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Rencontre avec Patson l’un des rois de l’humour doublement à l’affiche actuellement !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Fabrice Vallon

Photo Fabrice Vallon

Comment présenterais-tu Welcome A ST-Tropez, pièce dans laquelle tu joues et qui vient de commencer sa résidence au Palace ?

Pour moi, c’est une pièce de soleil. Quand on dit ST-Tropez, ce sont les vacances, la bonne humeur, la gaieté, la détente, c’est l’échange, le partage, l’amitié, c’est le brassage culturel. Tout le monde va là-bas pour s’amuser et oublier ses soucis. ST-Tropez, c’est la plage, ce sont les femmes, les hommes, c’est faîtes l’amour pas la guerre, ça représente vraiment l’amusement, ce sont des folies. C’est de l’humour comme le film Les Gendarmes à ST-Tropez, on rigole, on s’amuse. Welcome A ST-Tropez, c’est tout cela pour moi. Les gens qui viennent nous voir doivent se dire on y va et on va oublier nos soucis et on va s’éclater.

Quel serait ton résumé de l’histoire ?

C’est une leçon pour moi, les riches doivent partager, celui qui a une baguette en donne un bout à celui qui a faim. De nos jours, il n’y a plus de partage mais il faut penser aux autres. Cette pièce parle aussi de métissage, je suis le plus bronzé et pourtant je n’étais pas encore arrivé à ST-Tropez (rires). Il faut que l’on apprenne à tous vivre ensemble et en partageant. Dans la pièce, une riche propriétaire vivant à ST-Tropez invite dans sa villa pour quelques jours des gens qui n’ont rien. Il ne faut pas être égoïste et garder tout pour soi, il faut savoir regarder celui qui est à côté et voir ce dont il aurait besoin. Ce n’est pas un secret, celui qui a une Ferrari, ne partira pas avec à la fin de sa vie et il faut être moins dur vis-à-vis des autres, il faut savoir pardonner et accepter l’autre avec ses différences. Les racistes n’ont pas leur place. Il faut arriver à rire de ces différences !

Rencontre avec Patson l’un des rois de l’humour doublement à l’affiche actuellement !

Qui est ton personnage ?

Je joue le rôle d’Albert, je ne dirais pas que c’est un escroc mais c’est quelqu’un qui joue le beau gosse gentil, il rentre dans les soirées et il en profite pour se faire un carnet d’adresses et faire signer au passage des contrats. Il connait tout le monde, c’est le Don King du showbiz. Tout le monde l’accepte et tout le monde l’adore. Quand il n’est pas là, on le réclame (rires), on le kiffe, Albert est un frimeur. C’est un peu comme JR dans Dallas (rires), quand on le voit on le déteste mais quand il n’est pas là, on le veut. Ce rôle me fait beaucoup rire, je n’avais jamais fait de théâtre avant car je fais du stand up, cette expérience m’apporte beaucoup tout comme le fait de partager la scène avec des comédiens confirmés.

Que mettrais-tu en avant dans cette pièce ?

Je vais me répéter mais je mettrais en avant le fait de partager car nous vivons dans un monde où on ne sait plus où l’on va, il n’y a plus de respect, on est toujours en train de diviser pour mieux régner et on ne connait plus le béaba comme dire bonjour ou merci. Le monde s’ouvre avec Internet mais il est de moins en moins tolérant et généreux. Tout ceci est mis en lumière dans la pièce sous le ton de l’humour et sans juger personne.

Photo Cécile Rogue

Photo Cécile Rogue

Connaissais-tu les autres comédiens qui t’accompagnent ?

Connaitre non mais je les avais vus à la télévision, cette pièce nous rassemble et chacun y apporte sa petite touche.

Pas trop dur d’enchaîner Welcome et ton one baptisé Mon Nom Est Patson ?

Non pas du tout, mon spectacle se joue les mardis à 21h30 et les samedis à 18h au Théâtre Du Gymnase et Welcome du jeudi au samedi à 21h30 et le dimanche à 18h30 au Palace. Le samedi soir, je cours pour faire le spectacle mais j’aime la scène, j’aime rire et j’adore m’amuser. Welcome me donne des idées pour mon prochain spectacle car je suis en train de draguer un nouveau public que je n’ai pas forcément dans le stand up. Je suis en apprentissage au théâtre, j’apprends à écouter car dans le stand up je suis tout seul et le rire est immédiat alors qu’au théâtre, les gens sont dans l’écoute. C’est une expérience nouvelle pour moi, je me pose, je regarde, je corrige ma diction par exemple car dans le stand up, je vais très vite. C’est une très bonne école.

Rencontre avec Patson l’un des rois de l’humour doublement à l’affiche actuellement !

Comment définirais-tu ton one qui se joue au Théâtre Du Gymnase ?

Mon stand up est un missile, je vanne tout le monde et je rigole beaucoup ! Quand tu veux oublier tes soucis, tu viens me voir et tu repars le sourire aux lèvres. Blancs, noirs, chinois, tout le monde y passe. J’ai eu la chance d’avoir des parents adoptifs blancs, j’ai des enfants métissés et dans ma famille on est tellement métissés que pour moi le monde doit être celui du métissage. Mon Nom Est Patson, c’est le style Patson. J’ai apporté ma touche au stand up Français. Patson ne se définit pas, Patson est le beau gosse, Patson est le plus intelligent et le plus fort. Des gens peuvent dire que j’ai pris la grosse tête, je m’en moque, je m’amuse et j’adore la scène. On peut venir à mon spectacle et ne pas aimer, on ne peut pas plaire à tout le monde mais on ne peut pas dire que je suis un mauvais comédien ou que j’écris mal, je ne donne pas cette occasion aux gens. J’ai appris pour faire ce que je fais et j’aime ça et quand on est sur scène, il ne faut pas chercher à plaire au public, le plus important est de s’amuser et prendre du plaisir. Pour moi, Mon Nom Est Patson est mon meilleur spectacle.

Comment est-il né et quel type d’humour retrouve-t-on dedans ?

Ma stratégie d’écriture quand j’ai pris des cours au Canada a été de viser ma communauté dans mon premier spectacle, c’est la base, c’est un bon soubassement comme lorsque que tu veux construire une maison solide. Le deuxième était ouvert à tout ceux de l’immigration, les Portugais se retrouvaient beaucoup dans mon spectacle. Pour le troisième, j’ai pris l’aspect blanc et Français de mes parents adoptifs et j’ai tout mélangé. Le quatrième sera encore beaucoup plus ouvert…C’est ainsi que depuis dix ans, le public vient me voir tous les soirs, sans promo, sans TV, j’ai joué au Canada, en Guyane, aux Comores, en Afrique Noire, en Suisse et en Belgique. Les Gens se retrouvent dans mes spectacles et celui qui ne s’y retrouverait pas, c’est quelqu’un qui aurait dormi et on ne dort pas durant mes spectacles même en ayant pris des somnifères, Red Bull est là pour vous réveiller (rires). On ne peut pas dormir dans ma salle, il y a de la musique, ça danse, ça bouge, ça vanne, je suis une vraie mitraillette ! Jamel Debbouze disait que j’étais un feu d’artifice, ça pète de partout. J’adore faire rire et amuser les gens sans jamais vexer, blesser ou insulter.

Photo Thierry Plsessis

Photo Thierry Plsessis

Pour les lecteurs qui ne te connaîtraient pas encore, peux-tu nous dire comment ta carrière a débuté ?

Comment des lecteurs ne me connaîtraient pas, c’est qu’ils ne vivraient pas dans ce monde, des lecteurs qui ne me connaîtraient, il y aurait un souci, il faut qu’ils aillent à Conforama et qu’ils achètent une télévision ! (rires) Un lecteur qui ne me connait pas est comme un arbre sans racines. J’ai un BTS mécanique auto mais j’ai toujours amusé les gens et on m’a très tôt dit qu’il fallait que j’aille faire une école car j’avais un talent. Je faisais rire les gens dans le train ou dans le bus tout simplement pour le pas payer les transports. C’est en faisant rire dans un avion qu’une dame m’a dit qu’il fallait que je prenne des cours. J’ai commencé à en prendre au Point Virgule et au Bout avant d’aller au Canada. Quand je suis revenu, j’étais un missile, j’ai joué mon premier spectacle et j’ai cartonné. Jamel Debbouze a entendu parler de moi et il m’a dit qu’il me voulait dans son projet Le Jamel Comedy Club, j’ai fait deux premières parties de ses spectacles, j’ai foutu la merde et il a dit ce mec là est un fou et comme il cherchait un fou pour tenir d’autres fous, c’est ainsi que je suis rentré dans le Jamel Comedy Club et j’y suis resté quatre ans. J’aime les défis, j’ai fait de la musique, je viens de tourner un film avec le réalisateur du film Mais Qu’Est-Ce Qu’On A Fait Au Bon Dieu ?, j’ai mon école de théâtre…Je m’amuse tout le temps, j’aime donner aux autres et partager notamment dans une association.

Qu’est ce que l’émission Yes Papa C Kdo ?

C’est une émission de fous, c’est une émission de folie où l'on joue aux cons, on fait n’importe quoi pour que les gens oublient leurs soucis. Plus les gens rigolent, plus les gens s’amusent, plus ils les oublient. Mon émission est écoutée même dans les hôpitaux et dans les prisons. Il n’y a ni queue ni tête dans cette émission mais on soigne, on fait du bien. Plus on dit n’importe quoi, plus les gens écoutent. On a reçu des artistes Africains comme Alpha Blondy, Manu Dibango, Tiken Jah Fakoly, des rappeurs comme Sexion D’Assaut, Rohff, on a eu Emmanuel Petit, Kassav’, des pianistes… Cela fait bientôt dix ans que Yes Papa C Kdo existe. Ce côté sérieux, ça gonfle et je pense que c’est pour cela que l’émission plait autant. Nana Mouskouri nous a même appelé une fois pour nous dire qu’elle écoutait l’émission, ça me fait très plaisir tout ceci. On touche tous les corps de métier et toutes les couches sociales et c’est ça qui est magique !

Photo Fabrice Vallon

Photo Fabrice Vallon

Il me semble que tu es impliqué dans des actions caritatives, peux-tu nous en dire plus ?

J’ai crée une association qui s’appelle Micro D’Or en 1996, je n’ai pas attendu d’être comédien, j’ai toujours voulu aider les gens car on m’a aidé à un moment dans ma vie et pour moi, c’est tout à fait normal de donner aux autres. On en revient toujours à l’échange et au partage. Mon association est allé en Afrique dans les écoles et dans les orphelinats et c’est mon public qui m’aide dans ces actions, on récole des vêtements, des livres, des couvertures… On part dans les campagnes avec des jeunes de banlieues aider des paysans, je donne des cours de théâtre pour aider des jeunes à sortir de la cité…On n’est pas là que pour aider les noirs et les Arabes, on aide tout le monde.

Tu as gouté à la chanson également, qu’est ce que tu n’as pas encore tenté et que tu voudrais expérimenter prochainement ?

Je viens de commencer au cinéma tout comme le théâtre, j’ai essayé la chanson, ça a marché, le stand up également…Qu’est ce que je n’ai pas encore goûté ? Je crois que c’est la politique (rires). Je ferais un bon politicien car je parle facilement et puis les politiciens sont comiques, étant comique, il faudrait que je sois politicien. Par contre, moi je suis comique mais drôle (rires), souvent les politiciens ne sont pas drôles, c’est ça qui est con. Peut-être à la fin de ma carrière quand je trouverais que mes vannes ne passent plus, je deviendrais politicien.

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