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Retrouvailles avec Edgär à l’occasion de la sortie du premier album du duo !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Marie Bezille

(c) Marie Bezille

Comment voyez-vous votre évolution musicale depuis la parution de « Persona » en 2017 ?

Ronan : Il y a eu du chemin de parcouru depuis la parution de « Persona ». Nous avons pu explorer pas mal de choses et ça se sent d’ailleurs sur l’album. Nous avons eu le temps de revenir sur des choses plus Folk, plus Rock également, nous avons pu peaufiner l’identité d’Edgär au fur et à mesure des années lors des sessions en studio. Nous avons pris en maturité ; d’où le fait de sortir un album plutôt qu’un EP. Un album complet permet de dévoiler plus de titres, d’offrir plus de choix ; des choses plus variées. Je pense que nous avons exploré toutes les facettes de nos influences et aujourd’hui, à partir de ce point, ce sera vraiment de l’évolution de ce que nous aimons et savons faire.

Quel a été le déclic pour vous mettre au français ?

Antoine : Le premier déclic est venu du fait d’avoir eu le temps d’essayer pendant le confinement et le second a été d’avoir travaillé en studio avec Louis Aguilar pour l’album de Weekend Affair dont il est le chanteur. Avoir vu Louis chanter dans les deux langues et après avoir discuté avec lui, ça nous a confortés dans le fait d’essayer. Le temps plus le courage que Louis nous a transmis pour le faire, nous nous sommes dit que nous n’avions rien à perdre.

Maintenant, la langue influence-t-elle le thème de la chanson ?

A : Je crois que la langue Française permet de partager plus de l’intime car le public la comprend mieux mais tout le travail a été de ne pas changer le propos artistique que l’on chante en anglais ou en français. Ce sont les mêmes thèmes à savoir que se passe-t-il dans la tête de Ronan et plus particulièrement dans son cœur.

Retrouvailles avec Edgär à l’occasion de la sortie du premier album du duo !

« Secret » est très éclectique, est-ce parce que vous être très différents mais complémentaires au final ?

R : Comme je le disais précédemment, nous avons eu le temps d’explorer plein de voies et nous nous sommes permis de revenir à nos premiers amours, de remettre un peu de guitare, de repartir vers des choses sur lesquelles on se rejoignait au départ avec Antoine ; nos influences communes. Pour cet album, nous n’avons pas voulu nous obliger à avoir une ligne artistique/musicale unique. Je pense qu’après nos EPS, nous avions assez de maturité et de confiance dans le fait que nos deux voix sont notre tronc commun pour se permettre d’avoir des morceaux très différents comme par exemple « Dictators » qui est très Electro et « Dead End » qui est Folk et très acoustique. Edgär, c’est tout cela alors pourquoi ne pas tout mettre.

A : Nous avions déjà œuvré avec Thibault Chaumont qui a réalisé l’album sur notre second EP mais comme c’était la première fois que nous travaillions ensemble, il ne s’était pas permis d’aller partout et nous, nous l’attendions sur certaines choses très précises. Comme ça s’est très bien passé et que nous sommes devenus très proches, Thibault nous a amenés à avoir confiance en notre musique et cela nous a donné beaucoup de force pour ne pas nous mettre de barrières afin de faire ce que nous voulions.

Quelles thématiques abordez-vous sur ce premier album ?

R : La manière d’écrire et les thèmes abordés n’ont pas spécialement changés, cela reste des moments de vie mais comme nous évoluons, les sujets précis évoluent aussi. Pour moi, une chanson est une introspection ; c’est projeter un moment vécu sur un support afin de mieux pouvoir le regarder et prendre du recul. Je pense que les gens vivent les mêmes émotions qui nous traversent et la musique permet de partager cela en se disant que l’on n’est pas tout seul.

Avez-vous œuvré différemment sur ce long format par rapport à vos EPS ?

A : Comme il y a plus de titres sur un album, il y a plus de choix à faire. On est plus attendu sur un premier album que sur un single ou un EP ; l’enjeu est donc un peu plus important. Même si l’on va toujours au bout de ce que l’on peut faire, on y a été encore plus pour cet album. Nous avons mis les petits plats dans les grands, nous avons quand même sorti quatre clips sur neuf titres et c’est pas mal pour un label indépendant. Nous avons tout peaufiné et les EPS nous ont permis d’en arriver là. Je ne pense pas que nous ayons travaillé différemment mais nous avons plus approfondi car nous avons eu le temps de le faire.

(c) Marie Bezille

(c) Marie Bezille

Pouvez-vous revenir pour nous sur le clip qui illustre « Dictators » ?

R : Je pense que c’est le clip où l’on a le plus rigolé. Le clip de « Dictators » change vraiment de la ligne que nous avons habituellement dans nos vidéos dans lesquelles nous avons une histoire, des acteurs, un scénario pré-écrit alors que là, nous avions juste envie d’illustrer le thème du titre qui parle du fait d’être dans un monde introspectif un peu loin des réalités qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Sur scène, nous avons ce sentiment d’évasion grâce à la musique et parfois, ça nous coupe du réel. Comme « Dictators » est un titre assez dansant, c’était marrant d’avoir quelque chose qui illustre cela et qui nous mette tout d’un coup un peu en danger même si ce n’est pas nous et que nous jouons des personnages totalement farfelus par rapport au contexte où ils se trouvent. Nous avons tourné ce clip à Berck où il y a des restes de bunkers Allemands. Ces vestiges de la seconde guerre mondiale qui ne nous ramènent  pas à une période sympa de l’histoire mais ces bunkers ont été réappropriés, ils ont été taggués, ils sont pleins de couleurs maintenant et cela donne un lieu assez ambivalent. Il y a un double sens dans ce clip, il y a un côté c’est bien d’être insouciant mais il ne faut pas non plus ne pas faire attention à ce qui nous entoure et parfois trop sortir du réel car il y a des choses importantes.

A : Ce clip représente aussi l’aventure humaine qu’est Edgär.

Votre premier album cristallise-t-il une période donnée ou représente-t-il la voie qu’Edgär suivra à l’avenir ?

R : C’est difficile à dire car cet album est l’aboutissement d’une période assez longue mais comme nous ne nous mettons pas de barrières, nous ne poserons certainement pas la question à l’avenir. Cet album nous a appris qu’il ne fallait rien s’empêcher de faire. Nous allons écrire de nouveaux morceaux et nous verrons vers où ils nous mèneront. Nous prendrons ce que nous trouverons de mieux dans ce que nous produirons pour le sortir.

Par quels adjectifs ou quels mots qualifieriez-vous l’univers de votre projet commun ?

R : Introspectif, spontané, instinctif, libre.

A : Complémentarité, partage, énergie, plaisir.

(c) Marie Bezille

(c) Marie Bezille

Quel(s) message(s) véhiculerait Edgär ?

A : Le fait d’accepter l’autre et par l’autre de s’accepter soi-même. Nous ne trichons pas dans ce projet qui représente ce que nous sommes dans la vie. Dans nos textes, il n’y a pas de messages forts comme chez certains artistes qui s’engagent sur des questions de société, nous n’avons pas à cœur de venir faire des leçons de morale à qui que ce soit ; ce n’est pas ce que nous défendons. En revanche, nous voulons mettre en avant l’acception de l’autre et de soi mais dans ce que l’autre peut ressentir dans toutes ses particularités et ses complexités. Nous avons ; Ronan et moi ; des personnalités différentes et des schémas de pensée qui sont distincts mais nous avons un rêve en commun et nous le construisons ensemble.

R : Le plaisir que nous avons sur scène se véhicule aux personnes présentes dans la salle et nous le sentons vraiment. C’est cette simplicité-là qui prime. C’est simple mais compliqué à avoir aussi car cela demande de ne pas se prendre trop au sérieux et être sincère pour lâcher prise.

Quels sont vos prochains projets ?

A : Nos deux prochaines dates  les 05 et 06 mai à La Lune des Pirates à Amiens  affichent complètes. La tournée est en train de se construire. La suite logique d’un premier album est un deuxième et ainsi de suite jusqu’à la fin mais nous n’avons pas encore mis nos idées en commun.

R : Pour le moment, nous allons vraiment nous focaliser sur le live afin de défendre les morceaux de l’album et leur donner une seconde vie sur scène.

: Nous avons monté le label Grabuge Records à la base pour Edgär mais nous travaillons également avec d’autres artistes que nous allons aider à développer leurs projets.

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