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Rencontre avec Noé du groupe MIMOSA au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de l’EP « Retourner à la Mer » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Margaux Martin's

(c) Margaux Martin's

Peux-tu présenter MIMOSA à nos lecteurs ?

MIMOSA est un jeune groupe de Pop originaire de Nantes. Nous sommes trois dans ce projet, Nicolas et Théo sont à la guitare et moi ; Noé ; je suis chanteur ; nous sommes tous multi instrumentistes. Nous nous sommes rencontrés en formation de musicien en 2021 à Nantes et nous sommes devenus très vite amis ; il y a eu des connexions assez évidentes et cela autant d’un point musical qu’humain. Dès la sortie de cette formation, nous avons tout de suite eu envie de nous lancer dans un projet ensemble sans savoir au début quelle forme il allait prendre. Nous avons tous des influences musicales assez variées mais c’est ce qui fait aussi la force du groupe car nous arrivons à nous compléter. En travaillant tous les trois, nous sommes arrivés assez naturellement vers la Pop et plus précisément l’Indie Pop qui nous permet de regrouper toutes nos influences à savoir la chanson Française, le Rock et la Pop pure et dure. Pour l’instant, je suis le seul auteur de nos textes mais il n’y a pas de place vraiment définie, si l’un des gars a envie d’écrire à l’avenir, ça sera complètement possible. En revanche, nous sommes tous les trois compositeurs et interprètes.

Pourquoi avez-vous choisi MIMOSA comme nom de groupe ? Serait-ce en rapport avec la façon dont voyez votre musique qui est indéniablement solaire et colorée ?

En effet, il y a un rapport mais c’est venu après avoir trouvé le nom. Nous avons eu du mal à avoir la bonne idée, à trouver un mot qui nous plaisait et qui pourrait justement illustrer notre musique mais quand mimosa est arrivé dans une discussion, nous avons trouvé que ça sonnait bien. En plus de cela, ce mot illustrait vachement bien notre musique qui possède un côté solaire mais aussi nostalgique, cela se retrouve dans mes textes. Comme le mimosa fleurit en hiver, cela faisait sens car cette saison ramène souvent à la nostalgie et aux souvenirs. En creusant un peu, nous avons découvert que le mimosa avait plein de significations : cet arbuste est considéré comme le soleil en hiver, c’est un antidépresseur, c’est un symbole de féminité chez l'homme depuis des millénaires…Le mimosa regroupait assez bien tout ce que nous caractérisait et tout ce que nous avions envie de donner dans notre musique. Par ailleurs, cela nous permettait de développer tout l’aspect visuel ; le point jaune, la couleur, cela nous semblait évident et ça sonnait Pop.

« Folie » a-t-il été un titre évident pour annoncer votre premier EP ?

 A vrai dire, nous avons collaboré avec ORLAN qui est une artiste plasticienne contemporaine de renommée internationale qui a sorti un album intitulé « Le Slow de l’Artiste » en mai 2023. Cette collaboration a été un gros coup de chance et elle est arrivée très tôt dans notre projet ; avant même que nous ayons notamment des réseaux sociaux. Le projet s’est lancé avec ce texte d’ORLAN qui s’appelle « Mimosa » mais avant qu’il ne sorte, nous nous sommes dit qu’il fallait que nous présentions un premier titre que nous avons sorti en totale indépendance de notre côté. Une fois que nous avons été accompagnés par un entourage ; en l’occurrence Daydream Music ; nous avons revu notre stratégie de développement, nous avons retiré ce premier titre des plateformes car à notre échelle, il avait eu une visibilité minime et nous avons dévoilé « Folie » comme véritable premier single officiel. Comme nous avions tourné une live session de ce titre, cela permettait d’annoncer notre partenariat avec Daydream Music et l’arrivée de notre premier EP. Le choix s’était arrêté assez naturellement sur « Folie » car nous apprécions beaucoup de le jouer sur scène. Ce titre donnait un avant-goût de la suite.

(c) Margaux Martin's

(c) Margaux Martin's

Les termes Côte d’Azur et retourner à la mer illustrent-ils un fantasme ? Serait-ce une envie ou est-ce déjà une réalité ?

Je pense que c’est déjà une réalité. Nous venons de Nantes, nous sommes proches de la mer et en plus de cela, j’ai étudié durant trois ans à Marseille. L’élément marin nous a toujours habités ; nous sentons que nous avons un besoin réel d’y retourner régulièrement. Nous avons composé quasiment tout l’EP au bord de la mer à Pornic. Le fantasme, quant à lui, est présent dans les textes qui sont dans la nostalgie et qui évoquent des souvenirs. Il y a une partie fantasmée de ce qu’est cette vie au bord de la mer et qui n’est pas celle de tous les jours car nous habitons en ville.

Quel thème vous a permis d’aborder la chanson « Côte d’Azur » ?

« Côte d’Azur » est la chanson la plus personnelle de l’EP. Le texte est vraiment né de ces trois ans passés à Marseille durant mes études. Cette période a été hyper charnière dans ma vie de jeune adulte en construction. J’ai eu la chance de vivre ces moments dans cette ville-là même si j’ai eu des contrexemples car Marseille est une ville que l’on adore ou que l’on déteste ; je pense qu’il n’y a pas d’entre-deux possible quand on y habite. Pour ma part, je suis complètement tombé amoureux de Marseille et j’ai eu un fort élan de nostalgie quand je suis revenu à Nantes. Le projet se lançait, c’était hyper motivant mais je venais de passer trois années formidables. En revanche, je ne voulais pas écrire une chanson purement sur Marseille parce que ça n’aurait pas été suffisamment parlant. Même si j’y ai vécu durant trois ans, je ne sais pas si je suis vraiment Marseillais. Je ne voulais pas que ça soit trop connoté. Au-delà de Marseille, « Côte d’Azur » est une description des villes du Sud.

Comment avez-vous établi la tracklist de votre EP ? Y-a-t-il un fil rouge sur ce disque ?

Oui et non. Comme c’était un premier EP et que nous étions un projet musical très jeune, il y a eu un moment où chaque nouvelle chanson était une chanson qui allait rentrer dans ce disque car nous avions besoin de matière. Je mets un peu à part des trois autres « T’Endors Pas » et « Folie » car ces chansons ne parlent pas de la mer mais elles restent dans le thème d’une jeunesse en construction ; il y a quand même des points d’accroche. Les chansons « Les Mimosas » et « Les Phares » ont vraiment été écrites en fonction de ce qui existait déjà avant pour qu’il y ait une trame. Une fois que nous avons eu tous les morceaux pour l’EP, nous avons fait appel à Antoine Helbert ; qui est un ami et un très bon musicien ; qui a eu pour mission de trouver des points d’accroche entre ces titres afin de rendre l’EP cohérent.

(c) Margaux Martin's

(c) Margaux Martin's

Que retrouve-t-on généralement dans vos textes ?

En général, c’est très descriptif, il y a du vécu ; évidemment ; car je fais énormément appel aux souvenirs. C’est rarement fictionnel ; si ce n’est jamais. Dans mes textes, j’essaie que ça ne soit pas évident de prime abord. Si je fais de la description, j’essaie de trouver des tournures de phrases ou des chemins qui vont faire que ça ne sera jamais frontal ou brutal. En écoutant cette musique, j’ai envie que le public ait des images en tête et que chacun puisse se faire sa propre interprétation des textes et  s’y reconnaisse si c’est possible. J’ai développé cette manière d’écrire pour cela.

MIMOSA est-il déjà habitué au live ?

Nous sommes un jeune groupe de scène, nous avons eu quelques plateaux jusqu’à présent mais des dates devraient arriver sur l’été. Par contre, MIMOSA n’est pas notre seul projet, nous venons tous de la scène, nous jouons dans différentes formations et aller à la rencontre du public est la chose qui nous anime le plus. Nous avons vraiment retravaillé les chansons de notre EP pour la scène. Nous avons à cœur que le public qui vient nous voir en concert n’attende pas les mêmes versions que sur le disque ; c’est ce que nous aimons voir chez d’autres artistes quand nous allons à des concerts. On a bien démarré le travail mais il faut du rodage et des dates avant de pouvoir dire qu’on est un groupe de scène mais on va le devenir, c’est un objectif et on fait tout pour car c’est ce qui nous anime vraiment.

Que mettrais-tu en avant chez tes deux acolytes ?

Leur ouverture d’esprit et leur écoute ; aussi bien pour l’un que pour l’autre. Nous sommes très à l’écoute des avis et des envies de chacun et je pense que c’est l’une des forces du groupe. Ce sont tous les deux d’excellents musiciens. Théo a une empathie et une écoute des autres qui sont assez exceptionnelles ; c’est très agréable quand on travaille dans ce milieu-là. Nico est très force de propositions, il écoute énormément de musique, il ramène toujours de nouvelles choses ; de nouvelles influences. Ce sont mes meilleurs potes ; nous nous aimons beaucoup !

(c) Margaux Martin's

(c) Margaux Martin's

Penses-tu que « Retourner à la Mer » fige la direction musicale de MIMOSA ou vous laissez-vous la possibilité d’explorer d’autres voies ?

Nous nous laissons définitivement la possibilité d’explorer d’autres voies. Pour nous, « Retourner à la Mer » est vraiment le point de départ du groupe. Nous savons que voulons être un groupe de Pop et c’est pour cela que notre premier EP est très axé Pop mais je pense que nos envies vont se diriger de plus en plus vers l’Indie, vers des sonorités plus organiques et vers des compositions moins établies ; des formats moins radio. L’idée est de rester Pop mais nous autorisons plein de choses car je pense que nous avons tous les trois la bougeotte musicale.

Qui figureraient parmi vos inspirations musicales ?

Musicalement, nous nous sommes inspirés de groupes tels que Feu! Chatterton, Papooz, Parcels et Crumb. En ce qui concerne les textes, j’ai beaucoup écouté Alain Souchon, Laurent Voulzy, Matthieu Chedid et toute cette vague de chanson Française et mine de rien, je sens que ça infuse dans ma propre écriture.

Quels sont vos prochains projets ?

Le live est en préparation mais il est déjà bien amorcé. Plein de dates sont en négociation. Nous jouerons notamment au FestiChaumes à Chaumes-en-Retz le 07 juin, à Bouaye le 22 juin pour la Fête de la Musique, le 11 juillet à la Belle de Jour à Nantes et le 21 août aux Côtiers à Plouhinec. Nous avons commencé l’écriture d’un premier album que nous aimerions sortir idéalement courant 2025.

Rencontre avec Noé du groupe MIMOSA au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de l’EP « Retourner à la Mer » !
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