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Yohann Lavéant vous en dit plus sur son seul en scène intitulé « Lavéant Rose » !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Jean Ranobrac

Photo Jean Ranobrac

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Yohann Lavéant, j’ai 33 ans et je suis Breton. J’ai commencé le théâtre classique à l’âge de 7 ans car on me trouvait un peu trop timide et renfermé. C’est devenu mon sport à moi. J’ai évolué dans plusieurs troupes amateures jusqu’à mon arrivée à Paris en 2000. A cette époque, tout le monde voulait être connu, c’était le boom des émissions de télé réalité. De mon côté, je voulais juste faire de l’impro avec des gens et monter sur scène. Je réalisais aussi des vidéos au tout début de Youtube, je faisais des voix sur les sketchs de François Perrusse « Les Deux Minutes Du Peuple », une référence pour moi.

Pourquoi avoir « pris ton temps » avant de te lancer dans l’humour ?

J’ai toujours fait rire mon entourage mais cela méritait-il d’être joué sur une scène ? Cette question explique le fait que je n’ai pas fait ce spectacle plus tôt et par ailleurs, il y avait déjà tellement de gens talentueux sur scène dont je suis très fan. J’avais mes idées mais il a fallu qu’elles grandissent et puis, on m’a poussé. Je suis content qu’on l’ait fait !

Comment nous présenterais-tu « Lavéant Rose » ton premier spectacle ?

On se retrouve dans une laverie et je me mets à parler au public pour passer le temps. C’est une galerie de personnages mais ce ne sont pas des sketchs. Beaucoup d’entre eux interagissent et certains restent plus longtemps que d’autres. Je pense qu’il y a un côté pièce de théâtre dans ce spectacle.

Photo Aude Benoit

Photo Aude Benoit

Pourquoi l’avoir situé dans une laverie ?

J’ai cherché un endroit où parler aux gens en cassant un peu les codes du stand up. Dans le processus d’écriture, je voulais que le public soit investi dans le spectacle, il a un mini rôle mais un rôle quand même : des clients qui attendent. A la base, je n’avais pas l’idée de la laverie mais j’avais cette blague que l’on fait sur moi, « Lavéant machine » qui était le nom initial du spectacle. Les gens savent dès le début combien de temps ils vont rester avec moi et cela me donne une excuse pour leur parler.

De quoi parles-tu dans ton spectacle ?

L’idée est de prendre des anecdotes qui parlent à tout le monde tout en parlant de mon expérience. Comme beaucoup d’humoristes, c’est ma vie qui me sert de matériau premier. Pour l’écriture, je suis parti de l’idée d’un cycle de lavage. Le prélavage, c’est l’enfance, le lavage la routine de la vie, les petits boulots, et l’essorage, ce sont les questions existentielles. La métaphore de la machine a été là tout le long.

Yohann Lavéant vous en dit plus sur son seul en scène intitulé « Lavéant Rose » !

Dans un récent article, j’ai qualifié ton humour de friendly et de bitchy. Est-ce un bon résumé ?

Friendly, oui, dans le sens où maintenant la sexualité ne va pas définir à 100% un spectacle. Je parle de mon homosexualité mais de manière totalement anodine. A vrai dire, je parle plus de mon strabisme, de ma timidité ou du fait de saigner du nez que de ma sexualité. Certaines personnes s’attendaient à un spectacle gay mais non, nous pouvons tous parler de tout. Pour le reste c’est surtout moi que je « bitche » et pas le public.

A qui s’adresse « Lavéant Rose » ?

Je pense que c’est plus un spectacle générationnel que communautaire. Je dirais qu’il s’adresse aux trentenaires et aux quarantenaires pour certaines références, mais que cette drôle d’expérience de vie peut parler à tout le monde.

Photo Jean Ranobrac

Photo Jean Ranobrac

Le Yohann du spectacle est-il à 100% celui de la vie de tous les jours ?

Contre toute attente, oui. Je crois que le plus dur à été de créer les transitions quand je joue Yohann. Je ne savais pas quelle voix ou quelle posture prendre afin de ne pas être niais ou inintéressant et finalement j’ai opté pour une attitude spontanée. Visiblement on me reconnait.

Tu viens d’être prolongé au Théâtre Le Bout jusqu’au 29 juin. T’attendais-tu à un tel succès et quels sont les retours du public ?

Je suis ravi d’avoir été prolongé aussi vite. Très tôt dans la programmation, on m’a proposé de faire l’année entière alors que nous n’étions même pas à la moitié des dates initiales ! J’ai déjà eu des retours que j’espérais secrètement. On me dit que le spectacle est original, touchant et qu’il parle aux gens. Ça fait plaisir !

Yohann Lavéant vous en dit plus sur son seul en scène intitulé « Lavéant Rose » !

Comment inviterais-tu nos lecteurs à venir te découvrir au Théâtre Le Bout tous les vendredis ?

Venir voir « Lavéant Rose » peut être une bonne façon de bien démarrer le weekend, de déconnecter. Vous verrez que vous n’êtes pas les seuls à vous poser des questions absurdes ni à essayer de vous en sortir au mieux dans cette folie ambiante ! Après une heure de lavage je vous garantis un teint éclatant et frais !

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