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Rencontre avec Nicolas Pluyaud un jeune comédien prometteur !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Julian Torres

Photo Julian Torres

Découvert dans la pièce de théâtre Adopte Un Boulet.Com écrite, mise en scène et jouée par Marjorie Falusi, Nicolas Pluyaud est un jeune comédien très prometteur qui a une vraie présence sur scène. Découvrez dans cette interview son parcours, son personnage dans la pièce et ses projets. Comme le dit si bien le dicton, le talent n’attend pas le nombre des années !

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Nicolas Pluyaud, j’ai 21 ans et je viens de Bordeaux, mon rêve d’enfance était de devenir acteur aussi bien sur scène au théâtre, dans des comédies musicales ou au cinéma.

Jouer a toujours été une passion, je recherche vraiment cette pression que l’on a dans les coulisses avant de monter sur scène et l’adrénaline que procure ce partage avec le public.

Moi qui étais timide, je vois ce métier comme un très bon moyen de faire un parcours sur soi-même, c’est une voie très importante dans la vie sans parler de la célébrité ou du côté people.

Je suis monté à Paris, après avoir passé un Bac mercatique, les 4 premières années ont été assez difficiles du fait de mon déracinement mais Paris est la ville des cultures et des possibilités, c’est un endroit magique où l’on ne peut que s’enrichir.

Je vois chaque année passée ici comme la montée d’escaliers et non de marches.

Pour rien au monde, je ne changerais quelque chose dans ce beau parcours car je ne regrette aucun choix.

Photo Julian Torres

Photo Julian Torres

Peux-tu nous présenter ton personnage dans la pièce Adopte Un Boulet.Com ?

J’interprète le rôle de Damien Bond mais le D ne se prononce pas (rires), c’est un personnage atypique.

Damien est très rigolard, très fêtard, c’est un personnage qui a un semblant de confiance en lui et qui a besoin de faire passer la séduction par le rire.

Il est très maladroit mais il a un bon fond et il n’est pas prétentieux.

Il faut essayer de le jouer comme un boulet mais ce n’en est pas forcément un en fait, c’est là où il y a une petite subtilité par rapport au titre de la pièce ; il est plus timide et maladroit, il va sur un site de rencontres pour rencontrer une fille et il fait des boulettes, c’est un peu comme dans la vie de tous les jours, il y a des personnes qui sont timides.

Ton personnage à un coté James Bond, es-tu fan de la saga ?

J’aime bien James Bond même si je ne les ai pas tous vus et en particulier les anciens, j’ai vus ceux avec Sean Connery, Pierce Brosnan et Daniel Craig.

Mon film préféré de la saga est Goldfinger.

D’une manière générale, je trouve que c’est très évolutif, les effets spéciaux sont bons, il y a plus de crédibilité même si des fois on trouve que les cascades sont un peu énormes, les scénaristes ont beaucoup d’imagination et c’est très sympa comme type de films, il n’y a pas besoin de trop réfléchir, on pose le cerveau et on peut le regarder (rires).

Daniel Craig a amené quelque chose de nouveau au personnage, on sent que la façon de jouer est différente, plus 21ème siècle et plus crédible par rapport aux technologies que nous avons.

Photo Julian Torres

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Damien est un séducteur un peu gaffeur, avez-vous des points communs ?

(Rires)

On ne va pas révéler tout le secret d’une bonne interprétation mais généralement pour bien jouer un rôle, il faut partir de soi, essayer de chercher les éléments que nous pouvons amener dans le personnage sinon ça sonne faux et même le public le ressent.

Oui comme Damien, je suis un peu timide, je me suis construit à Paris, il y a toujours des anecdotes notamment pour aller voir les filles.

Je peux vous raconter une petite anecdote pour illustrer le propos ; après une semaine de vacances à Biarritz avec des copains, nous sommes allé en boite l’avant dernière soirée, on était figés tous les quatre et on n’osait pas aller voir les filles, je ne sais pas ce qui s’est passé mais j’ai eu comme un déclic, je me suis dis ça serait sympa de faire un peu comme dans les films American Pie, je me suis servi d’excuse de demander à mes potes leurs fins de verres et je suis allé voir toutes les filles célibataires de la soirée.

Je l’ai vraiment fais, j’ai pris les premiers râteaux mais ensuite j’ai réussi à danser avec une fille.

Cette petite anecdote est très intéressante car on ne se construit pas que sur scène et en prenant des cours, on se construit aussi dans la vie de tous les jours et encore plus que l’on ne croit dans sa vie privée et notre vie privée nous fait évoluer aussi en tant qu’acteur et ça m’a donné de la confiance en moi.

Il faut toujours se donner des objectifs et se surpasser, on a des peurs mais il faut les affronter.

Il y a quand même un lien car à la rentrée quand j’avais repris le Cours Florent ma deuxième année s’est bien passée et elle a très bien démarrée après ces belles vacances.

Que penses-tu des rencontres sur Internet ?

C’est une bonne invention pour les personnes timides, les réservés et les personnes qui travaillent beaucoup ou qui ont des plannings chargés et qui n’ont pas le temps de sortir le soir.

C’est un moyen comme un autre de trouver la bonne personne même si on peut tomber sur des caricatures comme celles de la pièce, chacun à ses moyens pour pouvoir aborder une personne.

Je pense que c’est intéressant de tenter et de voir qui on peut rencontrer, je crois qu’on peut apprendre des choses et c’est aussi un moyen de communiquer.

Le 21ème siècle fait plutôt bien les choses, rester célibataire 2-3 ans est presque impossible sauf si on ne s’en donne pas les moyens, il y a les sites de rencontres, sortir le soir…on est dans une société ou c’est possible de rencontrer quelqu’un.

Il faut savoir être plus ouvert et de ne pas avoir honte un jour de dire j’ai rencontré la femme de ma vie sur Internet et puis il y a quand même des sites sérieux.

Photo Julian Torres

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Comment présenterais-tu Marjorie ta collègue mais aussi l’auteure de la pièce et la metteuse en scène ?

Marjorie est travailleuse, ambitieuse mais dans le bon sens du terme, c’est une personne qui sait où elle va, elle a déjà ses idées.

Marjorie peut être stricte en répétition pour que nous ayons une bonne formation et elle nous fait des retours après avoir joué en nous disant ce qui allait et ce qui n'allait pas.

Elle est bienveillante et elle respecte le comédien.

Je suis content de faire partie de son équipe, je peux lui faire confiance et je retravaillerais avec plaisir avec elle dans le futur.

Qu’est ce qui t’a attiré dans la pièce Adopte Un Boulet.Com ?

J’ai passé le casting par hasard par Facebook, j’avais déjà contacté Marjorie pour un autre casting pour une autre pièce, elle m’avait gardé dans ses contacts et elle m’a recontacté un an après car elle était en recherche de comédiens et elle m’a demandé si j’étais tenté d’essayer le casting.

J’ai été très surpris et très enchanté et ça s’est très bien passé lors des essais.

C’est la première fois où j’étais pleinement content de moi, je n’avais aucun regret et j’ai été totalement libre.

Pendant mes années d’école, que ce soit durant mes trois ans au Cours Florent ou à l’AICOM où je suis actuellement mais aussi mon coaching avec Franck Victor, mon stage de caméra avec Pascale Schuler et le réalisateur de cinéma Thierry Binisti, j’ai été constamment dans une quête d’apprentissage et à un moment il y a une sorte de lâcher prise qui s’est installé au moment de changer d’école.

Ce casting a été mon premier depuis que je suis à l’AICOM et on sent que des éléments ont été digérés et qui sont moins cérébraux et beaucoup plus instinctifs.

On se laisse aller, on passe le casting, ça passe tant mieux, ça ne passe pas et bien tant pis.

Je pense vraiment passer beaucoup plus de castings dès l’an prochain car je me sens beaucoup plus prêt qu’avant.

Photo Julian Torres

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Qu’est ce qui t’a donné envie de faire ce métier ?

J’ai commencé une option théâtre en 5ème avec mon directeur du collège qui s’appelle Jean-Jacques Giret, c’est vraiment grâce à lui que j’ai développé cette passion car j’ai toujours été quelqu’un qui manquait de confiance.

Nous avons monté des petits spectacles notamment la pièce Arlequin Médecin d’Anne-Caroline d'Arnaudy dans laquelle je jouais le rôle du docteur Pédant, nous avons joué dans une belle salle Le Gallia qui peut contenir jusqu’à 150 personnes et c’est là que je me suis rendu compte que je pouvais me surpasser et ne pas avoir un trou de texte.

Quand j’ai vu les premières blagues que je pouvais faire naturellement en partageant avec le public ainsi que le sourire sur le visage des personnes présentes, ça m’a littéralement enchanté et je suis devenu vraiment accro à la scène.

J’avais vraiment hâte de rejouer, de remonter sur scène et de repartager un moment.

Mon meilleur souvenir reste la pièce Chat En Poche de Feydeau lorsque j’étais en 1ère car j’ai joué avec des personnes expérimentées qui faisaient du théâtre depuis 10 ans, je jouais le rôle de Dufausset qui est le personnage principal de la farce, nous avons joué la pièce également en dehors du lycée et c’est la première fois que mon père venait me voir jouer.

En me voyant sur scène, mon père a pris conscience que le théâtre était ma voie et que contrairement à la famille, je ne me destinais pas à la restauration.

Même s’il ne me l’a pas dit toute suite, il avait trouvé que j’avais une présence différente des autres sur scène, que j’avais une vraie générosité sur scène et il m’a dit qu’il voulait bien tenter de m’envoyer dans des écoles à Paris.

As-tu toujours évolué dans le comique ?

J’ai beaucoup évolué dans le comique surtout à Bordeaux pendant 6 ans, j’ai joué dans les pièces Arlequin Médecin d’Anne-Caroline d'Arnaudy, Théâtre de Chambre de Jean Tardieu, Crispin Rivale De Son Maître d’Alain-René Lesage, La Petite Datcha de V. Chkvarkine, Le Chat En Poche de Feydeau, j’ai toujours tenu des rôles assez farfelus par rapport aux autres et en terminale j’ai eu un petit rôle de valet dans la pièce La Princesse D’Elide de Molière, cette année-là c’était un peu plus compliqué de tout gérer entre études et théâtre.

Photo Julian Torres

Photo Julian Torres

Quel est ou quels sont tes modèles dans le métier ?

Pour le cinéma, je répondrais Robin Williams et pour le théâtre je n’en ai pas beaucoup car je ne connais pas tous les acteurs et je n’ai pas pu aller voir beaucoup de pièces.

En revanche, j’ai vu beaucoup de comédies musicales et je suis toujours enchanté, je pense notamment à Avenue Q jouée au théâtre Bobino à Paris, j’ai été stupéfait car pas un acteur n’était meilleur que les autres, ils étaient tous excellents et j’ai eu le même sentiment en allant voir Spamalot.

J’ai eu la chance d’aller voir avec un prof du Cours Florent la pièce Victor Ou Les Enfants Au Pouvoir de Roger Vitrac au Théâtre De La Ville, j’avais été impressionné par Thomas Durand l’acteur qui jouait le rôle de Victor.

J’aime un peu moins le théâtre dramatique, je préfère faire rire ; à ce compte-là, je préférerais faire du dramatique au cinéma, je pense que trouver cette subtilité de jeu me plairait plus dans un film.

Quels sont tes projets ?

J’en ai plein ! (rires)

J’aime bien attaquer tous les fronts, que ce soit le théâtre, le chant ou la danse.

J’aimerais faire des claquettes pour m’améliorer en danse, continuer la danse de salon car j’ai pu y goûter et j’aime beaucoup le rock et la valse.

J’aimerais avoir le temps de reprendre des cours de guitare l’an prochain même si j’ai pris des cours de piano afin de mieux comprendre la musique.

La musique m’intéresse beaucoup, j’avais même participé au groupe de mon frère Dirty Mind, on avait même enregistré 4 morceaux en studio, rien n’est jamais trop tard…

J’aimerais bien un jour écrire une pièce de théâtre, quelque chose de comique avec beaucoup de jeux de mots, quelque chose alliant Feydeau et la modernité.

La composition et l’écriture d’une comédie musicale me tente également, ce n’est pas un projet à la légère mais c’est quelque chose que j’envisage dans une dizaine d’années, le temps de vraiment bien me perfectionner en musique et en chant.

J’aimerais aussi réaliser un film un jour et j’ai déjà des idées, une histoire d’amour et cela depuis que j’ai vu le film N’Oublie Jamais avec Ryan Gosling et Rachel McAdams, le film m’a ému aussi bien en vo qu’en vf.

Je pourrais dire également monter un groupe et sortir un album, je pourrais taper dans tout car tout m’intéresse même le one man show pas pour faire rire mais pour partager des expériences de vie.

On dit que la vie est courte mais je pense que la vie est suffisamment longue pour pouvoir aboutir dans tout ce qu’on a envie de faire, il faut juste rencontrer les bonnes personnes, savoir être patient et prendre son temps.

Comment donnerais-tu envie à nos lecteurs de venir voir la pièce ?

On ira boire un verre après ! (rires)

Adopte Un Boulet.Com est une pièce différente, moderne où il y a une interaction avec le public.

Ce n’est pas une comédie lourde avec des grosses blagues, on en tire des leçons et on y apprend des choses, faut aller s’inscrire sur un site, vous verrez on ne caricature pas tant que cela !

Nous avons une bonne énergie de groupe, c’est chaleureux et je n’ai pas la sensation qu’un acteur veuille se mettre plus en avant, c’est un vrai bel échange.

Pendant une heure, vous poserez votre cerveau, les célibataires pourront peut-être faire des rencontres.

On peut toujours échanger après le spectacle car je ne suis pas là pour snober les gens !

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