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Rencontre avec Jordan Officer lors d’un de ses récents concerts au Sunset Sunside Jazz Club !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Genevieve Bellemare

Photo Genevieve Bellemare

Comment nous présenterais-tu « Three Rivers » ton quatrième album solo ?

« Three Rivers » est un disque inspiré par quelques voyages dans le Sud des États-Unis qui m’ont particulièrement touché et qui m’ont permis de renouer avec ces styles de musiques qui représentent vraiment mes premières influences surtout à la guitare. Ces road trips ont eu lieu au Texas, en Louisiane et au Mississippi. Je voyageais dans ces régions, j’écrivais en même temps les chansons qui composent cet album et je faisais des échanges d’idées avec Charley Drayton qui allait réaliser ce disque.

Peux-tu nous en dire plus sur ta rencontre avec Charley Drayton ?

Nous nous sommes rencontrés à New York il y a cinq ans quand j’y suis resté durant six mois. Nous avions joué ensemble ; Charley était déjà présent sur l’album « I'm Free » mais nous avons voulu faire une collaboration plus en profondeur sur « Three Rivers ». Charley ne joue pas que de la batterie sur ce disque, il l’a réalisé et nous avons œuvré en équipe pour cet album. C’est quelqu’un d’incroyable et je dois dire que la première fois où j’ai joué avec lui, ça a changé ma façon de faire et de voir la musique.

Par rapport à tes précédents albums, as-tu travaillé différemment pour « Three Rivers » ?

Ce qui a été différent pour « Three Rivers » a été la limitation que nous avions dans le temps puisque nous n’avions qu’une semaine pour l’enregistrer. Nous avions tous des horaires très compliqués et c’était vraiment le seul moment où ça pouvait se passer, ni avant, ni après. Tout a été fait en live mais j’ai toujours aimé cela. C’est quasiment impossible de recréer cette énergie de l’instant quand tu sais que tu peux le refaire une semaine plus tard. A partir du moment où l’on touche un instrument avec Charley, on sent que l’on est dans un moment important ; rien n’est gaspillé.

Rencontre avec Jordan Officer lors d’un de ses récents concerts au Sunset Sunside Jazz Club !

As-tu voulu tenter de nouvelles expériences ; comme ajouter de nouveaux instruments ; sur « Three Rivers » ?

Oui, j’ai mis du violon sur ce disque et ça a été mon premier instrument mais j’avais arrêté d’en jouer pendant plusieurs années. Cet instrument apporte une autre couleur que la guitare et j’aime beaucoup cela. Ce disque est un retour à mes débuts, à une partie de moi que j’avais peut-être laissé tomber. Au-delà du violon, on retrouve également du lap-steel sur cet album.

Tu nous as dit que cet album était né après des voyages dans le Sud des États-Unis, que t’ont-ils apporté ?

Ces voyages m’ont beaucoup apporté que ce soit d’un point de vue humain ou musical. Les deux sont liés pour moi. Dans certains cas, ce sont des endroits où je n’avais jamais été mais que j'avais toujours eu l’impression de connaitre grâce à cette musique que je joue depuis plus de 25 ans. Quand je me suis retrouvé au Mississippi ou en Nouvelle-Orléans, j’ai compris que je ne m’y connaissais pas du tout. J’avais une idée, je m’étais crée une image et le côté humain a été très important pour redécouvrir ces endroits et aussi par après, redécouvrir la musique puisque ensuite, on ne l’entend plus de la même façon. La façon de voyager, le fait de dormir dans mon camion, de m’arrêter pour trouver des endroits où passer la nuit, cela a créé un contact différent avec cette communauté. Ces personnes sont devenues un peu des collaborateurs dans mon voyage car je n’étais pas casé dans des hôtels. J’aime cette façon de voyager.

De quoi parlent les chansons qui composent ton nouvel album ?

Il y a plusieurs chansons qui parlent de rupture amoureuse mais aussi du fait de perdre quelqu’un de proche et les autres parlent d’amour.

Photo Genevieve Bellemare

Photo Genevieve Bellemare

J’ai lu que tu ne t’étais mis à la guitare qu’à l’adolescence, quel a été le déclic ?

Il y avait une guitare qui trainait chez nous et comme je jouais déjà du violon, de la batterie et de la cornemuse, je me suis dit pourquoi ne pas essayer d’en jouer. J’ai pris des cours, j’ai gratté un peu de guitare et c’est quand j’ai découvert Jimi Hendrix et Led Zeppelin qui est devenu mon groupe préféré que j’ai cherché quelles étaient leurs influences et c’est là que j’ai découvert le Blues. J’ai creusé et à partir de ce moment, la musique est devenue une passion qui a pris toute ma vie.

De quelles influences teintes-tu ton Blues ?

C’est vraiment un mélange de Blues, de Jazz et de Country avec tout plein d’autres influences de choses que j’aime. Ces trois styles de musique ont évolué tous ensemble en même temps aux États-Unis, j’ai toujours trouvé ça fascinant le fait qu’ils soient autant reliés ; beaucoup plus que l’on a tendance à le penser ; ils se sont tous influencés. Je trouve ça super de connaitre ces styles de musique et de pouvoir les mélanger sans que cela soit une sorte de pot-pourri.

Tu as évolué musicalement un certain temps avec Susie Arioli, de nouvelles chansons ensemble sont-elles en projet ?

Non, ce n’est pas prévu dans l’immédiat mais des collaborations peuvent toujours arriver…

Photo Lio Baunot

Photo Lio Baunot

Certains artistes Country se dirigent parfois vers la Pop, est-ce quelque chose que tu aimerais expérimenter ?

Je ne crois pas que ce soit vraiment dans mon langage qui est profondément ancré dans mes racines même si j’écoute beaucoup de musique Pop et R&B mais comme on dit, rien n’est impossible.

Qu’est-ce qui ressort le plus de ton projet musical ?

Je cherche à faire des chansons qui vont être accessibles et qui pourront parler aux gens. Je veux être vrai dans ma musique, cela peut paraitre simple en le disant mais c’est le travail d’une vie de se connaitre soi-même. Je n’ai pas envie de me censurer ou de mettre des masques.

Avec quelles légendes du Blues aimerais-tu partager la scène et/ou un duo en studio ?

J’aimais beaucoup Otis Rush que j’avais vu en concert, j’ai été très influencé par sa façon de jouer mais malheureusement, il nous a quitté il y a quelques semaines. Je vais donc te citer Willy Nelson qui n’est pas vraiment Blues à la base mais il en a tellement dans son style tout comme du Jazz et de la Pop. Il y a quelque chose dans son jeu de guitare qui me touche beaucoup et n’importe quelle collaboration avec lui serait un rêve.

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