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Retrouvailles avec Clément de Nor Belgraad au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur le premier album du groupe !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Léa Lotz

(c) Léa Lotz

Le son de votre premier album a-t-il évolué tout au long de sa création ?

Non, pas vraiment car l’album a été fait à 80% chez moi ; faute de moyens mais surtout pour le côté pratique ; il n’y a que les choses que je voulais qui sonnent fort qui ont été faites en studio ; les batteries, les basses et les guitares à haut volume et qui ne peuvent pas être jouées dans un logement. Si depuis la création des morceaux, ça a très peu changé, la série de concerts que nous avons pu faire en 2022 a mis un petit cran au-dessus car les morceaux ont été joués en live devant des publics différents et dans des lieux qui sonnaient différemment et c’est la seule chose qui a un peu influencé le son de l’album au niveau du rendu.

Ce premier long format est-il en quelque sorte un état des lieux de ce qu’est Nor Belgraad à l’heure actuelle ou pose-t-il les bases de ce que sera la suite ?

Les deux mon général ; c’est très bien dit ! Même si certains morceaux ont été écrits il y a près de cinq ans, ce premier album fixe ce que fait Nor Belgraad aujourd’hui. En revanche, le son évoluera sur notre prochain disque. Sur notre premier album, nous montrons où nous en sommes aujourd’hui mais nous ouvrons aussi un peu la porte pour ce qui arrivera par la suite.

Comment qualifierais-tu l’énergie dans ce disque ?

Il y a quelque chose qui est de l’ordre de la frustration et de la rage sur ce disque. Il y a des choses qui me frustrent au quotidien comme tout un chacun ; ce sont souvent des sujets de société car nous évoluons tous avec notre environnement et ce sont des choses qui ressortent instinctivement dans les sons que je vais chercher ou dans les paroles que je vais ou que nous allons écrire en commun. Nous ne venons pas des hautes sphères, nous ne leur voulons aucun mal, mais il y a quand même beaucoup de classes supérieures qui rendent assez dure la vie de plein d’autres gens. Dans les huit morceaux, il y a un peu un truc de baston mais aussi un autre côté un peu plus rêveur/contemplatif car nous le sommes tous au sein du projet.

(c) Léa Lotz

(c) Léa Lotz

Quelles thématiques y abordez-vous ?

Les chansons de cet album parlent notamment du fait de rêver ; de prendre le temps de le faire ; il y a de la fantaisie, de la projection dans ces textes. Pour moi, rêver est la plus grande des magies qui existent ; c’est inexplicable. Au-delà de cela, on retrouve le thème de ne pas se laisser faire sur ce disque. Nous sommes dans une époque extrême, il y a plein de gens qui manifestent et ce n’est pas pour rien.

Selon toi, quelle serait la meilleure porte d’entrée pour découvrir Nor Belgraad ?

Ce serait de venir nous voir en concert ; préférablement dans une autre ville ; et après, de boire des verres avec nous ! Pour le moment, nous sommes en développement et c’est toujours plus plaisant de jouer dans un endroit où les gens ne nous connaissent pas car on ne peut pas se planquer ; il n’y a pas d’apparat qui tienne même si nous n’aimons pas cela. Venez à Tours le 29 avril au Bateau Ivre ! C’est dans ce genre de situation que l’on peut bien rencontrer le projet.

Quels sont les gros plus de tes trois complices ?

Thibault qui est aux claviers est à l’image de ses machines. En concert, il est au milieu de la scène ; c’est un pylône ; il ne bouge pas, il est solide et c’est un super atout. Léo qui est à la batterie est un boulimique de musique, il va chercher loin ce qu’il écoute ; ça peut être de la musique Africaine ou des îles ; il s’intéresse à toutes les rythmiques et il est fort de suggestion/créativité. Quant à Théo qui est à la guitare, il a eu un parcours classique, il possède donc un côté technique et c’est bien car c’est lui qui emmène une certaine portance, il sait structurer au moment où il le faut.

(c) Léa Lotz

(c) Léa Lotz

Votre premier album est sorti le 10 mars, quels en ont été les principaux retours jusqu’à présent ?

On a souvent parlé de fougue et de l’énergie de la jeunesse ; ça m’a fait sourire car nous ne sommes pas si jeunes, nous avons tous dépassé 30 ans depuis quelque temps déjà. En tout cas, ça fait plaisir de lire cela. Par ailleurs, on nous a beaucoup comparés au groupe Happy Mondays et à la scène de Manchester de la fin des années 80/début des années 90 ; très bon compliment mais ce n’était pas du tout intentionnel. J’ai l’impression que ça plaît sur ce point-là.

Peux-tu nous en dire plus sur les visuels des singles et de l’album en lui-même ?

Ces photos n’ont pas toutes été prises par moi mais je me trimballe toujours avec un appareil photo. A mes 25 ans, ma mère m’a offert son premier appareil photo ; un vieil argentique tout ce qu’il y a de plus basique ; ça fait cinq années que j’apprends à prendre des photos et je dois avouer que je ne sais toujours pas très bien en prendre. A un moment donné, il fallait trouver des visuels et il m’a semblé que ces photos étaient à l’image de notre musique. Je ne voulais pas que ce soit une commande, ça n’aurait pas fait sens de demander à quelqu’un de dessiner ou de créer ces visuels. Entre les deux premiers confinements, nous avons fait un concert de test, quelqu’un y a pris à la volée une photo de restes de matériel et de câbles parterre, j’ai trouvé que ce cliché était super et qu’il correspondait très bien au premier single. Par la suite, j’ai trouvé une image par morceau quand il le fallait ; j’ai pris certaines images dans les boîtes de souvenirs de mes parents, il y a des photos qui datent des années 60 notamment une de ma marraine qui illustre notre second single. Pour notre troisième titre, j’ai choisi la photo du haut d’une tour dans un terril d’où on extrayait le charbon dans le Nord. J’ai grandi là-dedans et j’ai appris à rêver avec cela même si ça ne fait rêver personne. En ce qui concerne la pochette de l’album, j’ai mitraillé de photos notre tournée estivale et nos sessions en studio mais rien ne fonctionnait, c’était trop précis et pas assez général. Parmi ces nombreuses photos, il y a eu une erreur, le boîtier avait dû s’ouvrir et c’est ce cliché noir avec un rai de lumière qui est devenue la pochette de notre album ; cette photo n’a pas été retouchée du tout.

Retrouvailles avec Clément de Nor Belgraad au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur le premier album du groupe !

Toi qui en fais, te retrouves-tu dans le Rock actuel ?

Pas vraiment mais le Rock actuel est vaste…Je trouve qu’il y a une proposition Rock en France et dans plein de villes. En Bretagne, il y a une vraie scène Rock qui est hyper vivante depuis plus de trente ans mais ça ne me parle pas trop. Ensuite, depuis quelques années, il y a un courant New Wave-Electro qui est venu se mélanger au Rock Garage que nous avions avant et ça, par contre, je trouve que c’est intéressant. Il se passe beaucoup de choses à Lyon, à Bordeaux, dans l’Est mais j’avoue qu’il n’y a pas grand-chose qui m’emporte si ce n’est En Attendant Ana ; leur dernier album est un chef d’œuvre mais je ne peux pas vraiment dire que je me reconnais dans leur musique car nous ne faisons pas du tout la même. Paradoxalement, nous sommes dans un pays où il y a plusieurs scènes Rock mais il n’y a pas de lieux ; c’est dingue de se dire cela !

Votre premier disque étant énergique et rythmé, pousseriez-vous le curseur là-dedans avec des remixes ?

C’est toujours en discussion car nous venons de là et nous aimons la musique de danse au sens large du terme. Je trouve hyper intéressant de donner plein d’éléments à quelqu’un d’autre afin de voir ce qu’il fait avec les mêmes pièces du puzzle. Je pense que ça va se faire mais il faut trouver le temps et qui…Si des remixes se font, ça sera carte blanche absolue ! 

Quels sont vos prochains projets ?

Le 29 avril, nous serons en concert au Bateau Ivre à Tours. Plusieurs autres dates sont déjà prévues dont des beaux festivals notamment à Nancy et en Provence. Le second album est presque terminé ; idéalement, il sortira en 2024…D’ici là, un premier extrait devrait voir le jour à l’automne.

Retrouvailles avec Clément de Nor Belgraad au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur le premier album du groupe !
https://www.facebook.com/norbelgraad
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