Partez à la découverte de l’humoriste Frédérique Quelven, une Bretonne qui fait rire la capitale actuellement !
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs et nous expliquer votre parcours assez atypique ?
Je m’appelle Frédérique Quelven, j’ai commencé le one woman show un peu plus tard que la normale car avant je faisais de la gestion de patrimoine.
Je suis juriste de formation mais vers l’âge de 30 ans, j’ai eu envie de changer de voie car j’ai toujours eu envie de faire de la scène et j’ai pris des cours au Cours Florent.
Je n’ai pas fait du one woman show immédiatement car je me suis rendue compte qu’il fallait écrire et savoir faire beaucoup de choses en même temps.
J’ai commencé par jouer avec deux amis dans un spectacle pour enfants qu’un de mes amis avait écrit et nous avons beaucoup tourné avec ce spectacle grâce auquel j’ai beaucoup appris.
En parallèle, j’écrivais mes textes et c’est comme cela que je suis monté ensuite sur scène toute seule.
Comment est né votre seule en scène Complètement A L’Ouest ?
Complètement A L’Ouest est né à la suite de mon premier spectacle qui s’appelait Nana Allume La Mèche.
J’avais envie de faire quelque chose de plus axé sur mes origines notamment la Bretagne.
J’avais toute une trame de spectacle et puis j’ai rencontré Pierre Emmanuel Barré qui est Breton aussi et avec qui j’ai co-écris Complètement A L’Ouest.
La co-écriture est marrante car ce sont un peu comme des allers-retours entre ce que toi tu écris et ce que l’autre écrit, c’est très chouette comme expérience.
A qui est destiné ce nouveau spectacle ?
Je dirais à tout public sauf aux âmes sensibles !
Y-a-t-il des contre-indications pour certains spectateurs ?
Si on ne comprend pas le second degré, il ne faut pas venir ; si on a des enfants en bas âge, il faut savoir qu’il y a des petits passages qui peuvent être un peu gênants pour les parents même si les enfants vont rire.
Comment définiriez-vous vos personnages ?
Le mot qui me vient vraiment à l’esprit serait décalés !
Complètement A L’Ouest, c’est du vécu à 100% ?
Ce n’est pas que du vécu, il y a beaucoup d’extrapolation et heureusement.
Les idées pour ce spectacle me sont venues soit en lisant des articles sur des sujets qui m’ont interpellée, soit en rencontrant des gens comme Coco par exemple.
La mort, je ne l’ai pas encore rencontrée mais tout le monde la connaît.
Votre Plus Breizh La Vie pourrait-il exister en tant que programme court à la TV ou sur le Net ?
C’est une très bonne question car je suis en train de travailler dessus.
J’ai beaucoup de Plus Breizh qui sont écrits et je suis en train de réfléchir à la forme que je voudrais donner mais je pense à un format court de type speakerine soit partir carrément dans une sorte de série avec des personnages mais cela serait deux projets différents.
Comment vous est venu le sketch sur le porno en maison de retraite ?
(Rires)
Il y a très longtemps, une de mes amies travaillait dans un vidéoclub, elle m’a raconté qu’un jour elle avait découvert des films vidéo X pour les personnes âgées.
Il faut savoir qu’à cette époque, j’étais encore dans la gestion de patrimoine, j’avais été très surprise, cela m’avait fait rire et j’avais gardé cette idée en tête.
Quand j’ai commencé l’écriture, je me suis dit que c’était un sujet sur lequel je pouvais développer un sketch.
Qui est Coco ?
Coco est plus un mélange de personnes que j’ai pu rencontrer dans les bars gays par exemple et notamment une jeune fille Portugaise en particulier qui était plus masculine et surtout plus macho dans ses propos que n’importe quel mec.
Je m’étais dit mais comment peut-on être une femme qui aime les femmes et être aussi macho, cela m’avait assez étonnée.
Coco n’est pas forcément macho dans ses propos mais cela se traduit dans l’attitude masculine qu’elle peut avoir.
Coco est plus dans la difficulté d’annoncer son homosexualité plutôt que de la vivre.
Avez-vous un sketch favori ou quel serait celui où vous prenez le plus de plaisir sur scène ?
En fait, cela dépend des soirs, je n’ai pas un personnage préféré.
J’aime beaucoup jouer Martine l’alcoolique qui renverse l’handicapé et en principe ce sketch fonctionne bien.
Le week-end dernier, j’ai joué en Bretagne et il y avait une personne handicapée en fauteuil dans la salle et la personne a beaucoup ri mais le public était gêné de rire.
C’est toujours un passage un peu délicat et du coup je prends moins de plaisir car je n’ai pas envie de faire de la peine à la personne handicapée, ce n’est pas des handicapés dont je moque mais des chauffards et des gens qui boivent au volant et qui créent des accidents.
Quelles sont les idées reçues sur la Bretagne qui vous saoulent ?
La météo, car en fait il n’y a qu’à Brest qu’il fait mauvais (rires).
De moins en moins quand même mais on a encore un peu une petite image d’arriérés mais je trouve qu’il y a un gros travail fait la dessus par la région Bretagne pour montrer une image un peu plus moderne, on ne parle pas que Breton et on ne porte pas que des sabots.
Savez-vous cuisiner les spécialités locales ?
Pas du tout, sauf peut-être le far Breton mais je pense que tout le monde sait le faire.
Comment inviteriez-vous nos lecteurs à venir vous voir au Théâtre Des Blancs Manteaux ?
Si vous aimez rire de tout, vous moquer et qu’on se moque de vous, alors peut-être que vous passerez un bon moment !
Si vous aimez entendre des petites horreurs et surtout me faire plaisir, venez !
Complètement à l'ouest Bande Annonce
Du 5 au 27 juillet à 13h15 à L'Attila théâtre - Avignon A la Comédie des 3 Bornes à la rentrée