Retrouvailles avec Antoine HLT au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Acrostiche » !

Quel regard as-tu sur ton évolution artistique depuis la parution de ton premier album ; « Le Sens Des Marches » ; en 2017 ?

Il faut savoir que je suis parti de rien de tout. J’ai sorti un premier single en 2013 par un jeu de connaissances ; c’était presque le hasard mais aussi de la volonté ; et ensuite, j’ai appris à force de faire. Je pense que mon troisième album est encore plus abouti que les précédents mais je suis quand même très fier de mes débuts car j’ai mis tout mon cœur dans ma musique dès le départ.

Qu’est-ce qui est le plus souvent mis en avant dans ton projet musical ?

J’ai l’impression que chacun à un peu sa propre porte d’entrée dans mon projet musical. Certains me parlent de ma voix, d’autres de mes textes et d’autres encore de la musique. J’aime bien quand on me parle de l’ensemble et que les gens apprécient le fait que je travaille chaque aspect. Mais, c’est vrai que ce qui revient le plus souvent, c’est les textes.

« Acrostiche » est-il une synthèse musicale de ses deux prédécesseurs ou as-tu expérimenté de nouvelles directions sur ce troisième album ?

C’est un peu les deux. Si « Acrostiche » demeure dans une veine Electropop à moitié vintage à moitié moderne avec des incursions d’acoustique, ce troisième album est peut-être plus cohérent dans cette exploration-là. Par ailleurs, nous avons exploré de nouvelles ambiances, on retrouve notamment de la flûte Irlandaise et de la clarinette sur ce disque. C’est une évolution dans la continuité !

J’ai repéré l’acrostiche qui donne son nom à ton disque mais t’es-tu amusé à en glisser d’autres dans tes textes ?

Non mais c’est vrai que je me suis dit qu’on allait peut-être m’attendre au tournant et que les auditeurs allaient chercher dans chaque texte des acrostiches. Désolé de te décevoir mais il n’y en a pas d’autres dans l’album en dehors de celui formé par le tracklisting. Chaque lettre est un peu une partie de mon nom et chaque chanson est une partie de moi. Ce concept englobe l’intégralité de l’album au final. Ce n’est pas pour rien d’ailleurs qu’on y retrouve les chansons « Narcisse et Moi » et « Humilité ».

Quelles thématiques abordes-tu dans ce nouveau pas discographique ?

J’aborde justement la qualité de l’humilité et du narcissisme, il y a des chansons d’amour et je parle également d’écologie avec « L’œil de Sisyphe » et « Humilité » qui traite plus ou moins directement de la question. Il y aussi deux chansons un peu coquines ; un peu équivoques ; j’en mets toujours dans mes albums.

Toi qui fais référence à Sisyphe et Narcisse sur ce disque; peux-tu nous dire d’où te vient ce goût certain pour la mythologie Grecque ?

C’est un peu un hasard qu’il y ait ces deux figures mythologiques dans le même album mais finalement, il tombe plutôt bien. Je pense que c’est tout simplement des résurgences de mes études de lettres. Même si j’ai sans doute oublié beaucoup de choses, certaines se sont imprégnées et elles ressortent. Ces deux mythes sont très forts, on peut en faire pas mal de lectures et on peut en jouer.

Comment synthétiserais-tu « Acrostiche » en quelques mots et/ou adjectifs ?

Généreux, abouti ; j’espère ; planant et dense.

Peux-tu nous présenter les featurings présents sur ton album ?

Plus que des featurings, ce sont des collaborations. DEDUz avait déjà fait un remix pour moi sur le précédent album, il m’avait fait écouter ce qu’il faisait lui-même, j’ai eu un coup de cœur pour ce morceau qu’il avait dans ses tiroirs, nous l’avons fait aboutir ensemble et c’est devenu « Humilité ». Pour « Les Complices de l’Instant » qui est un peu à part dans ce nouvel album car plus acoustique et progressive, il m’est apparu évident que ce serait Philippe Gatto qui est l’un de mes collaborateurs depuis le début quasiment qui arrangerait cette chanson. Philippe a tricoté les différentes interventions musicales sur ce morceau et nous en avons refait d’autres avec Josse Gérard qui a aussi beaucoup travaillé sur l’album. En revanche, il y a un « vrai » featuring sur le Dark Skies remix de « Non Non Non » qui m’a été proposé spontanément par l’artiste Synthpop Suisse Silently Down. J’ai tellement aimé sa proposition que nous l’avons travaillée et je l’ai incluse dans l’album comme nouveau remix.

Comment t’est venue l’idée de proposer deux autres CDS contenant des versions extended, des remixes et des versions instrumentales ?

Sur le CD, il n’y a que 17 titres afin que tout tienne sur un disque mais comme en digital, tout est possible ; puisqu’un album peut aller de huit à cent titres ; je trouvais intéressant de proposer plusieurs volumes et cela permettait de bien isoler les dix chansons de l’album par rapport aux versions extended, aux remixes et aux versions instrumentales que l’on retrouve sur les deux autres volumes mais ce n’était pas l’idée de départ. A la base, je souhaitais sortir les morceaux single après single et avoir à chaque fois, une version extended et une version instrumentale. Comme toutes ces versions alternatives existaient, je trouve ça dommage qu’elles restent un peu « oubliées » parmi les singles déjà sortis et c’est pour cela que j’ai décidé de les regrouper et d’ajouter quelques versions inédites.

Pour reprendre le titre de la chanson qui clôture « Acrostiche », que te resterait-il à faire ?

C’est la grande question ! J’ai quelques idées en tête que je n’ai pas encore réalisées et j’espère les mener à bien…Je préfère rester évasif comme ça, si ça ne se réalise pas, personne ne le saura (rires).

Quels sont tes prochains projets ?

Je serai en concert le vendredi 29 mars à la Salle Maringer à Essey-lès-Nancy afin de célébrer la sortie de ce troisième album mais également les 10 ans de mon premier single. Je serai accompagné de mes complices Antoine Bridet (guitare et looper) et Pierre Merciol (clarinette et flûtes). Dans les prochains mois, je vais continuer à défendre ce nouvel album mais ensuite, je ne sais pas encore…tout reste à faire, profitons du moment présent !