la télé, ce n’était pas un rêve mais je l’ai fait car je trouvais cela intéressant de fabriquer des émissions et de les présenter. C’est plus le hasard et la succession d’événements et de propositions qui m’ont emmené à devenir producteur et animateur de télé mais j’ai très vite aimé cela tout comme les deux aspects de ce métier, fabriquer des émissions et valoriser les talents en les mettant en lumière, ce que j’ai pu faire avec pas mal de gens et être soi-même dans la lumière en tant que présentateur. J’ai adoré travailler avec des gens très divers que j’ai pu produire, que ce soit Valérie Benaim, François De Closet, Cauet, Jean-Pierre Pernaut, Sophie Thalmann entre autres, pour qui j’ai préparé des émissions et pour qui j’ai essayé de faire des écrins qui les mettent en valeur et qui les fassent briller.

Une rencontre qui est marquante dans votre vie et dans votre carrière est celle avec Laurent Fontaine, comment est né votre « duo » ?

Le duo avec Laurent est né vraiment très simplement, il est né d’une amitié. Laurent et moi, nous nous sommes rencontrés quand nous étions jeunes journalistes, nous avons immédiatement sympathisé et nous sommes tout de suite devenus inséparables. On a assez naturellement eu envie de collaborer professionnellement ensemble, on a écrit notre premier livre Le Guide De la Combine qui a été un succès et c’est à ce moment là que notre duo s’est vraiment forgé et il a prospéré après ce premier bouquin et au travers d’émissions à la télé sur Canal Jimmy puis sur TF1. Ce duo est fondé sur une amitié très forte et une complémentarité totale, c’est ça la magie de la vie ! Pascale Breugnot nous a dit un jour un truc assez vrai, le meilleur directeur de casting n’aurait pas réussi à assembler un duo aussi complémentaire sauf que nous, nous nous sommes trouvés par amitié avant de penser à travailler ensemble. Ce n’était pas du tout marketing ni fabriqué et c’est aussi cela que les gens ont aimé, il y avait une profonde amitié entre nous, une complicité, une connivence totale, nous étions comme des frères pour les gens et cette complicité était sincère et le public la ressentait comme telle.

Rencontre avec Pascal Bataille, un homme de TV, radio mais aussi de Théâtre !

L’une des émissions phares de Bataille et Fontaine est Y’A Que La Vérité Qui Compte, si vous vous étiez retrouvé derrière le rideau, dans quel cas se serait-il ouvert ?

J’ai souvent dit que parmi les séquences qui m’émouvaient le plus à l’époque dans cette émission, c’était les séquences entre les fils et les pères car j’ai eu une relation très compliquée avec le mien et quand il est malheureusement décédé, nous étions fâchés depuis six ans et je n’ai pas eu l’occasion de lui parler avant son décès. Cette émission était postérieure au décès de mon père et cela me touchait beaucoup. Je pense que si j’avais eu la possibilité de passer dans cette émission, j’aurais aimé le faire avec lui et d’ouvrir ce rideau que nous n’avons pas pu ouvrir dans la vraie vie… C’est une émission qui avait plein de vertus au delà d’être une émission de divertissement qui marchait très fort sur TF1, les gens savaient que ce n’était pas triché, on mettait en évidence des vraies choses de la vie, des vraies relations humaines dans toutes leurs forces et dans leurs banalités parfois. Claude Berri qui était fan d’Y’A Que La Vérité Qui Compte avait dit qu’il adorait cette émission car c’était la vie dans toute sa vérité et qu’il y puiserait des dizaines d’idées de films. Cette émission permettait de résoudre plein de problèmes et même quand le rideau restait fermé, c’était quelque part un moyen de résoudre le problème parce que les personnes avaient leur réponse. Il est arrivé que le rideau reste fermé sur le tournage mais qu’il s’ouvre dans la vraie vie.

Radio, Tv, production, hôtellerie, dans quel domaine vous sentez-vous le plus épanoui ?

Je suis épanoui quand je fais des choses que j’aime et j’ai la chance de ne faire que des choses que j’aime, c’est un privilège fabuleux. J’ai un côté touche à tout mais toutes ces choses différentes ont une cohérence puisqu’elles ont rapport avec le public même l’hôtellerie car mine de rien, c’est aussi donner du bon temps aux gens comme le théâtre et comme la télé. J’aime les gens et essayer d’être à leur contact et travailler pour eux et c’est quelque part aussi mon goût pour les belles choses et pour la création. L’hôtellerie, c’est créer de beaux endroits et j’ai la chance d’avoir une femme décoratrice qui fait des choses qui me plaisent. On me dit souvent que je suis un hyperactif et que j’ai toujours besoin de projets mais en même temps, je suis un fabuleux contemplatif mais ça personne ne le croit, il n’y a rien que j’aime plus que d’être assis dans un transat avec deux bouquins et de regarder la mer ou un feu de cheminée. Je sais aussi prendre du temps pour me poser mais c’est vrai que j’ai besoin de choses qui me fassent vibrer.

Photo Alexandre Isard

Photo Alexandre Isard

Avec quelle émission auriez-vous les plus beaux souvenirs ?

C’est une question compliquée car j’ai plein de beaux souvenirs dans plein d’émissions…Je garde de bons souvenirs de la période où j’étais journaliste politique, dans Y’A Pas Photo sur TF1, on a rigolé comme j’ai rarement rigolé, on a fait les fous, j’ai sauté à l’élastique de douze mètres de haut au dessus d’une table de télé, j’ai mangé des insectes, j’ai été enfermé dans une cabine téléphonique avec des serpents et des mygales…Il y avait des choses hallucinantes. Dans Y’A Que La Vérité Qui Compte, on a beaucoup ri mais il y a eu aussi des émotions très fortes. J’ai adoré être en radio également, il y a deux ans, j’ai fait la matinale sur Sud Radio et je me suis vraiment éclaté. Quand nous faisions Le Meilleur Du Pire sur Canal Jimmy, nous avions des demi pages d’éloges dans Télérama et dans Le Monde, ça fait plaisir aussi (rires). C’est très difficile de choisir dans tout cela ! Maintenant, si je devais choisir une seule chose, je pense que je choisirais la radio, c’est ça que je préfère faire car il y a la magie du direct et de l’instantané. La radio, c’est la vérité et l’instant et le contact avec l’auditeur est irremplaçable.

En plus du théâtre, quels vont être vos projets en 2016 ?

Le théâtre va occuper une bonne partie de mon temps, il y a quatre pièces qui démarrent, une tournée à préparer et on doit déjà penser à la rentrée d’octobre… Nous avons un autre projet qui nous tient beaucoup à cœur, il s’agit d’une série courte de fiction pour la télé que nous avons développé ensemble avec Rémi et qui s’appelle Tiré Par Les Cheveux, cela se passe dans un salon de coiffure et c’est à la fois très drôle et très varié. La série prend place dans ce microcosme du salon de coiffure qui est un endroit que tous les Français connaissent, ça parle aux plus jeunes comme aux plus anciens, aux femmes comme aux hommes, aux riches comme aux moins riches…Il y a la vie du salon en lui-même avec les gens qui y travaillent et puis il y a le monde entier qui y débarque. On y parle de tout, aussi bien les problématiques capillaires et de beauté que d’amour, de sexualité, de politique, de social, de relations humaines…C’est un lieu de rencontres fabuleux pour écrire une série courte et faire vivre des personnages. On a fait l’épisode pilote et on espère bien faire naître cette série sur une chaîne Française courant 2016 !

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