Le Scratch Bandits Crew en mode Interview pour la sortie de Stereo 7 !

Le Scratch Bandits Crew revient en mode duo, après avoir osciller entre trio et quatuor platinistique depuis leurs débuts.

Supa-Jay, fondateur et compositeur du groupe et Syr, un turntablist de talent et dénicheur de samples prodigieux sortent l’album Stereo 7 et les deux acolytes ont répondu à nos questions.

Qui composent le Scratch Bandits Crew et comment vous êtes vous rencontrés ?

Nous sommes Supa-Jay et Syr, le Scratch Bandits Crew existe depuis une douzaine d’années, nous avons évolué en trio, puis quatuor, puis de nouveau en trio et finalement nous revenons en mode duo pour la sortie de notre album Stereo 7.

Scratch Bandits Crew est basé à Lyon, c’est là bas que nous nous sommes rencontrés au début des années 2000 grâce à notre passion commune pour le scratch.

A la base le scratch est un peu comme une niche, il y a très peu de gens qui le pratique, nous nous sommes côtoyés et avons commencé à échanger sur des techniques de scratch.

A cette époque, Internet n’était encore développé et ces techniques ne s’enseignaient pas vraiment, c’était quelque chose fait en autodidactes, tout se faisait par la parole et par l’échange.

Très vite, on nous a proposé de faire des concerts et de fil en aiguille on est là 12 ans plus tard à sortir des disques et à se produire sur scène comme un groupe de musique « traditionnelle » sauf que nous utilisons des platines ou des machines comme instruments.

Comment définiriez-vous votre signature musicale ?

Notre instrument premier est le scratch, c’est la déformation du son, le découpage, l’assemblage et le collage.

Notre signature serait le fait de découper beaucoup de choses, notamment des samples de disques pour l’album mais aussi l’enregistrement de matière que nous jouons nous même ou que nous faisons jouer par pas mal de musiciens différents, basse, batterie, cuivres, piano mais aussi des bruits de la vie de tous les jours ou de la rue.

Ensuite, on mélange toute cette matière et on essaye de faire des morceaux avec.

Pouvez-vous nous raconter la signature chez Chinese Man Records ?

Cette signature suit une chronologie qui a commencé en 2009 lorsque nous avons rencontré pour la première fois le groupe Chinese Man, nous nous sommes croisés à maintes reprises ces 6 dernières années sur des festivals ou premières parties.

C’est un groupe que nous appréciions déjà musicalement et après nous avons appris à les apprécier de manière plus personnelle.

Quand nous avons commencé à travailler sur ce nouveau disque, c’est tout naturellement que nous avons eu envie d’avoir leur retour ; on leur a soumis notre travail et petit à petit le projet a commencé à naître sur le label Chinese Man Records sans forcément à la base chercher un label puisque nous n’avions fait écouter le disque qu’aux personnes de Chinese Man.

Stereo 7 est votre nouvel album, il y a un nombre impressionnant de guests, ça doit être une sacrée gymnastique pour les enregistrements en studio ?

Oui, effectivement c’est une sacrée gymnastique mais c’est quelque chose qui n’est pas arrivée du jour au lendemain.

Ce sont des personnes que nous avons rencontrées, notamment lors de tournées effectuées par rapport à notre précédent album qui s’intitulait 31 Novembre.

Ces rencontres humaines et artistiques qui nous ont marqués, on a eu envie de les concrétiser par l’enregistrement de morceaux ensemble d’où les featurings sur ce nouveau projet.

Comment gérez-vous la scène ?

Nous sommes 2 sur scène mais paradoxalement nous sommes beaucoup plus à partir en tournée.

Nous avons tout un dispositif de scénographie et de lumières ; dans ce dispositif , il y a notamment des vidéos qui incluent ces featurings que nous avons filmés et cela nous permet de les avoir avec nous virtuellement sur scène.

Après, il est certain que nous gérons au cas par cas.

L’idée de cet album est de vraiment pouvoir le défendre à deux et d’avoir des tours de passe-passe pour mettre en avant nos différents featurings.

Quand nous parlons de featurings, il y a les Mcs mais aussi des featurings graphiques comme Ice Cream, Wsk et Brusk, sans oublier les enregistrements vidéos qui ont été réalisés par Matcha.

Quelles sont vos influences en France et à l’étranger ?

Pour cet album, nous avons puisé nos samples dans la musique des années 70.

Nous avons eu la chance, lors de notre tournée précédente, de jouer sur d’autres continents, notamment en Inde, en Asie et en Amérique Du Sud, c’est aussi la bas qu’on a trouvé nos influences.

En plus de cela, nous avons une grosse influence du Hip Hop des années 90 avec des samples un peu Soul New-Yorkaise que nous remettons au goût du jour que ce soit par le biais du scratch ou par les techniques de productions actuelles.

Avez-vous déjà travaillé pour d’autres artistes ?

Pas forcément, nous avons fait quelques collaborations notamment avec Chinese Man.

Notre processus de création est assez long, on travaille de manière assez empirique, on prend des choses, on les assemble, on les construit, on les déconstruit un peu à l’infini jusqu’au moment où nous sommes satisfaits, quand on sort de ce processus, on a plus l’envie de collaborer avec des gens plutôt que faire pour d’autres.

Seriez-vous intéressés par la réalisation d’une bande originale de film ?

Oui complètement mais ce qui est compliqué c’est de trouver le temps !

C’est un projet assez ambitieux d’avoir un disque et de le porter sur scène tout en ayant envie de proposer quelque chose de différent avec de la vidéo notamment et surtout avec pas mal de personnes derrière nous, on ne peut donc pas se permettre de se disperser avec des projets à côté.

Le rapport mouvement et images est assez intéressant, nous avons dans ce sens déjà travaillé sur des spectacles de danse ou de théâtre , c’est vraiment super pour s’aérer l’esprit et faire autre chose mais malheureusement nous n’avons tout simplement pas le temps de tout faire !

Y-a-t-il une collaboration que vous aimeriez faire ?

Nous ne sommes que 2 mais nous n’avons jamais été autant sur un disque et en tournée; toutes les collaborations sont nées de rencontres, ce sont des gens avec qui nous avons échangé, ces featurings ne sont pas des choses informelles.

Nous travaillons un peu à l’envie et à la rencontre, ce qui fait que nous n’avons pas forcement de souhaits précis dans ce domaine.

Quels sont vos prochains événements ?

Notre priorité est de défendre Stéréo 7 qui vient de sortir ; nous faisons une release party le 12 juin au Transbordeur à Lyon, nous jouerons également à Paris à La Maroquinerie le 22 octobre et cet été nous participerons à des festivals.

Qu'auriez-vous envie d'ajouter à cet entretien ?

Je dirais qu'on attend le feedback de nos auditeurs, Stéréo 7 est un album qui a été commencé vers la fin de notre dernière tournée et on a vraiment breaké dessus pendant un an, on a hâte d’aller le défendre sur scène avec des versions réarrangées.

C’est bien d’avoir un temps pour le disque et un temps pour le live, c’est un cercle nécessaire, un équilibre à trouver.

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