Rencontre avec Vivian Roost un compositeur vraiment talentueux !
Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Bien sûr ! Je m’appelle Vivian Roost, je suis pianiste, compositeur, ingénieur du son et producteur. Depuis 2008 je me suis lancé dans la composition de mes propres œuvres, dans un univers instrumental unique entre musique classique, musique de film et ambiance électro. J’interprète également mes compositions lors de concert.
Si je devais me présenter brièvement en dehors de mon projet musical, je dirais que suis né en Suisse et que je vis en France depuis mes six ans !
Comment a commencé ton apprentissage de la musique ?
J’ai commencé de manière très classique ; mon père qui faisait du piano a tout de suite compris que cet instrument m’attirait ! Il m’a donc très rapidement inscrit au conservatoire de St Germain En Laye. J’ai poursuivi mes cours en école de musique jusqu’à mes 18-20 ans tout en ayant une envie grandissante d’aller au-delà de la musique classique. J’ai débuté la musique avec les grands compositeurs du classique qui influencent encore mes compositions aujourd’hui.
Peux-tu nous en dire plus sur cette envie d’aller au-delà de ton parcours classique ?
Vers mes 15 ans, j’ai été attiré par les sons électro, même si à l’époque la musique électronique n’était pas aussi riche qu’en 2015. Parmi les artistes Français, il y avait bien évidemment Jean-Michel Jarre qui m’hypnotisait avec ses synthétiseurs.
Au conservatoire, nous n’étions pas en contact avec ce genre de sons. Même si les synthétiseurs restent des claviers, je me rendais bien compte que ces instruments offraient des possibilités que ne me permettait pas le classique. Je pense notamment aux différents effets aux basses, aux filtres etc. J’ai acheté mon premier synthétiseur à 15 ans. C’est d’ailleurs ce qui m’a conduit à suivre des études d’ingénieur du son après le bac.
Te destinais-tu à une carrière d’artiste ?
La musique m’est venue comme une profession alors que je ne m’y destinais pas du tout car je composais simplement pour le plaisir.
J’ai rencontré un DJ dans une boite à Paris, au moment où démarrait la house « French Touch », et c’est ainsi que je démarre ma carrière professionnelle dans la musique. J’ai donc débuté en créant des morceaux électro.
Comment nous présenterais-tu Départ ton premier album ?
Nous faisons un grand saut dans le temps ! Départ est un virage à 180 degrés. Avant je composais pour les autres et notamment de la chanson Française, du rock, etc. ; Mais rien de tout cela n’était dans mes aspirations de départ sans vouloir faire de jeu de mots (rire).
Départ représente ce nouveau départ vers une musique plus introspective. Cette musique je la puise dans mes émotions personnelles. Elle représente également ce à quoi j’aspire vraiment : faire de ma musique une narration visuelle. Mon souhait est de voir ma musique dans des films. J’ai toujours été attiré par la musique associée à l’image et j’ai toujours beaucoup écouté les musiques de films même en dehors d’un cinéma.
Peux-tu nous présenter le titre Niemand et le clip qui l’illustre ?
Ce titre est un hommage à Michael Nyman, le compositeur de la musique du film La Leçon De Piano de Jane Campion. Le titre est un jeu de mot entre le nom Nyman et le mot Allemand niemand qui veut dire personne.
C’est assez subjectif mais pour moi Niemand est un titre qui parle de l’identité de soi.
Tout le morceau naît d’une progression que l’on retrouve assez souvent dans la construction de mes morceaux ; Il y a une sorte de naissance avec des notes dans les aigus, puis je retombe dans les graves. Niemand trouve une sorte de point culminant sur la fin en s’intensifiant par des sons plus électroniques. C’est également ce que l’on a traduit dans le clip avec la danseuse.
Dans le clip, la danseuse est cachée au début sous une brume avant de se réveiller ; Cette scène illustre cette idée de naissance. Il y a plusieurs autres détails qui laissent imaginer que cette danseuse, qui a un côté presque enfantin, grandit, se découvre et devient une femme.
2 minutes 17, c’est assez court pour développer quelque chose de très construit mais ce challenge nous a incité à faire quelque chose de très précis.
Si je te demandais un mot pour résumer Départ, quel serait-il ?
Voyage !
La question n’est pas simple mais quel serait ton morceau préféré sur Départ et pourquoi ?
Effectivement, la question est très très difficile… Sans réfléchir, je répondrais Echoes, c’est une musique qui ressemble à une prière, c’est quelque chose de très intérieur. D’ailleurs je ne saurais dire comment ce morceau est né.
Entre les influences classiques, (Rachmaninov, Le Cygne de Saint Saens) les rythmes et sons de guitare qui sont plus proches de la pop anglaise, Echoes englobe énormément de choses que j’aime.
Ce morceau très cinématographique reflète la direction vers laquelle je me dirige pour mon second album.
Quelles sont tes sources d’inspiration ?
Il y en a plein…
J’ai toujours été inspiré par la musique classique. Je pourrais citer Frédéric Chopin, S. Rachmaninov et beaucoup de compositeurs du début du 20ème siècle comme Claude Debussy, Erik Satie et Gabriel Fauré.
En parallèle, j’ai beaucoup baigné dans la musique de films comme celles de Michael Nyman, Philip Glass ou Hans Zimmer, pour ne citer qu’eux.
Ce ne sont pas des influences directes sur ma musique mais d’une certaine façon ils ont contribué à mes compositions.
Paradoxalement, j’ai toujours eu beaucoup d’intérêt pour la pop Anglo-saxonne comme Radiohead, Massiv Attack ou encore Portishead. J’espère d’ailleurs pouvoir un jour collaborer avec Thom Yorke le leader du groupe Radiohead.
J’aime définir mon style comme un mélange de classique et de pop. Je compose comme dans le milieu du classique mais la manière dont j’enregistre et emmène la mélodie est plus proche de la pop musique, à l’instar de Yann Tiersen.
Au-delà de la musique, les voyages m’inspirent aussi énormément. Sans voyages et découvertes, il n’y a pas de créativité. Finalement c’est au retour de beaux voyages comme en Colombie que je créé le plus. On peut dire de Départ qu’il est notamment le fruit de voyages, et de rencontres.
Comment s’est faite la rencontre avec Zaz avec laquelle tu as collaboré ?
Je travaillais avec le producteur Kerredine Soltani à l’époque. Avant Zaz nous avions déjà travaillé ensemble sur plusieurs artistes découverts sur MySpace.
Parmi ces artistes, il y avait la future Zaz qui ne faisait pas de jazz manouche à cette époque.
On a commencé à travailler ensemble dans mon studio d’enregistrement à St Germain En Laye sur quelques morceaux. Deux d’entre eux ont fait partie du début de l’aventure musicale de Zaz : Ni Oui Ni Non, présent sur son premier album, et La Pluie, joué sur scène.
La collaboration fut courte mais très agréable et j’espère pouvoir collaborer avec elle de nouveau.
Comment expliquerais-tu que ta musique inspire autant d’émotions aux auditeurs ?
Je pense que le public est sensible au piano, c’est un instrument émotionnel qui touche très rapidement par la richesse de ses accords et timbres. Ma musique doit également provoquer de l’émotion par sa simplicité. Je suis d’avis qu’il en faut peu pour faire passer un message et une émotion. Très souvent, avec quelques accords et trois notes de mélodie, on arrive à faire de très jolies choses qui touchent.
La simplicité est véritablement ce que je recherche dans mes créations. Si on me pose la question « C’est un peu minimaliste comme musique non ? »
C’est que j’ai réussi (rires).
As-tu déjà composé pour le cinéma ?
J’ai déjà composé pour des documentaires mais pas encore pour ce qu’on appelle le grand écran.
Burning Man Voyage In Utopia, documentaire réalisé par le français Laurent Le Gall, a été pour moi un véritable déclencheur. Sur ce film qui raconte la découverte du festival en plein désert du Nevada, mon univers cinématographique a rencontré celui de la chanteuse Nelly Mella. Ensemble, nous avons collaboré pour faire la bande originale de ce documentaire-film qui a bien marché aux Etats-Unis.
Plus récemment j’ai travaillé sur des courts-métrages dont Démarrer-Arrêter (L’Aventure Moderne) de Victor Habchy. En 2 mois ce court métrage a dépassé plus de 1 200 000 vues !
Mon rêve serait de faire coïncider ma carrière solo d’artiste et celle de compositeur de musique de films, sans négliger l’une des professions pour l’autre.
Peut-on te retrouver bientôt en concert ?
En octobre dernier j’ai joué dans la salle insolite de L’Archipel à Paris.
Un nouveau concert est prévu mi-avril - début mai, j’espère au Café De La Danse. C’est un nouveau projet encore plus grand que celui de L’Archipel car il associera musique, vidéo et bien d’autres choses encore. Mon grand projet serait de faire des concerts dans différents pays avec un concept et des collaborations insolites. De nouveaux concerts se profilent en Angleterre, en Belgique et en Suisse. Toutes les dates seront dévoilées prochainement sur mon site Internet ;)
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Vivian Roost Le Départ (Live @ L'Archipel 9oct2015)
"Le Départ" composed and performed by Vivian Roost at "L'Archipel - Aurore" Paris 2015 Shot and edit by : Louis Beaugé de La Roque NEW ALBUM "DÉPART" available in DIGITAL on every digital stores as
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Départ de Vivian Roost sur iTunes
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