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Rencontre avec le groupe Hoax Paradise à l’occasion de la parution de « Well, Nobody’s Perfect » !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec le groupe Hoax Paradise à l’occasion de la parution de « Well, Nobody’s Perfect » !

Pouvez-vous présenter Hoax Paradise à nos lecteurs ?

 

Jc : Je suis bassiste dans Hoax Paradise et nous faisons de l’Indie Rock. Le groupe tel qu’il est actuellement s’est fondé en 2017 et c’est à cette époque-là que nous avons composé notre EP « Well, Nobody’s Perfect » qui est sorti récemment.

 

Thibaud : Dans le groupe, Barron joue la batterie, Laura est chanteuse et occasionnellement guitariste aussi et moi-même, je suis guitariste.

 

Comment s’est monté le groupe ?

 

Laura : Le groupe s’est formé grâce à des rencontres ; que j’appellerais ; de karma. Je connais Barron de mes 12/13 ans car nous étions dans la même école de musique. Je l’ai perdu de vue car il est parti vivre à Toronto et 10 ans plus tard je l’ai croisé par hasard sur la ligne 14 et je lui ai demandé s’il faisait toujours de la musique car nous recherchions un batteur. J’avais rencontré JC sur un précédent projet et Thibaud grâce à un ami en commun que je n’avais pas vu depuis des années.

 

T : Pendant longtemps, j’ai joué de la musique avec cet ami que Laura n’avait pas revu depuis le collège. Quand le groupe cherchait un guitariste, Laura a demandé à tous ses contacts même les plus improbables dont Malik.

 

L : Nous travaillons beaucoup par intuition et avec le cœur. Quand j’ai vu Thibaud pour la première fois, nous sommes allés prendre un verre et nous sommes restés ensemble durant 3 ou 4 heures alors que les autres rencontres avaient duré 30 minutes. Quand je suis rentrée, j’ai appelé les garçons et je leur ai dit que j’avais trouvé notre guitariste.

 

Qu’est-ce que chacun y apporte ?

 

Jc : Nous sommes vraiment quatre piliers et avons quatre personnalités très différentes. Laura par exemple c’est l’impatiente du groupe et aussi la plus soucieuse de notre bien-être à tous.

 

L : Nous n’avons pas du tout les mêmes influences musicales ni les mêmes caractères ni les mêmes cultures et nous en rigolons très souvent entre nous. Comme je suis hyper impatiente, j’aime faire les choses vite et parfois trop et Thibaud apporte un côté très chill là-dedans. Nous avons des personnalités opposées mais elles s’accordent. Ce mixe-là forme le groupe. Il y a quelque chose de chimérique.

 

Jc : Nous sommes une pub Benetton à nous quatre (rires).

 

T : Et Barron c’est notre ovni, il nous sort des tirades venues de nulle part et cela nous soulage bien souvent.

(c) Alex Cbsi

(c) Alex Cbsi

Saviez-vous dès le début quelle direction musicale vous alliez emprunter ?

 

 L : Tout s’est fait de manière naturelle et organique. Il y a eu une phase de (re)découverte de chacun et puis, nous avons commencé à nous entendre et à jouer ensemble.

Jc : Nous voulions aller vers un Rock qui ne regarde pas vers le passé et sa tradition Blues, on avait une volonté de modernité, comme beaucoup, et de proposer quelque chose de frais dans le paysage du rock moderne. Pour ce qui est de notre pâte Indie, cela s’est fait naturellement et elle se cristallise dans notre utilisation d’influences variées et larges que chacun de nous insuffle dans le projet, allant de la Pop à la musique urbaine.

Le titre de votre EP fait-il référence à votre devise dans la vie ?

 

L : Oui, c’est un peu ça.

 

T : C’est chiant, la perfection dans la vie. Comme on dit : à l’impossible, nul n’est tenu. Personne n’est parfait. Ça met tout le monde à l’aise.

 

L : Dans n’importe quel projet, je pense qu’il faut toujours avoir l’intelligence de prendre du recul sur les choses et de se dire que si ce n’est pas parfait, ce n’est pas grave. Pour moi, l’imperfection est constituée d’impuretés et c’est ce qui fait l’originalité de la chose. Cet EP est constitué de vraies réflexions là-dessus. Le titre de notre EP vient également du film « Certains L’Aiment Chaud ». Nous ne cherchons pas la perfection car le plus important, c’est d’être heureux et de s’aimer.

 

Jc : Et de se dire que rien ni personne n’est parfait, du point de vue de la psychologie, c’est aussi le passage à l’âge adulte. Lorsqu’on abandonne notre juge interne, celui qui nous dit “tu n’es pas parfait”, c’est à ce moment là que l’on peut se réaliser pleinement.

 

De quoi parlent les morceaux de cet EP ?

 

L : Dans « Les Garçons », je dis que je vais pécho tout le monde, sans aucune barrière, j’aime juste la personne en face de moi car je pense qu’il faut juste que nous nous kiffions sans mettre les gens dans des cases. Le plus important à notre époque c‘est de s’aimer. « Cry Baby » parle d’une déception amoureuse qui se termine mal car encore une fois, personne n’est parfait. « Sober » parle d’une personne qui va mal et qui continue de sombrer dans ses démons, cette personne que l’on a envie de secouer pour qu’elle se relève. Ce morceau c’est une ode à aller de l’avant. « Ground Control » est une réflexion sur les problèmes dont nous sommes conscients en 2019. C’est une sorte de fuite en avant, le syndrome du Titanic : alors que le bateau fonce sur l’iceberg, tout le monde danse et fait la fête. Et « I Don’t Care » est un titre qui parle de sexe et nous avons eu envie de l’enregistrer de manière douce afin d’illustrer la dualité et l’ambivalence que nous essayons de porter dans Hoax Paradise.

 

Jc : Ce titre est notre plus gros hoax dans cet EP !

Rencontre avec le groupe Hoax Paradise à l’occasion de la parution de « Well, Nobody’s Perfect » !

Avez-vous pensé au français ?

 

  L : Énormément de gens nous ont dit de chanter dans notre langue mais le passage à l’écriture en français prend du temps pour que ce soit qualitatif. A vrai dire, je suis quelqu’un de très timide et j’adore écrire en anglais.

 

 Pourquoi le titre « Les Garçons » a-t-il bénéficié de deux clips différents ?

 

Jc : Vu que dans ce titre on parle de liberté sexuelle et de liberté de choix sans jugement ça faisait sens pour nous de laisser le choix au spectateur de ce qu’il voulait voir. Homme, Femme, les deux, à vous de choisir ! Alors on s’est lancé le pari de faire non pas un mais deux clips pour ce titre. Le tournage s’est fait en une seule journée avec les 19 figurants. C’était sport, intense et riche en émotions !

 

Quel mot chacun me donnerait-il pour résumer ce que « Well, Nobody’s Perfect » signifie pour lui ?

 

T : Rencontre.

Jc : Alchimie.

L : Humain.

Rencontre avec le groupe Hoax Paradise à l’occasion de la parution de « Well, Nobody’s Perfect » !

Pouvez-vous nous parler de KAO?

 

 Jc : Nous avons fondé KAO l’année dernière, c’est notre média de cultures émergentes et ça a été un peu un pari pour nous.

 

T : Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait plein de gens ultra talentueux autour de nous mais qui n’avaient pas forcément le réseau et d’appui de la part des médias. Nous nous sommes dit pourquoi ne pas créer ce réseau car nous étions nous-mêmes dans la même problématique. C’est un peu comme les gens qui fondent leur propre label et qui comprennent les choses ensuite. En tant que groupe, nous sommes souvent demande de ce que peuvent nous apporter les médias et là, c’était l’occasion de changer cette dynamique et de nous, proposer.

 

Jc : L’idée était de fédérer et d’aider avec bienveillance. KAO est notre pierre à l’édifice pour faire avancer tout le monde avec nous.

 

L : Le premier numéro est sorti en mars 2018 et depuis, il s’est passé énormément de choses. Nous avons tous lâché nos tafs pour nous consacrer à KAO qui a créé tellement de choses en plus entre nous. Nous avons des locaux, nous venons d’accueillir deux stagiaires, nous faisons des soirées, nous sommes partenaires de soirées de labels… c’est assez fou ce que ce projet devient.

 

Jc : Nous étions récemment au Printemps de Bourges en tant que média accrédité et nous y avons joué également avec Hoax Paradise. C’était génial d’être présent sur le festival avec cette double casquette de groupe-média.

 

L : Les deux projets se répondent vraiment et grâce à KAO, nous apprenons énormément de choses sur les métiers de la musique.

 

Quels sont vos prochains projets ?

 

Jc : Nous sommes déjà sur le prochain EP voire sur un album. Nous allons faire vivre notre EP qui vient de sortir et dont nous sommes très fiers. Cet EP que nous avons enregistré dans le magnifique studio BEAM des Stuck In The Sound avec Romain Della Valle est notre vraie naissance avec la formation actuelle. Cet été, nous avons fait le choix de moins tourner afin de composer. Il y aura évidemment de nouveaux clips, nous y travaillons déjà. Nous espérons sortir le clip de « Ground Control » à la fin de l’année et celui illustrant « I Don’t Care » sera très certainement une version live mais chut, c’est un secret.

L : Nous ferons notre release party ce soir au Badaboum ; nous jouerons le 24 mai à La Dame de Canton avec Sharks In A Fishbowl et nous clôturons plus au moins la saison le 07 juin au Bus Palladium avec Bounce4 et The Flying Bricks.

T : Et bien sûr, continuer de développer KAO !

 

Jc : Nous sommes aussi en lice pour participer à la Finale du Firestone Music Talents qui pourrait nous mener jusqu’à Rock en Seine ! Vous pouvez voter pour nous tous les jours jusqu’au 6 juin. Merci d’avance à ceux qui seront de la partie car quand même… Rock en Seine c’est la flambe !

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