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Rencontre avec Verdée lors de son récent concert aux Trois Baudets !

Publié le par Steph Musicnation

©Olivier Amsellem

©Olivier Amsellem

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis Verdée, je joue des claviers, je compose mes musiques et j’écris les paroles de mes chansons avec Édouard Perarnaud. Quand on prend en mains un projet musical, il faut savoir tout faire car c’est une petite entreprise. Par le biais de ma musique, je voudrais sensibiliser les gens à autre chose de plus large et peut-être leur faire prendre conscience de ce qui se passe en ce moment. Je me suis donné la mission de véhiculer un message à travers mon projet musical afin que les gens se questionnent sur leur environnement pour que l’on puisse avoir ensemble des pistes de réflexions.

D’où vient ton pseudo ?

Dès le nom, je voulais que ce soit une évocation poétique du projet et c’est pour cela que je l’ai baptisé Verdée où il y a le vert, le véridique, le vrai, la nouvelle naissance…Ce nom est sorti comme cela comme quand on choisit le nom d’un enfant et il s’est imposé de lui-même. La terminaison en ée était voulue car je souhaitais que ce soit une femme et comme je suis très attachée à la chanson française de l’époque, ça me renvoyait à des prénoms comme Renée, Aimée, des prénoms un peu retro.

Pourquoi n’as-tu pas débuté ton aventure discographique plus tôt car le potentiel est plus qu’évident ?

Sacrée question ! Je ne sais pas si c’est de là où je viens, de mon éducation ou de mon parcours mais j’ai fait des études pour être avocate ; j’ai fait un DEA de droit ; et ce n’est pas que je n’avais pas confiance en moi mais je faisais de la musique à côté sans me dire que j’allais me lancer et puis, je suis partie aux États-Unis afin de faire un Master en droit à New-York et finalement, durant un an, je n’ai fait que de la musique. En rentrant, je me suis dit qu’il fallait que je m’écoute mais j’avais peur et je n’y suis pas allée comme ça. Ma très belle rencontre avec Édouard Perarnaud qui est mon mari a été le déclic car c’est lui qui m’a dit que si je ne le faisais pas maintenant, je ne le ferais jamais. Au début, j’ai commencé en chantant des réinterprétations dans des clubs de Jazz et ensuite, nous avons commencé à écrire nos premières compositions. Avant Verdée, il y a eu Katia Goldmann et Lui mais nous avons arrêté le projet à la suite de soucis personnels. On a failli s’arrêter réellement mais j’avais vraiment des choses à dire et c’est aussi pour cela que Verdée est née avec cette conscience et ces sujets plus profonds, très personnels et en même temps très ancrés sur ce qui se passe. D’un côté, ça nous a ralentis mais de l’autre, ça nous a permis d’aller plus vite sur ce que l’on avait vraiment à dire.

©Olivier Amsellem

©Olivier Amsellem

Comment décrirais-tu ton univers ?

Personnel, engagé ; non pas au sens politique du terme mais du citoyen qui prend la parole et qui dit ce qu’il entend ; poétique et qui se veut vraiment proche des gens.

Musicalement parlant où situerais-tu Verdée ?

Je fais de la chanson française à texte et ma musique est plutôt Pop avec des touches d’Electro car j’utilise des machines, des samples et des boucles. Il y a un côté organique car je sample mes végétaux. Durant un an et demi, pendant la composition de l’album, j’ai cherché des sons dans tous les sens, j’ai gratté, j’ai frotté et j’ai constitué une véritable banque de sons afin qu’il y ait une véritable texture sonore sur mon album. Je sais qu’il y a quelques années, Björk avait fait quelque chose dans ce sens mais évidemment, je fais tout de manière très artisanale et je ne suis donc pas du tout dans des productions aussi poussées. En ce qui concerne les textes, j’adorerais me dire que je suis dans la lignée de Dominique A mais c’est aussi parce que j’ai travaillé avec son ingé son. J’espère m’être inspirée des grands de la chanson française sans pour autant avoir fait exprès.

Quels thèmes abordes-tu sur « Dans Nos Pas » ?

Je parle d’amour, de quête, de réflexions sur ce qui nous entoure ; j’aborde le nucléaire, le transhumanisme, il y a beaucoup de questionnements sur cet album. Par exemple, « Le Cœur Et La Sève » qui est une chanson très personnelle parle du fait d’avoir réussi à partir de la grande ville afin d’essayer de se rapprocher de la nature et de ce qui nous entoure. Ce premier album parle d’amour et de la nature au sens large du terme car je parle de l’humain et tous les thèmes se rejoignent.

Où puises-tu ton inspiration ?

La nature, l’actualité, la planète, les rencontres, notre vie tout en faisant en sorte que les choses soient dites de manière universelle…La poésie dans Verdée vient d’Edouard car c’est lui qui a vraiment une plume. Nous faisons beaucoup de randonnées et nous nous inspirons des sons et en nous reconnectant à la nature dans le calme et le silence. Je pense déjà à la suite et il y aura des chansons sur le trop vite et le trop tout.

Rencontre avec Verdée lors de son récent concert aux Trois Baudets !

Selon toi, que faudrait-il retenir sur ce premier disque ?

J’ai envie de dire l’élan et on retrouve d’ailleurs cette symbolique sur la pochette de « Dans Nos Pas » qui illustre un signal de détresse mais également de ralliement. C’est un élan, un appel. 

Qui sont tes artistes de référence ?

Aznavour, Brel, Nougaro, Barbara, Dominique A, Noir Désir, Radiohead, beaucoup de Jazz et plus jeune, j’écoutais beaucoup d’artistes Soul de la Motown.

Aimerais-tu mettre ta créativité artistique au service du théâtre et/ou du cinéma ?

C’est incroyable, ta question me touche vraiment car ça cogite beaucoup et j’ai très envie de mélanger mon approche à l’avenir. J’aimerais beaucoup intégrer la danse à mon projet musical. En ce qui concerne le théâtre et le cinéma, j’adorerais mais un peu comme la musique il y a quelques années, je n’oserais pas tout de suite…Peut-être que si quelqu’un m’appelle, j’irais dans cette direction. En tout cas, j’ai envie de pousser plus loin le travail que nous avons fait sur les clips. J’ai mis du temps à sortir ce projet mais j’espère qu’il sera durable.

Rencontre avec Verdée lors de son récent concert aux Trois Baudets !

Peux-tu nous présenter tes ballades musicales ?

C’est un nouveau concept qui débutera au printemps. Je vais embarquer les gens avec moi pendant un peu plus d’une heure pour une déambulation poétique et musicale. J’aurai avec moi un petit clavier à piles et mon sampler et je jouerai en acoustique. Je vais demander aux gens de ramasser ce qu’ils trouvent de végétal ou de minéral et avec cette matière, je créerai des textures sonores et j’interpréterai les titres de l’album autrement. C’est une autre façon très agréable d’envisager le rapport avec les spectateurs. On pourrait presque dire que cela fait partie des arts de la rue. Ces ballades musicales devraient se faire à raison d’une par mois dans les parcs à Paris et nous commençons déjà à avoir des dates en province. Ces ballades réinspirent pour la suite ! On est très à nu mais c’est très intéressant de tout débrancher d’un coup et j’ai l’impression de connaitre les gens à la sortie.

Quels sont tes prochains projets ?

Plusieurs clips sont en préparation dont un qui illustrera « Le Cœur Et La Sève » ; nous sommes sur les scénarios, c’est très excitant mais ça prend du temps car je ne veux pas faire un clip pour faire un clip. Nous avons déjà des idées pour un prochain album mais auparavant, il devrait y avoir une date de concert à Paris au début de l’été et j’aimerais beaucoup proposer une dynamique autour de ce que l’on écoute, mange, boit et vit car pour moi, c’est un tout. J’aimerais que via la musique, on puisse rencontrer des producteurs ou manger autre chose et dans l’autre sens, les gens pourraient se rendre dans un endroit pour manger et découvrir de la musique qui pourrait résonner en eux. Peut-être rencontrer également des artistes plasticiens et proposer une rencontre entre matières et odeurs, quelque chose autour des sens en tout cas…Je crois vraiment aux rencontres et je pense qu’elles vont créer quelque chose de nouveau.

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