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Retrouvailles avec Marjolaine Piémont pour la sortie de son premier album !

Publié le par Steph Musicnation

© Andred

© Andred

Nous nous étions rencontrés pour la sortie de ton premier EP intitulé « Presqu’un Animal » en 2016, pourquoi ton album a-t-il pris autant de temps ?

Cet album était prêt depuis longtemps mais depuis que nous nous étions rencontrés, j’ai eu la chance de faire les premières parties de Zazie, j’ai été programmée dans des festivals, et j’ai beaucoup tourné ; je me suis dit que c’était formidable et que nous allions sortir l’album et puis, on m’a conseillé d’attendre encore un petit peu, de continuer d’avoir une belle actualité sur les concerts pour après relancer avec l’album. J’ai décidé de suivre leurs conseils et je me suis dit qu’en 2019, il fallait qu’il y ait du neuf et du coup « Sans Le Superflu » mon premier album est sorti ce 11 janvier.

Tu as défendu tes chansons sur scène durant toute cette période, les retours du public ont-ils influencé le choix des chansons qui constituent « Sans Le Superflu » ?

Non car ces chansons existaient déjà. Je suis très contente d’offrir quelque chose de très nouveau par rapport à « Presqu’un Animal » car les chansons qui composaient cet EP étaient très sensuelles et un peu coquines alors que sur cet album, il y a différentes facettes et j’ai hâte que le public les découvre.

Peux-tu nous en dire plus sur le titre de ton premier album ?

Sur la pochette, on voit un homme, un chien, une femme et on se dit qu’une femme accompagnée d’un homme et d’un chien, c’est essentiel, c’est ça pour moi de se présenter sans le superflu. Je me montre telle quelle, sans le superflu.

© Andred

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De quoi parles-tu sur ton premier album ?

On retrouve des chansons un peu sensuelles dans la lignée du premier EP car les cinq chansons de « Presqu’un Animal » y figurent mais on retrouve également un humour un peu caustique sur la sensation de solitude sur « Vos Corps » où la femme se retrouve seule avec son corps. Elle qui voudrait sortir avec quelqu’un décide de combler sa solitude en achetant un chien ; pour écrire cette chanson, je me suis inspirée de « Fenêtre Sur Cour » d’Hitchcock, c’est un réalisateur qui me fascine; « Ma Beauté Intérieure » parle d’un gynécologue, dans « Vieille » j’évoque la maladie d’Alzheimer mais elle est sur le fil car je manie un peu l’humour noir. Quand je chante cette chanson sur scène, certaines personnes rient et d’autres ressentent beaucoup de  tristesse. C’est très étonnant de recevoir ces émotions contraires. J’ai beaucoup chanté dans des maisons de retraite, des Ehpad mais aucune de mes grands-mères ou aucun de mes grands-pères n’ont été atteints de la maladie d’Alzheimer dont je parle dans « Vieille ». En revanche, je connais très bien une femme qui au quotidien a accueilli sa maman chez elle car elle avait un dévouement et un amour tels, pour sa mère qu’elle, aidée de son mari, l’ont accueillie, soignée, ils se sont occupés d’elle avec bonté, bienveillance et dévotion. Cette femme est une héroïne des temps modernes car elle a vu petit à petit sa mère ne plus se souvenir d’elle et de ne plus savoir pourquoi elle vivait chez cette femme.. Cette maladie est cruelle. A vivre pour soi. A vivre pour les proches. J’ai essayé de trouver une échappée belle dans le désespoir et la souffrance que fait vivre cette maladie : finalement, nous avons tous peur de la mort, nous avons tous peur de partir du jour au lendemain en laissant nos proches, mais quand on est atteint de la maladie d’Alzheimer, je crois - ou j’ose espérer - qu’on ne doit plus se rendre compte que l’on va mourir… et parfois, le fait de ne plus avoir conscience que la vie s’arrête, peut être quelque chose de positif...  « Le Parcours De Santé » parle de la mort et de la perte d’un père. Sinon, cet album est très gai ! Je voulais aborder les autres sujets peut-être plus sensibles que cet album développe. Ah oui et et aussi, j’aborde la place qu’on a au sein d’une fratrie dans « Il Était Une Fois »…

Justement en parlant d’« Il Était Une Fois », te retrouve-t-on toujours un peu voire beaucoup dans tes titres ?

En faisant écouter ce titre à ma sœur, elle ne s’y est absolument pas reconnue. En fait, j’écris d’après des témoignages d’amis ou de personnes que je connais, des confidences… Beaucoup de chansons partent de moi, de ce qui me touche et de ce que les gens me confient de leur mal-être ou de leur bonheur. J’aime ce rôle de confidente et il y en a d’ailleurs toujours dans les grandes tragédies : prenez « Phèdre » par exemple, j’aime beaucoup ce personnage d’Oenone, qui a un rôle incroyable de confidente.

« Sans Le Superflu » renvoie une image de femme sensuelle, libre et libérée, est-ce comme cela que tu te définirais au quotidien ?

Sensuelle, je ne sais pas, il faudrait le demander à la personne qui m’accompagne dans ma vie ! Libre, j’ai l’impression de l’être totalement. Je ne travaille pas dans une entreprise et je n’ai pas de comptes à rendre au quotidien. C’est bien que tu me le rappelles car parfois, on se rend plus compte de la chance de vivre cela. Quand on créé ses chansons et que l’on essaie de faire des scènes, c’est très difficile mais on est libre au quotidien. Je suis très libre également dans ma manière d’arranger mes journées. Libérée, oui aussi car j’ai l’impression de m’être libérée de mes chaînes, d’être moins inhibée . Peut-être le dois-je à mon éducation où on m’a expliqué qu’il ne fallait pas être dépendante de quelqu’un…. ? Finalement, peut-être que la liberté, ça s’apprend…

© Andred

© Andred

« Sans Le Superflu » serait-il plus destiné aux hommes ou aux femmes ?

Aux hommes et aux femmes. Bien sûr pas de sexisme ! Par exemple, même la chanson sur le gynécologue, des hommes m’ont confié qu’ils auraient adoré faire ce métier.

Si cet album devait véhiculer un message, quel serait-il ?

Plus qu’un message, je tente de véhiculer un partage d’émotions, qui permet aux auditeurs un autre regard sur les thèmes abordés. Ils peuvent trouver ça drôle ou triste. C’est surtout une volonté de partager un point de vue.

Penses-tu déjà à ton second album ?

Oui, j’y pense ! J’ai commencé à écrire et à composer.  Mais il va falloir que je trouve davantage de temps et ce n’est pas gagné avec la tournée qui s’annonce en 2019.

© James Bihouise

© James Bihouise

Quels sont tes prochains projets ?

Je viens de donner mon unique concert parisien à La Manufacture Chanson mais je serai demain soir au Roxy  pour une soirée privée dans ce lieu parisien très branché. Ce concert me tient très à cœur. Je vais jouer avec William Rousseau, un excellent musicien et compositeur qui a arrangé mon album et qui a notamment composé les mélodies de « Je Suis Bonne » et de « A Quoi ça Sert ». Je serai aussi accompagnée de Jean-Pierre Pilot qui a joué/composé notamment avec /pour Indochine, Zazie ou encore Bashung. Ce sont deux musiciens virtuoses et j’ai adoré répéter avec eux. Le 25 janvier, je ferai un co-plateau à Ploufragan en Bretagne avec Leonor Canales. Fin janvier, je serai à Carnac. Le 2 février, je serai présente au Festival Les Poly’Sons à Feurs au Château Rozier. Le 8 février, je jouerai à La Boîte A Musique d’Issoudun. Ensuite, je serai en résidence de création au Train Théâtre de Portes les Valences du 15 au 19 avril… Le clip illustrant « Je Suis Bonne » sortira très bientôt, il a été réalisé par Nicolas Dupouy et je le trouve très drôle. Enfin surtout ironique. Il ne faudra pas hésiter à le diffuser à fond ! Un clip sur « Paris Carte Postale » qui est un inédit est également prévu ainsi que celui qui illustrera la chanson « C’Est Beau Un Homme à Poils ».

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