Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Retrouvailles avec Pep’s à l’occasion de la sortie de son nouvel album !

Publié le par Steph Musicnation

Retrouvailles avec Pep’s à l’occasion de la sortie de son nouvel album !

Pourquoi y-a-t-il autant d’années d’écart entre « Équilibre Sauvage » et « Paris-Dakhla » ?

 

Entre ces deux albums, il y a eu le projet Grand Ocean partagé avec Sweem et il y a eu les naissances de mon fils et de ma fille. Au-delà de ces événements, j’ai eu de mal à retrouver les partenaires qu’il fallait. Durant les trois années où je n’ai fait que Grand Ocean, j’ai écrit un bon nombre de chansons et cela m’a permis de faire une sélection. J’ai pris mon temps pour revenir avec un nouvel album pour lequel j’ai œuvré avec Jean Lamoot avec qui j’ai développé une forte amitié. Jean a travaillé notamment avec Noir Désir, Bashung, Nneka, Salif Keïta…Nous avions produit ensemble le disque de Grand Ocean et je dois dire que c’est un mec très doué. 

 

Ton nouvel album est-il né de ce voyage entre Paris et Dakhla ou est-ce l’inverse ?

 

Cet album est plutôt né de mes voyages au Maroc où j’ai monté un projet de gîtes à Dakhla qui est la ville la plus basse dans le Sahara Marocain. Je suis tombé amoureux de cet endroit où la mer rencontre le désert. C’est un endroit qui m’a vraiment purgé la tête. Ce lieu est encore hyper préservé. Il faut savoir qu’il y a 10 ans, ce n’était que de la piste, il n’y avait pas de routes pour y aller. J’y vais presque tous les deux mois et cette ville est en perpétuel changement. Et pour moi pouvoir passer du temps là-bas avec mes enfants est très important car ils sont à moitié Marocains.

 

Dirais-tu qu’il y a un équilibre entre ces deux cultures dans ton album ?

 

Parmi les musiciens, il y a Moussa Koïta qui est un guitariste Burkinabé et Guimba Kouyaté qui est l’un des plus grands guitaristes Maliens aujourd’hui et ils ont vraiment plus typé cet album. Nous avons beaucoup joué les chansons ensemble et il y a eu beaucoup d’impro aussi. Une chanson comme « Alia » qui retrace le parcours de ma mère, de ma femme et de ma fille ...finit par un grand passage musical qui retrace, les émotions que l’on peut avoir lors d’un accouchement.Nous n’avons rajouté de la musique Africaine sur mes chansons, tout s’est fait instinctivement et au feeling.

Retrouvailles avec Pep’s à l’occasion de la sortie de son nouvel album !

De quoi parles-tu sur ce disque ?

 

Je parle de mes voyages, de la naissance de mes enfants, des problèmes de couple, d’amour…Il y a toujours un peu de rêve, de métaphysique et de poésie dans mes chansons. Devenir papa a chamboulé ma vie et on retrouve toute cette émotion dans cet album. 

 

Qu’aimerais-tu que tes enfants te disent plus tard en découvrant les chansons composées pour eux ?

 

J’espère qu’ils seront émus et qu’ils me demanderont des explications car ces textes sont assez pointus. Jusqu’à présent, j’ai préservé mes enfants et ils ne rendent pas trop compte de ce qui a pu se passer au niveau musical avant même s’ils l’entrevoient par le biais de la reprise des Kids United ; cela leur permettra d’aller chercher ce que j’ai fait avant. J’espère qu’ils ressentiront l’amour que j’y ai mis et de la fierté. 

 

As-tu travaillé différemment de tes précédents disques pour « Paris-Dakhla » ?

Oui, j’ai passé six mois en studio avec Jean et il a fait venir pas mal de musiciens différents. De mon côté, j’ai changé d’équipe de musiciens et durant les différentes d’étapes de réalisation de cet album, il y a eu pas mal de grands chamboulements artistiques et personnels. Sur « Paris-Dakhla », il y a trois batteurs différents, le clavier Belge de Maurane avec qui j’avais déjà travaillé auparavant, trois guitaristes différents et même quatre avec moi. Comme pour le disque de Grand Ocean, nous étions tous dans la même pièce afin de garder un son chaud et quelque chose d’instinctif. Ce disque n’a pas été fait piste par piste comme les disques actuels ou avec des batteries électroniques. Jean Lamoot est un véritable sorcier du son et nous nous sommes amusés à travailler la matière.  Cet album s’est vraiment fait comme en salle de répétition quand tu es plus jeune sauf que Jean Lamoot était aux commandes et il a fait le liant entre tous les sons. Je voulais présenter un album qui ne vieillira pas.

Retrouvailles avec Pep’s à l’occasion de la sortie de son nouvel album !

Vas-tu défendre tes nouvelles chansons aussi bien en France qu’au Maroc ?

 

Je vais essayer, je voudrais défendre mes chansons en France, au Maroc, un peu partout en Afrique dont le Mali et au Québec également. 

 

Que t’a apporté humainement parlant ce voyage vers la ville du Sahara ?

 

C’est une belle question car il y a eu des chocs émotionnels de cultures. La culture des gens du Sahara n’est pas du tout la même que ceux du Maroc. Ne serait-ce que l’endroit en lui-même, ce désert qui rencontre la mer, c’est surpuissant ; au niveau énergétique, c’est quelque chose de spécial. Les gens du Sahara mettent plus de temps à t’accepter par rapport aux Marocains et cela m’a donc appris à être patient. Par ailleurs, cela m’a permis de retourner dans l’eau, de refaire du surf et j’en avais bien besoin. Après les grosses tournées, j’avais besoin de me défouler et de me vider la tête comme cela. 

 

Comment s’est faite la rencontre avec Sam Esteve le champion français de windsurf que l’on voit dans ton nouveau clip ?

La rencontre avec Sam s’est faite par hasard avec de la rigolade et de la musique et Sam est devenu un super pote. Je te dirais que c’est un surdoué et qu’il sera le futur champion du monde comme l’a été son père avant lui. Nous nous sommes rencontrés à West Point qui n’est pas loin de Dakhla. J’étais dans un café avec ma gratte et Sam était là avec des amis que je ne connaissais pas, ils se sont mis à notre table et nous avons sympathisé. Ce jour-là, ils ont quitté l’endroit où ils demeuraient et ils sont venus chez moi. Nous nous sommes revus et nous avons fait ces images dans le Sahara. Sam est également venu avec moi sur le Mont Blanc pour tourner des images avec Jonathan Charlet « Doud’s » champion du monde de freeride en snowboard qui est également un super ami à moi.

Retrouvailles avec Pep’s à l’occasion de la sortie de son nouvel album !

Recommencerais-tu l’aventure sur un autre continent ?

 

Ce serait génial et je dois t’avouer que j’ai toujours rêvé d’aller en Amérique du Sud. J’ai peut-être un projet au Brésil…Musicalement, je suis très proche de cette musique depuis mon enfance. Sur mes précédents albums à l’exception d’« Équilibre Sauvage », il y avait toujours un peu de Latin dans ma musique. 

 

Le projet Grand Ocean partagé avec Sweem aura-t-il une suite ?

 

Je pense et d’ailleurs, il y aura surement de nouvelles choses cette année. L’envie est là. De son côté, Clem a fait sa route, il vient de sortir son premier album et c’est super, c’est un gros bosseur et j’espère que ça va marcher pour lui car il le mérite. Nous avons vécu presque 24/24 ensemble pendant 3 ans et Clem est vraiment un frangin. Je pense qu’il y aura des rencontres Pep’s et Sweem avant Grand Ocean, des concerts et peut-être une sortie d’album mais il ne faut pas tout mélanger aussi sinon les gens ne s’y retrouveront. Clem est très exigeant et je dois dire que c’est la première fois que j’ai travaillé en totale fusion avec quelqu’un. Grand Ocean est à la croisée de ce que nous faisons et pour moi, c’est mon meilleur disque.

Commenter cet article