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Rencontre avec Joseph Kamel au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier EP !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Morbikus/Duchess Publishing

(c) Morbikus/Duchess Publishing

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

J’ai 25 ans, je suis auteur, compositeur, interprète, pianiste, guitariste et producteur de MAO. J’ai grandi en Égypte et je suis arrivé en France à l’âge de 14 ans ; ma mère est Française et mon père est Égyptien. Je réside toujours à Caen où j’ai fait toutes les géniales rencontres qui m’amènent à te parler aujourd’hui.

« Dis-Moi » a-t-il été un premier single évident pour annoncer ton premier EP ?

Je pense qu’il n’y a pas de single évident mais forcément, quand on est un artiste, on est un peu biaisé par notre propre perception des morceaux. « Dis-Moi » était un peu à côté de mes autres titres sans l’être trop non plus. Musicalement et par rapport à ce que j’écoute habituellement, « Dis-Moi » possède une rythmique assez enjouée avec des ukulélés alors que mes influences sont très mélancoliques et plutôt Folk Anglaise. Après réécoute et surtout après avoir vu la réaction des gens lors de concerts, sortir « Dis-Moi » en tant que premier single est devenu quelque chose d’assez évident.

De quoi parle cette chanson ?

J’aime bien dire que cette chanson parle des ruptures nulles ; celles qui brisent le cœur ; celles qui te font repenser à ton ex durant des mois. Dans « Dis-Moi », j’ai eu envie de parler d’une rupture chiante comme lorsque tu dois annoncer à ta mamie que la fille qu’elle a vue à noël, elle ne la reverra pas ou comme quand tu dois appeler la CAF pour changer ta situation ou renvoyer des affaires par Colissimo. Parfois, après une soirée nase avec des potes, tu te retrouves dans ton lit et tu te demandes ce que devient cette fille avec qui tu avais partagé un moment de ta vie, tu vas sur Instagram, tu vois des photos de sa nouvelle vie et tu regardes ça de l’extérieur alors qu’à la base, vous étiez ensemble.

Rencontre avec Joseph Kamel au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier EP !

Abordes-tu principalement du vécu dans tes titres ?

C’est difficile comme question. Je ne fais pas des chansons autobiographiques dans le sens où tout ce que je raconte dans « Dis-Moi » ne m’est pas réellement arrivé. Pour citer un exemple, quand je dis que nous avions plein de j’aime sur nos photos, personnellement, je n’ai jamais été très friand de publier des photos de mon couple sur les réseaux sociaux. Je parle de choses qui auraient pu m’arriver. Si ce n’est pas autobiographique, ça reste moi, je partage notamment dans mes textes ma façon de voir le monde qui m’entoure.

Comment décrirais-tu ton univers artistique ?

Vrai, mélancolique, pragmatique, poétique et simple dans le bon sens du terme ; pour moi, faire de la musique simple ne veut pas dire faire de la musique simpliste ; j’aime bien aller droit au but.

Musicalement où te situerais-tu ?

Je me positionne entre Bon Iver et William Sheller en passant par Grand Corps Malade et Stromae et en faisant un petit détour par Kendrick Lamar de temps en temps.

(c) Photo 911

(c) Photo 911

Peux-tu nous présenter l’émission The Artist dans laquelle tu t’illustres brillamment actuellement ?

Merci, déjà ! C’est la première fois et ceci de manière mondiale qu’il y a une émission où des auteurs-compositeurs-interprètes viennent interpréter leurs propres morceaux et non des reprises. C’est un risque pour une chaîne de télé de proposer cela parce que les téléspectateurs ont envie d’écouter des morceaux qu’ils connaissent à l’heure où est diffusé ce télé crochet. Nagui et toute l’équipe de production ont décidé de prendre les choses à contre-pied en se disant que pour découvrir des artistes, il ne faut pas seulement s’arrêter à la voix et au style vestimentaire mais surtout découvrir qui ils sont réellement. Dans The Artist, on découvre nos univers artistiques, nos musiques, les morceaux que nous avons à défendre, nos écrits, nos émotions…C’est une première et c’est génial. Avec ma voix grave, on ne m’a pas dit que je devrais reprendre du Barry White ou faire du Rag’n’Bone Man. The Artist est une émission où je peux venir chanter mes chansons et pour être sincère, je pense que l’on ne m’aurait pas proposé « Dis-Moi » dans un autre programme si elle n’était pas de moi.

Qu’est-ce qui t’a séduit dans cette émission ?

Au-delà de ce que je viens de dire, c’est une émission de service public, c’est le premier télé-crochet de ce genre, il n’y a pas de gros contrats à la clé, l’objectif est de présenter un divertissement aux gens. Même si je ne les connaissais pas avant d’arriver, je vais répondre également les autres artistes qui m’entourent ; je suis ravi d’avoir fait la connaissance de ces artistes qui sont tous géniaux dans leurs univers respectifs. Par ailleurs, le concept des masterclass m’a aussi séduit ; les moments où nous apprenons sont diffusés à l’antenne et je trouve cela intéressant. Participer à cette émission était la perspective d’un moment de partage et d’apprentissage et j’ai apprécié le fait que ce ne soit pas le chant mais la chanson qui soit mis en avant.

Que t’apporterait une victoire à The Artist ?

Une participation à Taratata, un concert diffusé sur France 2 et une tournée sponsorisée par France Inter et France 2 et sur le plan personnel, il y aurait un immense sentiment d’accomplissement et de joie d’en être arrivé là mais c’est quelque chose que je ressens déjà. Si jamais je vais jusqu’au bout, il y aurait le bonheur d’avoir présenté entre cinq et sept chansons de mon répertoire sur France 2 à une heure de grande écoute. Pour moi, c’est une opportunité complètement dingue et j’en mesure la chance chaque jour.

(c) Morbikus/Duchess Publishing

(c) Morbikus/Duchess Publishing

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

Ma culture musicale est nourrie de tout ce qui m’a fait grandir notamment Dire Straits, Oum Kalthoum, Fairuz, Maxime Le Forestier, Joe Dassin…Ce sont les disques qui étaient dans le salon de mes parents  et je prenais un malin plaisir à aller les piquer dans la bibliothèque afin de les écouter sur mon petit lecteur CD.

Les prochaines étapes pour toi seront-elles le live et l’écriture pour d’autres ?

Le live, évidemment, je pense que c’est mon exercice préféré musicalement parlant pour les émotions que cela procure ; qu’elles soient négatives ou positives. J’aime cette sensation de tout remettre en jeu tous les soirs. Je n’ai pas encore eu l’occasion d’écrire pour d’autres mais cela m’attire particulièrement. Je pense que ça serait bénéfique pour moi, ça me permettrait d’aborder mon écriture sous d’autres angles que je n’ose pas encore aller chercher pour l’instant et cela me permettrait d’écrire sur des sujets intéressants pour ces artistes mais qui le seraient moins pour mon propre projet.

Rencontre avec Joseph Kamel au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier EP !
https://www.facebook.com/josephkamelmusique
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