Rencontre avec Séverine Ferrer actuellement à l’affiche de la pièce Enfer Et Contre Tout !
Séverine Ferrer a été pour beaucoup un visage familier et aimé de la télévision Française mais c’est au théâtre que la jeune femme s’épanouie pleinement maintenant.
Elle est actuellement jusqu’au 22 août à l’affiche de la comédie Enfer Et Contre Tout au Théâtre Déjazet avant de démarrer 30 représentations exceptionnelles de la pièce Je Ne Veux Pas Mourir Idiot en hommage à Georges Wolinski dès le 1er septembre.
La comédienne a répondu à nos questions.
Peux-tu nous présenter la pièce Enfer Et Contre Tout ?
Enfer Et Contre Tout est pour moi, sans prétention aucune, une comédie qui dépoussière vraiment la comédie de boulevard.
J’ai été séduite par le fait de pouvoir travailler avec Georges Beller car je l’admirais depuis longtemps en tant que spectatrice mais aussi par le fait que cette pièce est innovante, elle a vraiment son univers à elle qui est bien particulier et puis on retrouve sur scène des éléments de décor que nous n’avons pas l’habitude de voir.
Cette pièce se moque gentiment des comédiens et c’est toujours bien aussi d’avoir une sorte d’autodérision, c’est important de ne pas se prendre au sérieux et de savoir se moquer de soi.
Je trouve qu’Enfer Et Contre Tout est drôle, elle a trouvé très rapidement son public et la mayonnaise a pris très rapidement et c’est vraiment très agréable de pouvoir embarquer les gens dans ce rythme d’enfer aussi.
C’est une vraie équipe qui joue sur scène et une vraie équipe qui s’aime, ça se sent et on est très heureux d’être tous ensemble, c’est un esprit de troupe et nous sommes contents de voir nos partenaires rentrer sur scène, on vient vraiment pour s’amuser.
Qui est ton personnage ?
Je joue le personnage de Charlotte qui est une actrice qui est très imbue de sa personne, elle a l’impression qu’elle est LA comédienne du siècle et qu’elle va faire une carrière Hollywoodienne et qu’elle ne va pas tarder à exploser médiatiquement.
Il se trouve que cette jeune fille qui a les dents qui rayent le parquet et qui rêve de réussir très vite utilise des moyens plutôt faciles notamment le fait d’avoir une aventure avec un pseudo producteur.
Charlotte a un planning très millimétré, elle a rendez-vous tous les lundis avec Pierre son amant (joué par Georges) pour leur soirée coquine et ce soir là elle apprend une triste nouvelle puisque l’acteur principal de la pièce qu’elle doit jouer le soir même pour la première fois a un accident.
Vont-ils réussir à jouer malgré tout, là est la question.
Pierre va entrer en jeu, il lui fait croire qu’il est un grand producteur de films de cinéma nationaux et internationaux alors qu’il ne l’est pas du tout.
As-tu des points communs avec ton personnage ?
Oh oui, c’est tout moi (rires), je suis arriviste, j’ai les dents qui rayent le parquet, le lundi j’ai mon amant, le mardi je le consacre quand même un peu à mon mari et puis le mercredi j’en ai un autre… (rires).
Ce qui est vraiment rigolo est de justement pouvoir se projeter et d’avoir plein de vies dans ma petite vie.
Pour le coup, Charlotte est tellement éloignée de moi que je me donne à 100% dans ce rôle et j’y mets tout car c’est très marrant à jouer.
En revanche, elle ne se décourage jamais vraiment et elle a toujours beaucoup d’espoir tout comme moi.
Comment présenterais-tu ton partenaire Georges Beller ?
Je l’avais vu à la télévision et dans quelques pièces et c’est quelqu’un qui dès la première rencontre donne cette impression de faire partie de ta famille.
C’est une rencontre formidable, je sais que c’est quelqu’un qui va compter dans ma vie non seulement personnelle car je l’aime beaucoup mais également professionnelle.
Georges a apporté énormément de choses à toute la troupe et c’est grâce à lui que je vais faire la pièce de Georges Wolinski juste après.
Georges est une jolie petite étoile sur mon parcours et c’est toujours agréable de bosser avec des gens qu’on admire et de se rendre compte qu’ils sont vraiment à la hauteur de ce qu’on attendait d’eux.
On peut être déçus des gens que l’on rencontre mais là c’est tout le contraire, il est au-delà de ces espérances.
Georges est honnête, sincère, droit, il est extrême généreux, il va toujours faire en sorte de te tirer vers le haut, il ne va jamais tirer la couverture à lui et il va toujours essayer de te mettre en valeur.
Quand il va te faire une critique ou te donner un conseil, ce n’est pas pour t’enfoncer mais pour que tu sois encore meilleur et c’est tellement rare dans notre métier que c’est très important à souligner.
Travailler avec lui en tant que metteur en scène et en tant que compagnon de jeu tous les soirs, c’est un vrai bonheur et j’ai appris énormément de lui.
C’est quelqu’un que j’aime profondément, c’est une vraie déclaration mais je pense exactement la même chose de sa femme donc tout va bien, on fait ménage à trois (rires).
Es-tu fan de films de vampires ?
Pas du tout !
Je me souviens de ce film génial que j’avais adoré Entretien Avec Un Vampire mais je n’ai jamais vus les Twilight même si j’adore Robert Pattinson.
C’est quelque chose qui m’amuse mais je ne suis pas fan des films de vampires, peut-être aussi car je n’en ai pas trop eu l’occasion.
Pour le grand public, tu restes l’animatrice phare de M6 à la fin des années 90 avec l’émission Fan De, quels souvenirs gardes-tu de cette émission ?
J’en garde que de bons souvenirs et vraiment sans aucune nostalgie, j’y ai fais plein de belles rencontres dans une ambiance très bon enfant et très agréable.
On a gardé le contact avec toute l’équipe et on se donne régulièrement des nouvelles.
Récemment, j’ai organisé un grand barbecue et on s’est tous retrouvés et c’est comme si on ne s’était jamais quittés.
Fan De est une grande famille et je pense qu’on peut vraiment dire que pour le coup nous avons vécu les dernières belles années de la télé à l’époque où les artistes donnaient beaucoup de leur temps alors qu’aujourd’hui c’est quasi mission impossible.
On a vécu des choses formidables, on a fait le tour du monde tous ensemble, on arrivait à Miami, on repartait pour la Finlande afin de rencontrer le père noël.
Ces années ont vraiment été géniales.
As-tu pu rencontrer tes idoles ?
Je dirais que bizarrement je n’ai jamais vraiment eu d’idoles et c’est complètement contradictoire quand on présente une émission qui s’appelle Fan De.
J’aurais aimé rencontrer Roch Voisine et pourtant c’est une chose relativement simple, je pourrais citer également Sophie Marceau ou Brigitte Bardot.
J’ai eu la chance de rencontrer Janet Jackson et Jennifer Lopez que j’aime beaucoup.
J’ai pu rencontrer brièvement Michael Jackson et cela reste un vrai bonheur.
Dans un autre domaine, j’ai rencontré le Dalai Lama pour lequel j’ai une grande estime.
J’aurais adoré rencontrer Nelson Mendela et Mère Teresa mais malheureusement maintenant c’est trop tard.
Lorsque j’ai été en Inde, je me suis rendue dans les institutions qu’elle avait crées et j’ai rencontré ses petites mains mais Mère Teresa avait disparue avant.
Si on te propose la même émission pour un come back à l’heure actuelle, que répondrais-tu ?
Si ça devait se faire, on ferait un one shot, un seul épisode, juste pour s’amuser, en tout cas il ne faudrait pas que ce soit pathétique ou quelque chose de revival.
La télé est derrière moi, si j’y reviens ce ne serait pas pour animer une petite sœur de Fan De.
Je crois que nous avons fait tout ce que nous avions à faire, on a exploité tout ce que nous pouvions que ce soit les boys bands, les comédies musicales…
On tournerait en rond au final.
Pour une soirée, pour se remémorer cette ambiance et revisualiser des images, pourquoi pas mais avec la même équipe technique et les mêmes artistes de l’époque comme Yannick, Jessy, Larusso…des artistes avec qui nous nous sommes vraiment éclatés.
Tv, cinéma, musique, littérature, théâtre mais aussi radio, dans quel domaine as-tu été la plus épanouie ?
Sans aucun doute le théâtre !
Avant, je disais que je n’avais pas envie de choisir tant qu’on ne m’obligeait pas à le faire, je ne le faisais pas mais aujourd’hui c’est une certitude, je ne pourrais plus me passer des planches.
Quels sont tes projets à venir après la pièce ?
Beaucoup de choses !
Dès le 1er septembre, nous attaquons la pièce de Wolinski qui s’appelle Je Ne Veux Pas Mourir Idiot qui est un magnifique hommage à Georges Wolinski qui nous a quitté au mois de janvier.
C’est une très belle histoire d’amitié et je suis fière de faire partie de cette aventure.
La pièce a été montée par une équipe de copains en septembre 1968, suite aux événements de Mai 68, Georges Beller avait 22 ans à l’époque et il en faisait partie avec Philippe Ogouz.
47 ans plus tard la pièce se rejoue par amitié grâce à la même bande de copains pour rendre hommage à leur copain qui vient de disparaître.
Je trouve cela assez magique, il y a plein de symboles, c’est une aventure forte en émotions et en intensité, tout est partie du cœur.
Quand Georges m’a proposé de passer les auditions, j’avais vraiment envie que cela se fasse.
Je suis la seule fille sur scène et je suis bien avec ma bande de lascars (rires).
Il y a déjà une vraie belle émotion sur scène en répétitions alors je pense qu’il en sera de même pour le public qui a connu cette période et même tous ceux qui étaient réunis place de la république le 11 janvier et qui étaient là pour la liberté.
On se rend compte que cette pièce est toujours d’actualité, la jeunesse de Mai 68 a fait avancer les choses mais il y'en aurait encore tant d'autres à changer…, ce n’est qu’un début, continuons le combat.
On a gardé la pièce dans son jus, la mise en scène n’a pas changée, on la doit à Claude Confortes et Anne Bourgeois a supervisé tout cela et elle nous a apporté son œil bienveillant.
On m’a proposé une autre pièce pour 2016 avec un très beau rôle, c’est un beau cadeau du ciel et c’est un rôle qui ne se refuse pas dans une vie de comédienne.
Qu’est ce que tu n’as pas encore fait dans ta carrière et que tu aimerais explorer ?
C’est ridicule de dire cela et un peu prétentieux en plus, mais globalement je crois que j’ai fais tout ce que j’avais à faire, c’est une réalité.
Aujourd’hui, en fait ce n’est que du bonus.
Récemment, j’ai célébré un mariage, ce qui paraissait être complètement inaccessible et pourtant je l’ai fais.
Ma vie est faite de plein de rebondissements, on m’a offert à chaque fois plein d’opportunités d’essayer de nouvelles expériences et je tache de les saisir au passage en me disant que toute expérience est bonne à prendre.
J’ai eu mille vies, j’ai fais l’Eurovision, de la production, de la réalisation, j’ai été styliste, j’ai écris des bouquins…
Aujourd’hui, je savoure la vie encore plus qu’avant et je sais que la vie me réserve encore bien des surprises et je les attends sans me poser trop de questions.
Il arrivera ce qu’il arrivera, j’en tire jusqu'alors un bilan plutôt positif.
Je te laisse terminer l’interview en te laissant libre parole pour inviter nos lecteurs à venir voir Enfer Et Contre Tout…
Aujourd’hui, nous vivons dans une période qui n’est pas facile, on a tous nos déboires et nos soucis, le climat n’est pas forcément hyper agréable avec tout ce qui se passe aussi bien la crise que les changements climatiques, tout part en cacahuète…
Si vous avez envie de laisser vos soucis sur le pallier, venez au Théâtre Dejazet, laissez-les sur le tapis rouge qui est juste devant le théâtre, vous rentrez et vous décidez de prendre enfin soin de vous et vous venez rire pendant 1h30.
Lâchez-vous, ne pensez à rien, soyez vous-même, venez partager ce moment de plaisir avec nous.
Ce n’est que du bonheur pour une petite parenthèse enchantée dans ce monde de brutes, il n’y a qu’une phrase pour cela Enfer Et Contre Tout, envers et contre tous ! (rires).
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