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Rencontre avec la très prometteuse Eléonore qui vient de sortir « Motel Room » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Catherine Klein

(c) Catherine Klein

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis chanteuse, auteure de tous mes textes et je co-compose avec Raphaël Thiery mon ami d’enfance qui est ingénieur du son. Il y a une belle alchimie et une fluidité entre nous d’un point de vue amical mais également musicalement parlant depuis que nous avons commencé à composer vraiment sérieusement ensemble il y a un an et demi. Je suis originaire d’Orléans et je vis à Paris depuis 8 ans.

Qu’as-tu fait musicalement parlant avant de te présenter au grand public il y a quelques mois avec « Don’t Be Mad » ?

Je n’ai pas toujours évolué dans la musique professionnellement parlant mais j’en ai toujours fait en parallèle. Ce sont des événements de vie qui ont fait que j’ai tout arrêté. Après ces chamboulements, je me suis consacrée à la musique et je me suis inscrite à Voice Together qui est une super chorale urbaine de Gospel à Paris. J’ai vraiment commencé à lâcher ma voix avec eux.

Quel a été le déclic pour sortir ton premier single ?

Il faut bien commencer un jour ! J’ai écrit « Don’t Be Mad » pour marquer la fin d’une époque personnelle, je la trouvais jolie et je voulais qu’elle sorte au printemps. Je trouvais que tout coïncidait bien. Benjamin Auriche le réalisateur du clip qui est un ami de potes m’a suivi à fond. Il a écouté le morceau un jour dans un bar et il m’a dit viens, on fait le clip. Le fait qu’il y ait un visuel, ça m’a motivée à l’enregistrer vraiment proprement et à me lancer.

(c) Daniel Pister

(c) Daniel Pister

Était-ce une évidence de t’exprimer en anglais ?

Oui, grave car je fais de la Soul et le seul artiste qui a réussi à le faire en français, c’est Ben L’Oncle Soul que j’adore. Je suis très admirative de ses morceaux en français. J’ai des textes en français mais j’ai encore une certaine pudeur ou une timidité à les présenter car c’est une mise à nu total alors que je peux me cacher derrière l’anglais par rapport au public Français. Ça viendra mais en tout cas, l’anglais était une évidence.

Où puises-tu ton inspiration ?

Dans ma vie. Par chance ou par malchance, la vie ne m’a pas épargnée et du coup, écrire sur les rencontres humaines, l’amour, la perte, les questionnements que l’on peut avoir…me donne de la force. Dès que j’ai une émotion dure à encaisser, j’ai besoin de la cracher tout en essayant de faire quelque chose de joli.

De quoi parle « Motel Room » ton nouveau single ?

« Motel Room » parle d’un monsieur de plus de 70 ans, fatigué et malade que j’ai réellement rencontré au club de Jazz Le Duc Des Lombards à Paris. J’étais assise dans un coin, il est venu me parler et nous avons longuement échangé.Nous nous sommes revus le lendemain et lui qui avait été un crooner/jazzman New-yorkais m’a donné  des conseils. Je lui ai confié ma peur de chanter devant des gens et il m’a répondu « nobody’s gonna die ». Il m’a vraiment aidée. Pour cette chanson, j’avais vraiment l’image de ce Jazzman qui déambulait dans les rues de Paris en sifflotant du Miles Davis et qui s’empreignait de tous les petits moments lumineux de la vie. Il y avait quelque chose d’assez magique en lui !

(c) Némo Compain-Plumon

(c) Némo Compain-Plumon

« Don’t Be Mad » et « Motel Room » donnent-ils la direction musicale de la suite de ton projet ?

Oui quand même car dans mon projet musical, il y a une grosse influence Soul, il y aura la même patte, la même couleur mais nous essayons de mettre aussi un peu d’Urban, des sonorités modernes, des petites touches d’Afro car mon grand-père était Sénégalais et il y a quelque chose qui m’attire vers l’Afrique,mais aussi un peu de pop et de gospel. Il y aura des morceaux avec des cuivres, avec des chœurs harmoniques, et de la kora par exemple.

Cette suite est-elle déjà écrite ?

Oui, la suite est déjà écrite et nous sommes en train d’enregistrer en studio l’EP de cinq titres qui contiendra les deux premiers singles. Si tout va bien, un album qui est déjà prêt grosso-modo aussi devrait voir le jour d’ici la fin de l’année mais rien n’est arrêté et je pense que d’ici là, j’aurais encore mûri ma musique, rencontré des musiciens qui apporteront d’autres couleurs et écrit d’autres textes.

As-tu déjà fait voyager ta musique hors de France ?

Pas directement mais j’envoie ma musique un peu partout et les amis que j’ai à New-York et dans les DOM-TOM se chargent de véhiculer l’info.

Qui retrouve-t-on dans tes influences musicales ?

J’en ai beaucoup et elles sont très éclectiques, mais la soul est mon influence première.

Plus jeune, j’ai écouté ABBA, Mylène Farmer et des artistes comme George Benson, Stevie Wonder, Lauryn Hill, The Fugees…La Soul et le Hip Hop à fond, la Motown, le label Stax Records, Otis Reding, Sam Cooke, Donny Hathaway, Aretha Franklin, Billie Holiday, Ella…Et bien sûr Amy Winehouse, c’est une déesse, elle m’a inspirée mais je n’ai pas envie de faire du copié-collé, j’ai  vraiment envie que les gens m’identifient en tant qu'Éléonore.

(c) Némo Compain-Plumon

(c) Némo Compain-Plumon

Tu possèdes une véritable signature vocale qui à mon sens est une vraie force ; as-tu été approchée par des producteurs d’émissions TV ?

Oui, c’est arrivé, par des télés crochets mais j’y suis complètement allergique même si je ne critique pas car je sais que c’est un sacré tremplin pour certains. Mais je ne veux pas passer par ce biais-là pour avoir une certaine notoriété et pour avoir un public. Si ça doit prendre, ça prendra, peu importe le temps que cela nécessitera. Ça m’arrive de regarder ces émissions car je prends plaisir à écouter les gens chanter mais je suis très mal à l’aise avec tout l’à-côté et je n’ai pas envie de vivre cela.

Quel serait ton plus beau rêve artistique ?

Faire l’Olympia car j’ai toujours été absorbée par cette scène et faire une belle scène en extérieur avec une grosse équipe de musiciens, à la Earth, Wind and Fire, avec une grosse section cuivres, choristes etc. J’ai envie qu’il se passe vraiment quelque chose sur scène ! C’est pour ça que je fais de la musique.

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