Retrouvailles avec Estelle Valensuela au Studio Luna Rossa entre bilan et projets à venir !

« Droit Devant » est sorti il y a trois ans maintenant, quel regard as-tu sur ce disque aujourd’hui ?

C’est une très belle question ! « Droit Devant » reste un premier album avec toute la fragilité et la sincérité que cela implique. Fragilité car on sent bien que c’est un premier disque et que l’on a peut-être approché le process d’une manière un peu trop scolaire. C’était un album qui correspondait à la musique avec laquelle j’ai grandi ; ce disque rendait hommage à ces années-là et à mes premières armes dans la musique. Pour moi, c’était un passage obligé. Je voulais commencer par le commencement. Même si c’était avec la fragilité humaine des premières fois, j’ai quand même livré ce que j’étais au fond de moi.

Que t’a permis ce premier album ?

Ce premier album m’a permis de vraiment commencer à mettre les pieds dans le milieu artistique, de contacter des professionnels, des labels, des médias afin de les interpeller pour leur montrer que j’étais une artiste même débutante. Grâce à ce disque, j’ai pu faire mes premières interviews télé, radio, papier et web. J’ai pu me produire un petit peu sur scène mais pas autant que je l’aurais souhaité car après, il y a eu rapidement le COVID.

Tu as dévoilé « Je N’Attends De Nous » à l’automne dernier, ce morceau donne-t-il la direction musicale de ton second disque ?

Tout à fait, ce titre fait la transition entre le premier album et le second qui arrive dans le sens où ce deuxième disque sera plus contemporain, plus Pop-Electro avec des sons plus modernes. Pour « Je N’Attends De Nous », j’ai voulu travailler avec Pierre Guiberteau un jeune producteur basé à Paris après avoir écouté ce qu’il faisait avec son projet Avanae. C’était un son que j’avais envie d’accoler à un joli texte.

Comment est née cette collaboration avec Pierre qui a composé la musique de « Je N’Attends De Nous » ?

J’ai découvert Pierre sur Internet aussi en lisant l’un de tes articles. Quand je lis quelque chose qui me parle, je vais écouter ce que l’artiste fait et si les deux concordent, je suis attirée assez rapidement. J’ai contacté Pierre tout naturellement et je lui ai proposé ce texte qui ; pour la première fois ; n’a pas été écrit par mes soins. Pour une fois, j’ai eu envie de chanter les paroles d’un autre auteur afin de connaître l’expérience en tant que chanteuse de n’être qu’interprète. J’ai demandé à Pierre si ce texte l’inspirait, je lui ai parlé de ce que je voyais moi, il m’a proposé quelque chose qui a bien marché dès le départ. Ça a été une vraie collaboration. Nous nous sommes rencontrés à Paris autour d’un café une première fois et ensuite, je suis revenue dans son studio.

Comme Pierre/Avanae est réputé dans le milieu de l’Electro/House te verrais-tu lui confier certains titres de ton album pour qu’il les remixe ?

Pourquoi pas ! Je n’y avais pas pensé mais c’est une très bonne idée pour la suite et ça bouclerait la boucle que nous avons commencée l’année dernière.

Tu n’as pas proposé de nouveau titre depuis…serait-ce parce que tu explores toujours de nouvelles voies pour ton prochain disque ?

Non, c’est parce qu’en fait, je terminais mon prochain disque ! Effectivement, j’ai sorti ce single il y a un an, c’était un avant-goût de ce qui va arriver mais j’attendais d’avoir terminer l’entièreté avant de proposer un nouveau titre d’ici la fin de l’année.

Ce second album sera-t-il dans la continuité de son prédécesseur au niveau de l’atmosphère ?

Il y a aura peut-être un peu plus de contraste sur ce second disque par rapport à « Droit Devant » que ce soit en termes de musiques ou de textes. Je vais me laisser aller à des choses plus nerveuses, plus affirmées.

Vas-tu chanter uniquement en français sur ce second disque ?

Non, on retrouvera encore trois langues sur ce disque mais bien sûr, le français reste ma langue maternelle. J’ai écrit tous mes textes en français et pour ceux en allemand et en anglais, j’ai travaillé avec des artistes germanophones et anglophones.

Ton écriture et les thèmes que tu vas aborder ont-ils évolués depuis « Droit Devant » ?

Les thèmes de mes chansons vont toujours tourner autour des sentiments. Je vais parler d’amour sous différentes formes notamment d’amour perdu, d’amour qui manque ; surtout durant la période du COVID où certains couples ne pouvaient pas se voir ; d’amour qui n’est plus, d’amour que l’on veut retrouver et d’amour charnel.

Comme beaucoup d’artistes, as-tu été inspirée par la situation actuelle liée à la pandémie ?

Oui même si durant les deux premiers mois de confinement, je me suis demandée si j’allais continuer à avoir cette créativité artistique et finalement, c’est revenu. Comme cet album a été construit pendant cette période de confinements et de pandémie, cela me paraissait essentiel de livrer une chanson sur ce que nous avons tous vécu d’une manière ou d’autre car chacun l’a vécu à sa façon.

Les divers confinements t’ont-ils donné l’occasion de tisser un lien encore plus fort avec ton public via les réseaux sociaux ?

Je vais répondre non car je ne me suis pas laissée aller à faire des lives. En soi, je n’ai pas trouvé que c’était une mauvaise idée mais je suis quelqu’un qui préfère présenter quelque chose de travaillé et je n’avais pas envie de me livrer sur les réseaux sociaux dans mon salon en faisant une jam. En revanche, j’ai continué à développer mes réseaux sociaux de manière différente en échangeant avec les personnes qui me suivent.

Quels sont tes prochains projets ?

D’ici la fin de l’année, un single sortira mais pour l’instant, nous n’avons pas encore décidé lequel ce sera et nous prévoyons de dévoiler l’album au printemps 2022. A partir de cet album, l’idée serait de présenter un piano-voix sur scène ; quelque chose d’épuré pour revenir toucher le cœur des gens que l’on n’a pas vus depuis plus d’un an et demi et être au plus proche d’eux.