Le jeune humoriste Thomas Angelvy vous présente son one intitulé VDT !
Nous avions déjà interviewé Thomas Angelvy qui est incontestablement l'une des meilleures révélations comiques de l'année 2015 pour l'excellent spectacle L'Un Dans L'Autre qu'il partage avec son comparse François Bondu, mais cette fois-ci c'est en solo que le jeune humoriste a répondu à nos questions pour nous présenter son one VDT.
Comment nous présenterais-tu ton one intitulé VDT- Vie De Thomas ?
Comme je le dis au début de mon spectacle, c’est un clin au site Internet Vie De Merde.
Je commence par raconter ma vie de merde avec beaucoup d’autodérision pour ensuite dire que c’est un peu le cas de tout le monde et chacun peut se retrouver dans ce spectacle.
Est-il totalement autobiographique ?
Non car beaucoup de choses sont fausses mais inspirées de faits réels.
Comme un film tiré d’une histoire vraie, on rajoute des artifices pour que ce soit un peu plus drôle, on amplifie la vérité car la vie n’est pas aussi drôle que cela.
Je dirais qu’il y a 60 à 70 % de vrai et le reste est du fabriqué.
Vrai ou faux cancre à l’école ?
(Rires)
Vrai cancre mais le bon cancre car même si j’étais le mec agité qui dissipait les autres et qui faisait des blagues, j’avais toujours de bons résultats avec toujours des moyennes entre 13 et 14.
Je pouvais me le permettre, mes profs m’ont souvent dit que j’aurais pu être dans les premiers de la classe mais je préférais faire le clown et moins bosser.
Tu parles de foot dans ton one, était-ce ta première vocation ?
Oui car tout petit, je voulais être footballeur professionnel, j’étais bon au foot et je peux dire que j’étais à chaque fois parmi les deux ou trois meilleurs.
Au final, j’ai vite lâché l’affaire à 14 ans car j’ai préféré fumer des cigarettes et boire des coups plutôt que de rester assidu dans le sport mais sinon c’était une vraie vocation.
J’aime toujours le foot mais en tant que supporter maintenant, je vais voir des matchs ou je les regarde dans mon canapé avec des bières ! (rires)
Tu abordes également les filles dans VDT, est-ce que le rire ça aide ?
Oui et je pense m’en être rendu compte très vite, ado je voyais mes potes qui étaient plus grands et plus beaux gosses que moi qui arrivaient à séduire les filles comme ça ! Mais j’avais compris que ça marchait aussi beaucoup, voire même mieux par le rire. Après je jouais de ma taille aussi, les filles disaient que j’étais mignon et que j’étais « rigolo ». J’étais un peu le kéké aussi, mais ça c’est une autre histoire ! (rires).
Si je te dis Kendji…Vrai fan ?
Non, je suis un faux fan, je vais écouter si je tombe sur une de ses musiques mais je n’ai pas son album dans mon téléphone.
Je parle de Kendji dans mon spectacle car j’ai un peu de vannes sur lui et je trouve qu’il a un parcours atypique, il vient de nulle part, il est jeune et c’est la grosse star du moment.
Tu es bluffant en rappeur, peux-tu nous en dire plus ?
A 14 ans, j’ai fait du rap, j’habitais dans la campagne de Limoges, je te laisse imaginer (rires), on s’est essayés au rap avec deux copains, mon pseudo était 2spee, speed en verlan, je l’avais choisi car on me surnommait speedy au foot.
Je ne pourrais pas te faire écouter ce que je faisais à l’époque car c’était inaudible, ce n’était pas bon et tu saignerais des oreilles (rires).
J’ai toujours été un grand fan de rap, mais du bon rap.
A la fin de mon spectacle, je voulais faire un petit hommage et j’ai décidé de faire revenir ce personnage de rappeur en 2015 mais avec de la maturité en plus.
Ton one est-il toujours en évolution ? Le public peut-il revenir et découvrir de nouveaux sketchs ?
Oui, j’ai commencé à le roder début juillet et depuis j’ai rajouté quatre nouveaux sketchs et j’en ai retiré d’autres ou je les ai rétréci.
J’aime tester des nouveaux sketchs, mon one est tout le temps en modification et j’aime épurer les choses. J’aimerais d’ici un an, pouvoir jouer dans une salle plus grande ou faire une tournée avec un spectacle qui tient vraiment la route, où il n’y aura pas de temps morts.
Je suis très exigeant avec moi-même et j’aimerais vraiment avoir les 1h15 de rires sans interruptions.
Pas trop dur de jouer deux soirs de suite dans deux spectacles différents ?
Non pas du tout et je dirais même que c’est une bouffée d’oxygène.
Le vendredi, je n’ai pas du tout le même stress, on est deux, on partage tout, on se prépare ensemble, on déconne ensemble, on met nos décors ensemble, on partage le succès comme la défaite, je sais que le vendredi, c’est cool.
Le samedi, c’est cool aussi mais il y a plus de stress. Je me demande si le public va aimer ce que je fais et en même temps à la fin quand on est seul à récolter les applaudissements et les ressentis du public, c’est encore plus fort car on est tout seul.
Ce que j’aime également est le fait d’avoir deux spectacles différents donc je ne m’ennuie pas à toujours dire le même texte et qui plus est ce sont deux univers bien différents.
Ressens-tu un changement par rapport au public depuis les attentats du 13 novembre ?
Oui, c’est certain ; par exemple dans le sketch sur la JAPD, où je fais un militaire surexcité et un peu violent, samedi, il a beaucoup moins fonctionné. J’ai coupé volontairement le début de mon spectacle où je me présente et que je dis que je suis né un 11 septembre avec tout ce que cela implique avec des vannes sur les attentats. C’est encore trop tôt, il faut laisser du temps au temps, je l’avais déjà fait au moment de la tuerie chez Charlie Hebdo.
C’est délicat…
On voit une baisse de fréquentation, le spectacle aurait dû être complet le lendemain des attentats et la semaine dernière, j’ai perdu deux tiers du public.
Que peut-on te souhaiter pour l’année 2016 qui se profile à grands pas ?
La même chose ! Que ça continue, que ça évolue doucement, que les gens continuent à venir voir mes spectacles et qu’ils ressortent souriants et contents d’avoir passé un bon moment.
On sait très bien que c’est quelque chose d’éphémère, on ne sait pas de quoi demain sera fait, tout peut s’arrêter alors je saisi tous ces petits moments là et j’espère que cela va durer le plus longtemps possible.
J’espère la même chose qu’en 2015 mais avec une petite évolution, on vise tous un peu plus haut à chaque fois pour perdurer mais même si c’est la même chose, je serais le plus heureux !
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Thomas Angelvy dans VDT - Vie De Thomas
One man show Thomas raconte toutes ses petites histoires "de merde" depuis sa tendre enfance jusqu'à sa jeune vie d'adulte. La Cible à Paris, vos places à partir de 8,00€/pers* au lieu de 16,0...