Entretien avec un duo fort prometteur prénommé Kiz !
Qui compose Kiz et comment vous êtes vous rencontrés ?
Kiz c’est un duo : Alice et Marc, nous nous sommes rencontrés à l’école de musique Atla à Paris. Nous sommes accompagnés depuis un an et demi sur scène par David Jeannesson et Florent Gayat.
Lorsque nous étions dans cette école, toutes les épreuves devaient être réalisées en groupe et nous avons immédiatement accroché musicalement. Nous avons quitté l’école en 2010 et cela fait 3 ans que nous avons crée Kiz.
Comment expliqueriez-vous le nom du groupe ?
Il n’a pas de sens, nous avons aimé son aspect graphique et sa sonorité, c’est un nom qui est à la fois court et dynamique.
Le K et le Z peuvent s’inverser et la barre du « i » au milieu représente le duo.
On nous a fait remarquer que Kiz lu à l’envers donne Zik mais ce n’était pas du tout l’effet recherché !
On trouve vos titres Est-ce que tu sang ? et Dernière Pluie sur Itunes, la suite arrive-telle bientôt ?
Un EP arrive à la rentrée et on y retrouvera peut-être de nouvelles versions de quelques titres. Cet EP est l’aboutissement d’un long travail de recherche, nous avons pris le temps de nous trouver artistiquement.
Comment définiriez-vous votre style ?
Un journaliste qui avait écrit un article sur nous a qualifié notre musique d’electro pop acoustique et cela nous correspond bien, même si electro et acoustique peuvent paraître opposés.
Sur scène par exemple le batteur utilise des pads dans lesquels sont placés des bruits de la vie de tous les jours, mais des sons electro viennent « gonfler » tout ça.
De quels instruments jouez-vous ? Il n’y a pas que des instruments traditionnels chez Kiz.
Nous affectionnons les instruments hybrides, les instruments du futur entre guillemets. Sur scène, nous utilisons par exemple un Washboard dont Alice joue avec des brosses à cheveux. C’est une planche à laver le linge à la base qui est apparue dans la musique noire américaine, on a décidé de l’utiliser dans nos compositions après avoir vu un groupe s’en servir, c’est venu un peu par hasard. On y a intégré par la suite un Pad : encore une fois cela permet d’allier un côté acoustique, mais aussi electro.
Sur la guitare, nous avons ajouté un élément sensible aux mouvements qui permet de moduler le son lorsque Marc manipule le manche.
Nous utilisons beaucoup d’objets du quotidien comme par exemple une machine à café, une machine à écrire, même un téléphone portable. Mais nous jouons aussi sur des instruments traditionnels !
Pouvez-vous nous en dire plus sur le documentaire auquel vous avez participé et qui sortira à la rentrée ?
Ce documentaire a été réalisé par Beryl Koltz. Elle nous a contacté afin que nous soyons le fil rouge de son documentaire qui a pour thème l’utilisation de sons de la vie de tous les jours comme instruments et ce à travers le monde.
Nous sommes donc partis à la rencontre d’artistes du monde entier, nous avons même eu l’honneur de pénétrer dans le studio de Jean-Michel Jarre qui est un pionnier de la musique électronique et qui a été l’un des premiers à utiliser les samples dans sa musique. Nous avons pas mal voyagé et le tournage s’est déroulé l’été dernier, nous avons fait de la musique dans un train, dans une voiture, dans un avion, sur un ferry, sur un tandem et toujours avec ce que nous avions sous la main !
On a été amenés à rencontrer des gens que nous connaissions déjà et dont on admirait le travail, c’est le cas notamment de Six Drumers.
Pour le documentaire, nous avons composé des morceaux sur le tas qui viendront ponctuer les interviews comme par exemple Paris que nous avons interprété en live au Trois Baudets récemment.
Paris est composé de sons d’une centaine de touristes enregistrés à la tour Eiffel, Beaubourg etc…
Jouez-vous des personnages sur scène où cette douce folie qui vous habite est votre quotidien ?
C’est un peu des deux, cela nous caractérise mais sur scène c’est exacerbé et dans la vie de tous les jours c’est plus contrôlé. C’est un vrai plaisir de pouvoir se libérer sur scène.
Tournez-vous déjà pas mal sur scène ?
On tourne de plus en plus, surtout à Paris.
Le samedi dernier, nous étions présents au Festival de Poupet qui est un gros festival en Vendée mais qui n’est pas très connu sur Paris. Pourtant il y a de grosses têtes d’affiche : Shaka Ponk, Bob Dylan, Fauve, Yannick Noah, Calogero et surtout maintenant il y a Kiz donc c’est complètement dingue ! (rires).
Grâce au web nous avons réalisé qu’il y avait un vrai public au Japon, on aimerait beaucoup aller à leur rencontre !Au mois d’août, nous partons jouer à Lisbonne pour le festival Kiosquorama.
Avez-vous des projets en solo en parallèle à Kiz ?
Non ! Nous nous y consacrons pleinement.
Qui retrouve-t-on dans vos influences ?
Nous avons tous les deux des influences très différentes…
Pour Marc, plutôt Mathieu Chedid, John Mayer et Thomas Fersen, Alice admire beaucoup Camille et elle a beaucoup été influencée par la musique noire Américaine comme Aretha Franklin, par le blues grâce à ses parents mais aussi les Beatles et les Pink Floyd. Dans les influences actuelles, on aime tous les 2 le travail de The Do.
Faire de la Pop en Français était-ce un choix ?
Ecrire en français est un challenge de tous les jours mais nous y sommes attachés. C’est une langue à la fois riche et difficile, elle est dure à faire sonner mais nous permet de jouer avec les mots.
Que pouvons-nous vous souhaiter pour la suite de votre carrière ?
Qu’il y ait une suite ce serait déjà pas mal !
Avec quels artistes aimeriez-vous collaborer ?
Il y en aurait plein, même si c’est inaccessible The Do car nous aimons leur manière de travailler le son et puis M pour le côté scénique.
Quel serait votre mot de la fin ?
A table !