Rencontre avec Durantin afin d’en apprendre plus sur leurs projets à venir pour 2019 !

Vous êtes-vous dit très tôt que vous alliez monter un projet musical ensemble ?

Klem : Avec Val, nous faisons de la musique depuis le collège mais il s’est lancé dans la production musicale et pour ma part, j’ai ma carrière de bassiste, d’accompagnateur pour d’autres artistes et je fais partie notamment du groupe Minuit. Il y a environ deux ans, nous avons décidé de remonter un projet ensemble car nous avions vraiment envie de faire de la musique tous les deux et nous avions des choses à dire.

Pouvez-vous nous présenter la voix de Durantin ?

K : Plus récemment, Megan Northam a intégré l’histoire. Megan est comédienne et chanteuse et je l’ai rencontrée dans une jam à l’école ATLA. J’ai vachement accroché à la fragilité qu’elle dégage et à son côté un peu Punk. Megan m’a fait penser à une petite Debbie Harry. Nous ne voulions pas une chanteuse qui soit trop dans la technique et dans la démonstration.

Val : Nous recherchions une identité forte sur ce projet au niveau de la voix. Quand nous avons rencontré Megan, ça l’a fait directement. Elle a la voix qu’il faut et elle est bons délires. Nous avons enregistré deux bouts de voix le premier jour et nous nous sommes dit que c’était bon, que nous avions trouvé la voix de Durantin.

Megan, Durantin est-il ton premier projet musical ? Peux-tu nous dire par quoi tu as été séduite dans ce projet ?

Megan : Durantin est mon premier projet musical sérieux mais quand j’étais au conservatoire en Jazz, j’ai eu des petits groupes qui m’ont permis de donner des concerts dans des bars. J’ai toujours été tentée par la musique car j’en fais depuis que j’ai 6 ans. J’ai fait une formation classique de violoncelle au conservatoire de Nantes pendant 11 ans avant de me diriger un peu plus vers le cinéma avant que la musique ne me rattrape il y a 3 ans. Klem m’a proposé de rejoindre le projet et maintenant, nous écrivons et composons vraiment ensemble. Je n’ai pas hésité une seconde parce que les maquettes que Klem et Val m’ont présenté cet été m’ont plu et j’ai bien évidemment accroché avec les deux sinon je n’aurais peut-être pas dit oui.

K : Il y a eu une vraie rencontre humaine très cool.

Comment présentez-vous Durantin ?

K : Je ne voulais pas que nous ayons l’étiquette de producteurs qui produisent un album de chanteur. J’ai toujours eu cet esprit-là comme dans Minuit ; je cherche à monter des équipes et nous avions avec Val cette envie de monter un vrai groupe.

Ce projet ressemble-t-il à vos projets musicaux annexes ?

V : Avec Klem, nous avons eu des groupes de Rock et pour ma part, je suis dirigé ensuite vers la production électronique et Hip Hop. Pour Durantin, nous avons eu envie de revenir à ce que nous kiffions quand nous étions adolescents à savoir la musique un peu Rock et un peu nineties et nous avons voulu mélanger cela à de la production plus moderne.

D’où vient le nom Durantin ?

K : Durantin vient de la rue qui porte ce nom et qui se trouve à Montmartre.

V : Nous recherchions un nom en français qui ne soit pas bien référencé sur Google.

K : Au tout début, nous avions songé à nous appeler Montmartre mais des potes à nous ont déjà un projet musical qui porte ce nom. Avec Val, nous avons vécu à des périodes différentes rue Durantin et notre frangine aussi. Même si nous ne venons pas d’ici, nous avons tous fait nos études à Paris et nous avons tous vécu dans cette rue. Ça sonnait pas mal comme nom et ça avait du sens pour nous.

Qui fait quoi au sein de Durantin ?

V : Nous composons tous les trois au sein de Durantin mais comme Megan a rejoint le projet récemment, nous avions déjà quelques compositions de faites et du coup, elle nous a aidé à trouver les lignes mélodiques sur ces titres. Maintenant, nous sommes plus dans une énergie à écrire à trois mais à des moments différents. Je peux faire des préproductions avec Klem car nous avons notre manière de bosser depuis longtemps et ça marche bien. Je suis plutôt sur l’ordinateur à geeker les logiciels et Klem est plus à prendre les guitares, les synthés et les basses. Par la suite, je reprends un peu tout cela avec Megan afin de faire des lignes mélodiques et après, Klem nous donne son avis.

K : Cela s’est un peu goupillé comme cela car j’avais une grosse actu à côté. Nous avons commencé à composer et à produire avec Val et depuis que Megan est arrivée dans Durantin, c’est elle qui écrit les textes et nous faisons les mélodies ensemble.

Comment percevez-vous votre évolution depuis l’EP « Minitel » est disponible sur Soundcloud ?

K : « Minitel » représente nos premiers essais. Nous avons mis en ligne deux EPS sur Soundcloud et nous aurions très bien pu les appeler « Expériences I » et « Expériences II ». Nous avions fait chanter notre ami Jim Bauer sur ces titres. Il a fait des voix témoin afin que l’on puisse présenter le projet en attendant de trouver la voix de Durantin.

V : C’était le temps de trouver notre son et notre univers et je pense que maintenant, nous faisons des choses plus matures que nous assumons mieux.

M : Le fait d’avoir un nouvel élément, cela apporte quelque chose de différent.

K : Pour nous, le projet Durantin commence vraiment maintenant avec Megan.

De quoi parle Durantin dans ses textes ?

M : Nos premiers titres parlent notamment des attouchements dans le métro mais pas de façon dark, d’un petit garçon dont le père lui a toujours dit comment être un homme fort et costaud, de glace à la fraise…

V : Il y a des choses plus légères que d’autres. Nous faisons en quelque sorte des brainstormings tous les trois, Megan propose des thèmes et nous donnons notre envie en fonction de la vibe des musiques.

Quelles sont les principales qualités de chacun ?

K : Je dirais que je suis plutôt frontal, fonceur, entrepreneur et social.

V : Je suis un peu l’inverse (rires). Je prends plus d’initiatives dans la compo et je drive un peu plus le truc dans le côté artistique toujours très calmement. Je suis une force tranquille. Je suis passionné de sons, de musiques, de matos.

K : Val fait les mixes et il peut écouter une après-midi complète un son de caisse claire alors que nous, nous péterions un plomb.

M : Je dirais que j’ai relativement la patate mais c’est bien aussi d’être cadrée par une force tranquille.

K : Je dirais que Megan est une boule d’énergie positive.

V : Sa qualité première est d’être très solaire. Elle est très agréable, toujours cool, toujours de bonne humeur. Klem et Megan sont moins sinusoïdales que moi car je peux avoir des jours très up et d’autres très down.

M : Comme Klem, j’ai un côté un peu impulsif ; c’est cool dans la création mais il faut le calmer à un moment.

Votre gémellité vous permet-elle d’avancer plus rapidement par rapport à vos autres projets ?

V : Ce n’est pas notre gémellité mais le fait que nous travaillons ensemble depuis 15 ans.

K : Nous nous connaissons par cœur avec Val et nous nous entendons très bien. Nous sommes très complémentaires et je dirais que c’est cette force qui nous permet d’avancer vite.

Présentez-vous déjà vos titres en live tous les trois ?

K : Non, pas encore car nous sommes en train de terminer notre EP et nous aurons des concerts à partir de la rentrée.

V : Nous avions commencé à présenter quelques titres que tous les deux en mode DJ sets.

Quels sont vos prochains projets aussi bien pour Durantin que dans la production ou en tant que musicien ou en tant que comédienne ?

K : Je suis actuellement en pleine tournée avec Minuit et nous continuons la promo de notre premier album. En parallèle à cela, je continue mon travail de musicien en accompagnant des artistes.

V : Notre remix du titre « Le Goût Du Sel » de Minuit est sorti le 07 décembre. Personnellement, je fais plein de sessions de compo pour des artistes notamment avec Jim Bauer, Adrienne Pauly, BLV et je fais un peu de pré-prod et de réal avec Christophe Maé.

M : Pour le moment, je suis toujours au conservatoire au théâtre. Je vais peut-être rentrer dans une petite troupe mais Durantin sera ma priorité. Le film « Miss Chazelles » dans lequel j’interprète le rôle principal sort au cinéma à la fin du mois.