Rencontre avec le groupe Dragon’s Daughters lors de leur récent concert au Supersonic !

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs et nous dire qui fait quoi au sein de Dragon’s Daughters ?

Margot : Nous sommes trois filles qui faisons du Rock. Il y a Manon à la basse, Angie à la batterie et moi-même, Margot à la guitare et au chant. Nous venons toutes les trois du 92.

Comment vous êtes-vous rencontrées ?

Manon : Margot et moi, nous nous sommes rencontrées en primaire en CM1. Nous étions dans la même classe et nous sommes devenu amies sur un malentendu.

MR : Elle m’a fait croire qu’elle était ambidextre et j’ai trouvé ça trop cool. Coup dur pour notre amitié, elle m’a appris l’année dernière qu’elle ne l’était pas mais nous avons survécu.

MS : Nous faisons de la musique ensemble depuis deux ans et nous avons rencontrée Angie grâce à MM Prod qui est l’asso avec laquelle nous organisons des concerts autour de chez nous avec des potes. Angie s’y occupe de la com et nous l’avons rencontrée comme ça.

Faire de la musique ensemble toutes les trois a-t-elle été une évidence ?

MR : A la base, non car du coup, nous nous sommes rencontrées par rapport à l’asso. Nous avions une ancienne batteuse.

MS : En revanche, quand Angie est devenue la batteuse du groupe, cela a été une évidence car c’était trop cool de faire de la musique toutes les trois ensemble. Elle est venue en repet, nous avons joué trois morceaux ensemble et nous lui avons demandé ce qu’elle faisait la semaine suivante car nous avions un concert.

Qu’en est-il de l’anglais ?

MR : Oui, cela a toujours été une évidence car j’ai toujours écrit en anglais même si je ne suis pas du tout bilingue. J’ai bien écouté à l’école et du coup, j’ai un bon niveau en anglais qui me permet d’écrire dans cette langue. J'ai plus de facilité à écrire et à chanter en anglais et je pense que cela permet de toucher un public plus large. Dans notre set, nous avons quand même une reprise en français pour faire un clin d’œil à notre côté francophone.

MS : Beaucoup de personnes nous demandent pourquoi nous ne chantons pas en français…Ne vous inquiétez pas ; ça va arriver !

Pourquoi Dragon’s Daughters ?

MS : Cela vient du groupe La Zoy dans lequel Margot évoluait avant avec son grand frère. Le groupe avait une chanson qui s’appelait « Dragon’s Daughters » et le sujet était assez rigolo puisqu’elle parlait de la pute du roi.

MR : C’était la pute des putes. Il y avait les autres et puis, il y avait celle du roi.

MS : Elle était majestueuse et elle était au-dessus de toutes les autres putes.

MR : Quand nous avons pris ce nom, nous nous sommes dit que nous allions pouvoir être en peignoir avec un dragon dans le dos sur scène et c’est un rêve que nous avons réalisé quelques fois.

« Jellyfish » et « I Don’t Know » sont-ils représentatifs de votre univers ?

MS : Oui et d’ailleurs, nous fêtons les un an de leur sortie. « Jellyfish » est une chanson que Margot a écrit il y a très longtemps et elle la jouait déjà toute seule.

MR : A 16 ans, quand nous n’avions pas encore de groupe, j’avais déjà plusieurs compos que je jouais seule et quand Dragon’s Daughters est né, nous les avons jouées ensemble directement. Nous avions une bonne base. Cette chanson a une vraie histoire pour moi et j’ai eu plaisir à la jouer avec le groupe. Elle a un côté un peu Dark et en même temps joyeux et un côté Punk qui est aussi mélodieux et Pop. Dans « I Don’t Know », il y a des variantes mélodiques qui représentent un peu mieux le set en général.

Angie : Je trouve que ces titres représentent bien ce que nous voulons faire.

MS : Pour nous, ces deux chansons étaient les plus abouties et c’est pour cela que nous avons choisi de les enregistrer. Elles étaient les plus représentatives de ce que nous voulions jouer et de ce qui nous faisait kiffer.

De quoi parlent les filles du dragon dans leurs textes ?

MS : Nous parlons beaucoup de jeunes garçons fragiles.

MR : De garçons qui ne sont pas prêts pour nous.

A : Nous parlons de prévention aussi.

MR : De protection dans les rapports, d’une fille qui s’appelle Angie mais qui n’est pas notre Angie et qui prend beaucoup de drogues, du fait que nous ne sommes pas des vagins de poche et que nous ne sommes pas là juste pour être regardées et sifflées dans la rue…

MS : Nous parlons de choses actuelles que nous vivons ou dont nous sommes témoins.

Quelles sont vos références musicales ?

A : Nous écoutons un registre qui est plus à l’ancienne comme The Ramones, The Libertines, The Clash…

MR : Il y a des grands classiques comme The Beatles et The Rolling Stones.

MS : Dans les groupes actuels, nous aimons bien Lemon Twigs, Hindes…

MR : Angie est plus dans un délire Metal.

A : J’écoute de tout mais à la base, j’ai été bercée par du Bon Jovi et du Guns N’Roses.

Qu’est-ce qui caractériserait le plus chacune ?

MR : Manon est très très drôle même quand elle ne le fait pas exprès.

MS : Angie est trop une boule de bonne humeur.

MR : Même quand elle est super vénère, Angie est très marrante.

A : Je ne sais pas comment je dois le prendre (rires).

MR : Je crois que c’est l’humour qui nous réunit.

MS : Nous partageons ça toutes les trois tout comme le fait de ne pas en avoir trop quoi foutre de ce qui se passe.

MR : Nous sommes naturelles et assumées.

Pouvez-vous me donner un mot chacune pour résumer Dragon’s Daughters ?

MS : Fun.

MR : Vénère.

A : Rock N Roll mais pas toujours dans la musique, plus dans l’esprit et l’attitude.

Quels sont vos prochains projets ?

MR : Nous allons enregistrer un EP à la fin de l’année qui contiendra trois ou quatre titres. Nous ferons très certainement un Vlog sur cet enregistrement mais il n’est pas impossible que nous en fassions un avant.

MS : Nous avons choppé notre toute première date à l’étranger. Nous donnerons un concert le 23 novembre à Bruxelles.

A : Nous allons tourner un nouveau clip qui devrait sortir en même temps que l’EP et nous allons tenter de nous exporter un peu à l’étranger.