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Retrouvailles avec Pascal Bolantin au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de « Lucioles » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Orlane Paquet

(c) Orlane Paquet

Tu as sorti deux albums autoproduits en 2008 et 2010, pourquoi as-tu mis autant de temps pour revenir à la musique avec « Lucioles » ?

Je ne suis pas vraiment parti de la musique durant toutes ces années, je me suis juste éloigné des studios d’enregistrement car je suis super exigeant avec ce que j’écris et tant que je n’ai pas rodé mes chansons sur scène, je ne les enregistre pas. Je veux être sûr de toutes les notes, toutes les tonalités, tous les mots et en cela, le live permet de « rectifier le tir ». J’ai commencé à écrire les chansons qui composent « Lucioles » il y a longtemps, parallèlement à ma carrière dans le milieu du théâtre musical et dans l’événementiel. Mon parcours est un peu atypique car je n’ai jamais laissé tomber la musique, loin de là, et même si j’avais fait du théâtre pur à mes débuts, ensuite, à partir de mes deux premiers albums, dès que j’étais sur les planches, c’était toujours dans des projets qui étaient musicaux, même mon one-man show. J’ai aussi chanté sur un album de standards français sorti au Japon.

Musicalement, cet EP est très différent de ce que tu faisais auparavant, comment l’expliquerais-tu ? Cela viendrait-il d’une certaine maturité artistique ?

Je suis allé de plus en plus dans quelque chose de premier degré et de sérieux ; on peut dire effectivement que c’est un peu l’album de la maturité ; maturité artistique et humaine car l’un ne va pas sans l’autre. Auparavant, je m’exprimais de manière humoristique, avec de l’autodérision. Je pense que le fond demeure le même, car les thématiques sont finalement les mêmes, mais la forme a totalement changé. Aujourd’hui, j’ai envie de dire des choses qui apportent un peu de lumière aux gens. Plutôt que de chanter les peines et les épreuves, j’avais à cœur de chanter le positif que nous avons en commun.

Serait-ce la pandémie qui t’a permis de sauter le pas de nouveau ?

Oui, il y a de cela. Durant cette période, j’ai pu achever ces chansons car, comme tout le monde, je n’ai pas pu travailler durant quelque temps. Cette pandémie m’a fait réfléchir ; nous étions tous dans des questionnements essentiels, je pense ; et cela m’a conforté dans l’idée de faire du premier degré. J’avais commencé à roder certaines de ces chansons en concert à la rentrée 2019 mais j’en ai aussi écrit quelques unes pendant la pandémie, ce qui m’a permis de finaliser ce qui aura donc été un long cheminement.

(c) Orlane Paquet

(c) Orlane Paquet

Comment décrirais-tu l’univers de ton disque ?

Positif, lumineux, victorieux dans le sens de dépasser les épreuves et les difficultés, authentique, sensible, très sincère et humain.

De quoi parles-tu sur ce mini-album ?

Je parle de l’importance de ce qui est intime, de nouveau départ, de renaissance, aussi bien d’un point vue personnel que collectif, « Norouz » par exemple parle du peuple Kurde, j’aborde également la foi mais pas au sens religieux, je parle du fait de choisir son chemin et d’être à l’écoute de ses besoins intérieurs.

Peux-tu nous parler de la mise en images d’ « Elle » ?

Le but était d’illustrer le fait que la musique me porte et qu’elle me fait voyager. Je voulais que ce clip soit très cinématographique. En amoureux des belles lumières naturelles, je ne voulais pas tourner cette vidéo en studio, j’avais à cœur d’être en extérieur, dans de très beaux décors. Nous avons tourné ce clip avec Vincent Cerda entre Paris et Nîmes, où il a grandi. Dans ce clip, il y a des images volontairement « carte postale » de Paris car cela fait toujours du bien, tout le monde adore ça, je pense, et d’autant plus à l’étranger, où j’ai quelques contacts, notamment au Japon, aux États-Unis et au Brésil, des pays où j’ai travaillé ou vécu. J’ai choisi Paris comme emblème de la vie urbaine car, comme beaucoup de gens, je travaille et je vis en ville, mais ensuite, dès le premier refrain, on s’envole pour se retrouver sur une plage sauvage, qui se situe au Grau-du-Roi, vers Montpellier. Nous avons filmé les autres séquences dans les superbes paysages des Gorges du Gardon, vers Nîmes.

(c) Orlane Paquet

(c) Orlane Paquet

Cette chanson, qui est le premier extrait de « Lucioles », est-elle à double sens ? Qui est cette Elle ?

Cette Elle pourrait être plein de choses, par exemple l’amour, la liberté, l’âme, mais je l’ai pensée comme étant la musique car c’est elle qui me porte, me libère et m’aide à avancer dans la vie. J’ai fait en sorte que cela reste assez ouvert dans les paroles, pour que les auditeurs puissent y voir ce qu’ils souhaitent.

Que représentent ces lucioles qui donnent son nom à ton disque ?

Pour moi, les Lucioles sont les gens qui essaient de transmettre des choses positives, que ce soit dans leurs paroles ou dans leurs actions. Ce sont des rayons de soleil et, quand on pense à eux, on a un sourire sur le visage. Ces Lucioles ne sont pas uniquement des personnes, elles représentent également la partie de nous qui est lumineuse. J’ai hâte de chanter cette chanson-là en concert car ces Lucioles symbolisent ce qu’il y a de beau dans chaque personne, ce qui peut justement se mettre à briller, parfois à l’unisson, par exemple dans des rassemblements où on vibre ensemble autour de quelque chose qu’on aime.

La pochette de « Lucioles » ainsi que les photos qui illustrent le livret de ton CD sont très nature, est-ce parce que c’est quelque chose d’essentiel à ton inspiration ?

La nature est effectivement quelque chose d’essentiel à mon inspiration et à ma vie. Dans cet EP, il n’y a pas de chansons qui en parlent directement car je voulais présenter un disque cohérent, autour de ce que sont pour moi les « Lucioles », mais j’ai déjà écrit d’autres titres qui chantent la nature. Pendant des années, j’ai speedé comme un fou sans quitter la ville ; et je continue, forcément, car notre métier se passe plus facilement en ville, et il n’est pas de tout repos, mais dès que j’arrivais à m’éclipser un peu dans la nature, je me disais qu’il fallait que ça fasse partie de mon quotidien beaucoup plus souvent. Le rythme est différent, ça me calme, ça m’apaise. On a besoin de nature et de se reconnecter aux saisons. De plus en plus, je m’échappe dans la nature mais je n’ai pas eu cette chance durant les confinements puisque j’habite Paris. A terme, j’aimerais vivre à moitié en ville et à moitié dans la nature.

(c) Orlane Paquet

(c) Orlane Paquet

Toi qui t’es déjà exprimé sur scène en France et à l’étranger ainsi qu’au théâtre, vas-tu présenter « Lucioles » au public ? Peut-être dans des lieux intimistes ?

Oui, bien sûr, et je pense que cela s’y prête. Il y a un côté « cœur à cœur » dans ce disque, c’est d’ailleurs le titre d’une des chansons. J’ai envie de parler aux gens les yeux dans les yeux et de leur chanter des choses de façon intime. Pour ce disque, j’avais beaucoup de chansons douces, de type ballade, donc j’en ai retenues certaines, que j’ai voulu équilibrer avec des morceaux plus rythmés car j’ai envie que ce soit nuancé sur scène, même si je sais, pour les avoir déjà testées en public, que les chansons les plus intimistes sont souvent celles qui prennent le plus aux tripes. Le live est en train de se monter, je suis en train d’étoffer un peu la formation… Je peux jouer seul en piano-voix, bien sûr, et c’est une formule que j’aime, mais j’ai hâte d’essayer cette autre option où je serai accompagné au moins d’un guitariste et, si possible, d’un percussionniste.

Les six chansons de « Lucioles » t’ont-elles donné envie d’en proposer plus encore sur un album ou un second EP ?

Bien sûr, d’autant plus que je n’arrête jamais d’écrire ! Mais pour l’instant, je ne saurais dire si ce sera un autre EP ou un album… La musique a tellement changé avec le numérique qu’aujourd’hui, il n’y a pas d’obligation. En tout cas, j’ai déjà de la matière. Sur scène, je chante beaucoup plus que ces six chansons, j’ai d’autres morceaux inédits qui me tiennent à cœur, dont un sur la différence, notamment, et deux chansons d’amour, que j’aimerais vraiment enregistrer. Actuellement, je peaufine aussi deux morceaux plus up-tempo, ce qui n’est jamais facile quand on chante en français !

Retrouvailles avec Pascal Bolantin au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de « Lucioles » !
https://www.facebook.com/pascalbolantinofficiel
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