Rencontre avec le groupe Billet D’Humeur à l’occasion de la sortie de leur premier single !

Pouvez-vous présenter Billet D’Humeur à nos lecteurs ?

Brice : Billet D’Humeur est composé Davy qui est chanteur et choriste, Allan est chanteur et beatboxer, JB est le DJ du groupe et moi, je suis le chanteur principal et le parolier. Nous venons principalement de Seine-Et-Marne et nous avons rencontré sur notre route JB qui est parisien.

Comment s’est formé le groupe ?

Davy : Je me suis lié d’amitié avec Brice et Allan qui sont jumeaux du temps où nous faisions du foot ensemble. C’était notre première passion commune et nous chantions dans les vestiaires pour nous amuser. Au fur et à mesure, nous avons avancé dans notre projet musical et nous avons rencontré JB lors d’une scène parisienne. Avec les voix, les textes de Brice et l’apport électronique de JB, nous nous sommes dit que nous tenions un projet assez solide et que c’était le moment de faire de la musique notre métier.

Pourquoi avoir choisi de commencer dans le métro ?

JB : Notre toute première démarche a été d’écumer tous les bars de Paris afin de nous y produire. Le métro a été une idée d’Allan qui nous a dit que nous devrions passer les auditions pour devenir musiciens du métro. Au début, nous étions un peu frileux mais finalement, quand nous avons pris l’habitude d’y aller pour chanter, c’est devenu un peu comme une drogue car avec le public du métro, ça passe ou ça casse.

B : Au final, c’était comme une sorte de répétition à ciel ouvert où nous étions jugés très rapidement et cela nous a permis de voir l’impact de notre musique sur le public. Nous voulions savoir si nous étions faits pour cela et le métro a été un peu notre baromètre. Nous avons vu que cela marchait et du coup, nous avons continué.

Comment s’est passée votre signature en major ?

Allan : Nous n’avons pas vraiment signé en major mais nous sommes en édition chez Morgane Mucis Publishing/Universal Music et nous sommes produits par P-Box/Sony. Comme nous faisons beaucoup de scènes, c’est suite à l’une d’elles que notre éditeur est venu nous trouver et il nous a dit que nous étions un coup de cœur pour lui. Ça a bien matché entre nous, nous avons beaucoup discuté avant de signer et je vais te dire que ces grâces à des affinités et des rencontres qu’un tel projet a pu aboutir.

B : Un peu comme cette interview avec toi !

J : Que ce soit pour notre label ou notre tourneur, cela s’est fait de la même manière.

A : Nous avons eu cette chance de ne pas avoir à aller démarcher et que tout le monde vienne à nous. 

Comment présenteriez-vous Billet D’Humeur musicalement parlant ?

B : Pour nous, c’est de la Pop vocale Electro. Nos musiques ont une structure Pop mais elles sont pensées de prime abord par la voix. Nous les pensons vocalement avant de mettre légèrement de l’électronique dessus.

Qui a trouvé votre nom de groupe ?

D : A la base, nous nous appelions B.A.D.

B : En référence à Michael Jackson et à nos initiales.

D : C’est l’un de nos amis nous a dit que nos textes ressemblaient à des billets d’humeur et on a trouvé ça juste car les textes de Brice sont des points de vue et c’est ce que représente un billet d’humeur et c’est ce qui nous représentent nous autant dans les textes que dans la musicalité. Nous essayons de toucher les gens en traitant des sujets d’actualité.

De quoi parle « 24 Clara » votre premier single ?

D : Ce titre parle d’une relation amoureuse. Clara est une fille parfaite et un homme essaie de la séduire par tous les moyens mais il n’y arrive pas car Clara le rejette toujours.

B : Pour le titre, nous nous sommes amusés à utiliser la référence à 24 carats qui symbolise l’or parfait. Clara étant la femme parfaite, cela avait du sens. Dans cette chanson, Clara est une courtisane qui n’a pas envie d’être dans une relation.

Que pouvez-vous nous révéler sur « Hollywood » votre premier album ?

J : Il n’y a pas encore de date précise de sortie mais on pense que l’album sortira pour la rentrée. « 24 Clara » donne une image du groupe mais ce titre n’est pas le plus représentatif de notre premier album. Comme nous l’avons dit, nos textes sont des points de vue et nous ne nous appelons pas Billet D’Humeur pour rien et c’est quelque chose qui est beaucoup plus présent dans notre album. Nous allons parler du racisme, de la violence conjugale, de maladie, de la perte d’un être cher, de plein de sujets qui nous touchent vraiment.

B : Cet album a vraiment été insufflé par les femmes qui ont entouré nos vies. Il y a un message très présent dans ce disque et je dirais qu’il est presque féministe. Pour te citer des exemples, nous parlons notamment des femmes par qui nous avons été élèvés et également des violences conjugales dans un morceau et sur scène, nous interprétons une femme forte qui décide de partir ; c’est elle le sexe fort en fait et pour tout te dire, nous avions déjà envie de parler de ce sujet bien avant tout ce qui se passe politiquement actuellement. Avec Allan, nous avons eu la chance d’être élevés par des femmes fortes et nous voulions que cela soit apparent dans notre album.

Avez-vous déjà été contactés pour des collaborations ?

B : Nous avons eu la chance de participer à des ateliers d’écriture et nous avons trouvé l’envie de faire de la musique grâce à des artistes comme Gaël Faye.

D : Nous avons déjà eu quelques propositions notamment de remixes mais rien n’est encore fait. Pourquoi pas avoir des featurings dans l’album mais nous ne pouvons pas trop en dire pour l’instant.

A : Ça reste encore confidentiel.

Il me semble que vous vous êtes déjà produits sur la scène de l’Olympia ; pouvez-vous nous en dire plus ?

A : Dans le cadre des 20 ans des musiciens du métro, nous avons joué à l’Olympia. Nous étions cinq musiciens du métro choisis parmi une centaine dans un concours. Cela a été un long chemin avant d’arriver à l’Olympia mais ça a été quelque chose de dingue. Ce concert se jouait à guichet fermé, nous ouvrions le show et nous avons mis toute l’énergie qu’il fallait.

D : André Manoukian a présenté le groupe au public, nous étions les premiers à jouer et ça nous a mis un peu pression.

B : Ce qui est très bizarre à l’Olympia, c’est que tu vois tout le monde présent dans la salle et tu as l’impression que les spectateurs sont très proches de toi. C’est très intimidant.

J : La proximité avec le public est très impressionnante ; nous n’avions jamais vécu cette proximité-là dans une salle avec une telle capacité.

B : Tous les musiciens présents ont pu faire une sorte de bœuf final avec M et nous avons croisé Oxmo Puccino dans les backstages mais aussi Tété et Clément Verzi, c’était très instructif et nous ne remercierons jamais assez les musiciens du métro de nous avoir mis sur la scène de l’Olympia.

Du live est-il prévu dans les prochains mois ?

B : Oui ; le 08 juillet, nous allons nous produire à Saint-Péray pour la seconde édition du Crussol Festival créé par Zaz.

D : Nous fêterons notre release party le 11 octobre aux Étoiles et ce sera une date très importante pour nous.

B : Nous voulions une salle qui ressemble un peu à l’album. « Hollywood » parle d’étoiles et de rêves et cela reste cohérent par rapport au show que nous allons livrer ce soir-là. Nous avons plein d’idées, nous en parlons tout le temps et nous avons hâte.