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Rencontre avec Guero qui vient de publier un premier EP baptisé « Orgue » !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Guero qui vient de publier un premier EP baptisé « Orgue » !

Peux-tu nous dire quelles sont tes casquettes au sein de Guero ?

Guero est la continuité de ce que je fais depuis que j’ai commencé à faire de la musique dès mon plus jeune âge. J’ai toujours aimé composer, jouer d’un instrument pour créer quelque chose de nouveau. Dans ce projet, mes casquettes sont musicales, je compose, j’enregistre, je chante et je joue d’un maximum d’instruments.

Guero est-elle une aventure solitaire ?

En grande partie, oui mais ça l’est de moins en moins depuis peu. Je m’entoure de gens que j’apprécie et j’ai monté le groupe afin de jouer les morceaux sur scène. Nous sommes trois et dans l’absolu, j’aimerais que nous soyons encore plus nombreux car les arrangements sont quand même très fournis. Sur scène, je suis accompagné d’un batteur et d’un bassiste qui joue également des claviers ou qui fait la seconde guitare. L’aventure est devenue plus collaborative également grâce à la rencontre avec le manager et le label mais jusqu’à présent, j’étais seul avec mon matériel.

D’où vient ton pseudo ?

J’ai passé beaucoup de temps à chercher un nom et je ne vois pas Guero comme mon nom d’artiste ; un peu comme Tame Impala, tout le monde sait que c’est Kevin Parker, ce qui n’empêche pas que sur scène, c’est un vrai groupe et ce nom laisse supposer cela. Guero est le nom d’un album de Beck qui est un artiste que j’adore. Ce nom m’a plu, je l’ai noté et avec le temps, il est resté et j’ai compris ce qu’il signifiait.

Rencontre avec Guero qui vient de publier un premier EP baptisé « Orgue » !

Comment présentes-tu Guero d’un point de vue musical ?

C’est compliqué car souvent il y a des styles musicaux qui correspondent à certains types de tempos et même de gammes et parfois, ils ne signifient pas la même chose en fonction des personnes…En réfléchissant et parce qu’il a fallu un peu chercher pour se situer par rapport aux étagères des disquaires, nous étions arrivés au Art-Rock. D’un certain point de vue, ça me plait car cela correspond à certaines de mes préoccupations mais en même temps, je ne suis pas certain que ce soit totalement ça. Je dirai que je fais du Rock et pour d’autres, je vais dire que je fais de la Pop. En fait, je ne réfléchis pas à ça et quand on me pose la question, je suis tout le temps emmerdé (rires).

Comment est né cet EP ?

Cela a été un long cheminement. Cet EP est parti d’une série de maquettes faites en 2015. Durant plusieurs années, j’ai réfléchi à ce que je voulais faire musicalement et artistiquement et ces réflexions ont débouché sur cet EP qui me ressemble ; je crois. Auparavant, mes morceaux n’étaient aussi personnels. J’avais sept titres que je voulais assumer et qui valaient le coup d’être publiés. J’ai envoyé ces morceaux à un ami musicien qui venait de monter un studio à Bruxelles, il a adoré et il m’a proposé de venir enregistrer les titres là-bas. Il a fallu faire un choix parmi ces titres et je me suis dirigé naturellement vers ces quatre titres qui étaient les plus cohérents ensemble. Les autres titres viendront pour la suite mais ceux-là donnaient bien la couleur pour une première étape. A vrai dire, il n’y a pas eu une réflexion au préalable sur ce que serait cet EP ; il y avait des titres et le besoin de sortir quelque chose pour que le projet existe aux yeux du public. « Orgue » s’est fait par les circonstances.

De quoi parle ce premier EP ?

Je me suis notamment inspiré d’une histoire d’amour que je savais impossible pour « YWSI » et « Dusk On A Seashore », « One » est composé d’images et il est assez velléitaire, « Hopes » parle de l’espoir qui reste toujours malgré tout ce qui peut se passer.

Rencontre avec Guero qui vient de publier un premier EP baptisé « Orgue » !

« Orgue » est-il un avant-goût d’un format plus long ?

J’espère bien ! Je ne sais pas quelle sera la prochaine étape mais j’ai beaucoup de titres en stock. Un album est un gros investissement et une grosse prise de risque ; tout va dépendre de ce qui se passera par la suite.

A l’avenir, aimerais-tu lier ta musique à l’image et si oui, dans quel genre cinématographique ?

En dehors de Guero, je le fais déjà. Ma sœur travaille dans le cinéma et j’ai déjà fait des musiques pour elle. Ce n’est pas tout à fait du Guero mais ça pourrait presque en être car ça reste très personnel. Est-ce que ce serait Guero ou moi en tant que Robin Pagès ? En tout cas, je crois que la musique de Guero est assez narrative. Si quelqu’un veut faire quelque chose de ma musique, j’en serai content.

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

En dehors de Beck, Radiohead qui est le groupe que j’écoute encore le plus, tout ce que fait Thom Yorke de manière générale, ce que fait également Jonny Greenwood le guitariste du groupe, Caribou, Phoenix, Prince période « Purple Rain », James Blake, The Beatles, Tame Impala, Grizzly Bear…Plus jeune, j’avais l’habitude de m’endormir avec de la musique. Je mettais ma chaine hifi en mode sleep et du coup, de la musique s’est imprégnée pendant que je dormais et je pense qu’elle a été ultra fondatrice pour moi mais ce n’est ce que j’écoute maintenant.

© David Haffen

© David Haffen

Quels sont tes prochains projets ?

Défendre « Orgue » sur scène et finir un maximum de titres pour préparer une suite à cet EP.

Des mises en images sont-elles prévues ?

Chaque titre est sorti avec une vidéo d’animation. Flomize qui est un ami a fait preuve de beaucoup de zèle pour ces vidéos car il a fait un travail de ouf. Ces vidéos ressemblent à des visualizers, ça se rapproche des clips mais ça laisse la place à d’autres interprétations et j’ai déjà reçu des propositions…J’aime beaucoup l’idée que les personnes qui œuvreront pour ma musique fassent quelque chose de personnel.

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